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Trois-cents-vingt-cinq jours. Cela fait presque un an que je suis enfermée dans cette cellule. Je pensais que j'allais m'en sortir, que vivre ici pour toujours serait plus facile. Mais ne plus voir le soleil, ne manger que de la nourriture avariée, ne pas pouvoir bouger comme je le voudrais ne contribue pas à cette facilité ; Après tout, je suis traître au nouveau gouvernement mis en place par la Confrérie. Je ne sais rien de ce qu'il se passe à l'extérieur de ces murs.


Depuis la dernière fois, Sting n'est pas revenu. Je n'ai vu personne depuis presque un an mis à part mon géôlier qui me rapporte mon repas tous les jours. Au moins, si personne ne vient, c'est qu'ils ne les ont pas retrouvés. C'était le seul petit espoir auquel je me raccrochais chaque jour. Pourtant, j'entendis soudainement une grille se refermer. Ce n'était pas l'heure habituelle. Et je me doutais alors de qui j'allais trouver devant les grilles qui me retiennent prisonnière.


Sting : Alala, petite sœur, tu n'es plus aussi jolie qu'à l'époque.


Se moquait-il de moi ? Mes cheveux ne formaient plus qu'une masse informe remplie de nœuds, je ne pouvais me laver qu'à l'aide d'un lavabo de fortune, ne mangeait rien et dormait quasiment plus depuis un an. Comment étais-je censée faire pour paraitre belle ?


Sting : Je te rassure tout de suite, on ne les a pas encore trouvés, mais cela ne saurait tardé.


Moi, ironiquement : Ils ont six ans d'avance sur vous, tu crois vraiment que vous allez réussir ?


Sting, ricanant : Tu sais aussi bien que moi que la Confrérie a des ressources. Et plus encore depuis que nous contrôlons le pays grâce à toi.


Cette dernière phrase eu le don de me mettre hors de moi. Il n'avait pas besoin de me le rappeler.


Moi : Crois-moi je n'oublie pas. Je me souviens très bien comment ils ont retrouvé nos parents et les ont abattus avant de nous enlever.


Sting : Tu crois encore en ces balivernes ? La Confrérie est l'avenir, la liberté. Des sacrifices sont nécessaires pour y arriver.


Moi : La vie humaine a-t-elle si peu d'importance à tes yeux ?


Sting : Ca devrait être la même chose pour toi petite sœur, mais ce bâtard a eu raison de ta foi envers nous. 

The prince and the princessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant