Chapitre 3

1.4K 97 21
                                    

Jim Croce - Time in a bottle

Camila se réveilla avec un énorme mal de tête et une faim atroce. De plus, son lit n'était pas aussi confortable que d'habitude, il était plus dur, sans drap surtout et chambrant. Celle-ci se releva d'un coup sec, elle n'était pas chez elle, mais dans une sorte de char en bois soutenu par des languettes en fer et très inconfortable. Pour accompagné le tout, elle avait les mains solidement attachées ensemble derrière le dos grâce à une grosse corde. Ses poignets souffraient énormément à chaque fois qu'elle faisait un minime mouvement.

Seule une mince lumière provenant d'une craque lui permettait de voir où elle était. La gracieuseté des lieux lui donnait la chair de poule, et elle détourna le regard pour ne pas s'écœurer davantage.

La jeune femme de son côté était dans un état déplorable, elle portait toujours ses vêtements imbibés de sang souillé par le sol, tandis que son corps était mystérieusement massacré, celui-ci couvert de gales et de bleus tirant sur le violet-noir. On aurait pu facilement dire qu'elle s'était fait battre, était-ce peut-être bien le cas? Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver? Elle ne savait même pas de quelle manière elle s'était fait jeter jusqu'ici.

La peur lui broyait l'estomac, et toutes ses pensées peu rassurante créait automatiquement un sentiment de panique au fond d'elle. Celle-ci était mélangée et fatiguée, elle n'arrivait pas à répondre correctement à toute les questions qui s'empilait dans son esprit, elle même était sûre de devenir folle.

-Aie! chuchota une voix un peu plus loin.

Camila prit peur et se colla à la parois comme elle le pouvait, les ténèbres qui possédait la majeure partit de l'endroit ne lui permettait pas d'identifié la personne. Son cœur s'affolait, alors que son instinct de survie lui criait de s'échapper d'ici. Qui qu'elle soit, la personne à l'autre bout pouvait bien être celle qui l'avait mise dans un état pareil.

-Calme toi, je ne vais pas te manger, continua la voix d'un ton rassurant, comme si elle avait senti la fébrilité de Camila. Tu sais où nous sommes? continua celle-ci en espérant une réponse.

Camila avait un nœud dans la gorge, se qui lui empêcha de prononcer toutes syllabes. C'est alors que des larmes silencieuses se mirent à tomber contre son visage. Elle avait si peur, elle aurait préféré mourir que de ressentir se sentiment atroce. Cabello espérait rester courageuse pour pouvoir avoir des explications et retourner chez elle, mais le sanglot qui s'échappa malheureusement du bout de ses lèvres la fit changer d'avis. Elle était faible, petite et sans défense. Point barre.

-Je veux retourner chez moi, réussit-elle à dire en sanglotant fortement.

-Chut, ça va aller, on est toute les deux dans la même situation, dit la voix à l'autre bout du char.

Comment voulait-elle qu'elle se calme? Camila s'était réveiller, ligoter et couverte de honte sans savoir qu'est-ce qu'elle foutait là.

-Je me nomme Allyson et toi? Comment tu t'appelles? dit-elle.

Camila lui répondit comme elle pouvait, s'adoucissant au message qui parvenait à ses oreilles : elles étaient dans le même bateau. En fin de compte, cette Allyson ne s'avéra pas lui vouloir du mal. Plus les minutes passèrent, plus elle se mit en confiance avec et mieux elle se sentait.

Sa nouvelle amie lui raconta alors qu'elle s'était fait kidnapper pendant qu'elle se promenait seule. Face aux grands hommes qui l'avaient embarqué,elle n'avait pas pu se défendre. Cette dernière dut alors se laisser faire pour ne pas subir quelconque colère. Puis, à un moment, on vînt placer le corps de Camila dans le même char. Ainsi, c'est en récitant sa mésaventure qu'Allyson aida la pauvre à se souvenir des événements précédent, et c'est en tirant la conclusion que la panique repris le contrôle :

-Ohh non, je me souviens maintenant! Ma mère s'est fait tabasser par des hommes. Je dois la retrouver et aller voir si mon père et ma sœur vont bien, se précipita la jeune femme, se souvenant des événements qui l'avait conduit ici.

-Aie! À l'aide! Sortez nous d'ici! hurla soudainement Camila à plein poumon.

Allyson n'avait pas pu encore lui dire de se taire, Camila était devenu hystérique : elle gigotait dans tout les sens en appelant à l'aide, tentant de se défaire de ses liens. Elle devait absolument retrouver sa famille. Par ailleurs, trouver un moyen d'échapper à ses ravisseurs et s'il le fallait, sortir les grands moyens. Cabello était déterminé à s'échapper d'ici.

-Tais-toi! Camila, ferme-la! insista Allyson en prenant peur comme si un malheur allait leur tomber sur la tête. Tout d'un coup, le char s'arrêta, il était déjà trop tard pour les deux jeunes femmes en détresse. Sa nouvelle amie se recoquilla dans son coin en essayer de se dissimuler dans le noir. La déchaînée ne comprenait âs et resta silencieuse. De lourds pas contournait le char pour venir vers l'arrière. Puis, la porte s'ouvrit, laissant paraître un monstre de muscle entouré des rayons de la journée. Camila ressenti de l'inquiétude, elle les avaient mis dans l'embarras. Elle se fit alors la plus petite possible en comprenant mieux la soudaine réaction de sa nouvelle amie. Elle essaya même de contrôler sa respiration irrégulière, mais en vain. Sous le stresse, tout paraissait trop grand.

-Qui a parler? dit l'homme irrité. Les deux femmes ne répondirent rien. L'homme recracha des bêtises tout en attendant une réponse et c'est finalement Camila qui eu le courage de placer un mot : Sortez nous immédiatement d'ici !

À vrai dire, comme une idiote, elle avait prononcé ces mots juste pour qu'il ne fasse rien à Allyson. Tout était de sa faute, qu'elle encaisse sa bêtise. Suite à ses dires, elle reçu un puissant coup de poing au visage qui la fit chavirer sur le côté, le visage écraser contre les planches. Ça lui apprendra à ouvrir sa grande gueule.

Son visage semblait battre au même rythme que son cœur, ainsi que sa vision qui se rétrécissait pour laisser place à un écran brouillé. D'un autre point de vu, celle-ci étant totalement sonnée, aurait à coup sûr un beau coquart le lendemain matin.

L'homme repartit, satisfait, et quelque instant après, le char se remit en route vers je-ne-sais quelle destination.

Espérant que la situation pouvait s'arranger, Cabello avait tout faux. Elle voulait plus arrêter ces conneries que d'autre chose rendu-là. Pour couronner le tout, ses blessures se remirent à lui causer du tort : comme si le coup avait déclencher leur réveille. Camila finit heureusement par tomber dans un lourd sommeil, en espérant que ce n'était un mauvais rêve.

--

Elle se réveilla dans le même endroit qu'auparavant, mais sans la panique qui l'avait effondré la première fois : comme si Camila savait déjà à quoi s'attendre. Le char était immobile et un homme à l'allure moins brutal que le dernier, se tenait droit devant elle.Il la leva d'une manière plutôt identique à la première fois sans prendre en compte ses multiples blessures, ce qui la fit gémir de douleur. Il l'avait clairement sortie de son somptueux repos, et celle-ci aurait bien aimé terminer sa petite sieste. Ses membres étaient tous endormis et endoloris, elle devait ressembler à une vraie guenille.

Une fois debout, appuyer sur le grand personnage, son corps ne lui donna pas plus de répit et tout ce qu'elle souhaitait était un peu de gentillesse vis-à-vis ses plaies fraîches. La jeune femme était probablement incapable de marcher seule pour tout dire.

Juste avant de sauter en bas de ce manège de malheur, Cabello regarda l'endroit où elle avait vue son amie terrifiée. Elle n'y était plus. Camila se dit alors qu'elle avait réussi à partir ou tout simplement qu'on l'avait achever. La jeune femme emprisonné se sentait de plus en plus malheureuse de penser à cela, elle avait encore perdu quelqu'un par sa faute. Elle n'était qu'une raté pour ce genre de chose.

Sa destiné se traçait devant une route caillouteuse, lui laissant la quasi certitude que la jeune femme ne reviendrait pas sans y avoir laissé son sang, de plus que la peur bleue qui lui dévorait les entrailles.

White like a VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant