White like a Vampire

Chapitre 17

Kelis - Milkshake

Cette fameuse chute. Comme elle était belle! Celle-ci se cachait sous une épaisse couche blanche de sapins, introuvable sans en avoir eut connaissance.

Camila avait des étoiles dans les yeux : telle une gamine qui fixe la plus jolie chose qu'elle n'a jamais vu. Pour tout dire, c'était impressionnant. La glace changeait de couleur, allant d'un transparant légèrement pâle à un gris homogène. Tout était parfaitement dessiné. S'était-elle figée sur place au même moment? Cabello se posait ce genre de questions.

-Ça en valait terriblement la peine, chuchota la plus petite, hypnotisée par cette merveille.

-Eh bien, je suis contente que ça te plaise, répondu Lauren dans son coin, rougissant déjà plus qu'elle ne l'était à cause du froid.

À cet instant, Camila retomba en amour avec dame nature, celle qui l'avait quitté après son drame. Elle n'y trouvait plus rien d'intéressant. Ce petit pic de chaleur qui s'incrustait anciennement en elle était mort en même temps que sa précédente vie. Depuis, ce jeune scintillement la bordait de nouveau. Ses lèvres s'étirèrent tout doucement à cette pensée. C'était presque impossible d'en être venu à un tel stade, elle qui était une fan de ce que cette terre lui avait livré. Elle enroula son bras dans celui de Jauregui, en signe de reconnaissance.

-Tout va bien? demanda la jeune femme aux cheveux corbeau, n'étant plus du tout sûr de ce qui se passait.

-Je te remercie, Lauren, dit Camila en continuant sa douce observation.

-Pourquoi? Je ne t'ai attiré que des ennuies à présent, déglutit-elle.

Cabello lui lança un regard de fureur en prenant une grande respiration.

-C'est derrière nous, ces bizarreries, lança celle à la peau bronzée.

-Je sais que tu me l'as dit, et que je me suis beaucoup excusée aussi, mais je serai toujours là si tu as besoin de quelque chose. N'importe quoi, souligna Jauregui en resserrant son bras qui était lié à celui de l'autre.

Camila se retourna pour mettre tout son attention sur Lauren à présent. Son regard était détendu mais contenait une once de fébrilité.

Jamais elle ne découvrirait tout. Elle se dit qu'il valait mieux laisser ça de côté et ne pas s'en faire. Peu importe ce que cette personne pouvait bien cacher, tout ce qui lui pesait sur les épaules. Le coeur de Cabello fut soignée : tout était pardonnable à cette instant. Même un stupide meurtre.

-C'est ridicule ce que je souhaiterais, marmonna-t-elle en réponse.

-Essaie quand même? suggéra Lauren.

-C'est cliché et inutile, se braqua Cabello en s'empourprant, un petit regard fuyeur.

-Pour une fois que ça le serait! s'exclama Lauren en ricanant.

La boudeuse rejoin le court rire.

-Je voudrais que ce moment reste pour toujours, avoua-t-elle enfin.

-Ceci est trop cliché Mademoiselle Cabello, se moqua Lauren, recevant une tapette de cette dernière.

-Aie! Je t'ai prévenu, dit Camila.

-Bien sûr, finit Lauren en plantant se même regard qu'avait la jeune aux orbites brunes.

La brume de leur respiration s'évanouissait dans l'air tandis que leurs yeux étaient collés l'un à l'autre. L'ambiance rappelait l'enfance qu'avait eut Camila : un vent sifflant, le chant des volatiles et les branches qui s'entrechoquaient. Pareil que dans son souvenir. Sa bouche s'étira de plus belle.