White like a Vampire

Chapitre 15

Fifth Harmony - Feel so right

Elles étaient dans une auberge à moitié gelée, une fois encore.La plus petite d'entre elles avait même cru la vampire folle de les laisser voyager en une telle température : l'écart devenait considérable.Leurs orteils en brûlaient,sans compter leurs pomettes rougeâtres et leurs nez coulant.C'est quasiment à pas de course qu'elles avaient atteint le village brouillé de noir.

À l'intérieur,la décoration transpirait l'artisanat,toute la pièce semblait être taillé à la main.L'ambiance était tout de même chaleureuse,un poêle consommait à l'autre bout,tandis que la bonne humeur leur parvenait aux narines.Leur venu fut synonyme de quelques regards indiscrets,néanmoins,tous retournèrent à leur occupation une fois la porte claqué.

-On va dormir ici?questionna timidement l'humaine,s'abritant derrière la carrure de la grande femme tandis qu'elle acquiesça.

Jauregui entama le premier pas en direction du comptoir où résidait certains visages inconnus,et demanda une chambre à l'homme ornant le tablier.Il ne fit pas long feu qu'elle lui présenta un papier enroulé sur lui même,qui lui reprocha un drôle de regard venant du propriétaire.Enfin bref,on leur apporta même de quoi se dégeler les membres.Voilà de quoi les abriter pour la nuit.

Jauregui se loua la chance de poser une fine couverture sur le dos de Camila,se rassoyant tout près dans un long respire.Elle songea à toutes les étapes qu'elles avaient gravie,s'en sortant de justesse.Plus rien que la faim qui les avait oublié,son ventre en faisait des siennes : elle avait avalé peu de nourriture lors du transfert,préférant réserver les maigres provisions faites à Cabello,qui n'en avait visiblement pas plus accepté.

-Ton plan consiste en quoi maintenant?Je pensais que voyager était fait pour être amusant,dévoila la plus jeune,grelottante.

-Demain,je te montrerai un bijou splendide de cette région,ne t'en fait pas,nous avons juste eu la route plus difficile,s'expliqua l'autre tandis qu'elle posa son regard sur Camila,la tête légèrement de travers.

Puis elle soupira.

-Tu n'as qu'à te reposer,de toute manière il ne nous reste que ça a faire,proposa Lauren.

Camila en dévoila toutes ses dents avant de se laisser tomber lourdement sur le lit d'une manière dramatique,les bras étirés.

-Dormons,si c'est se que tu souhaites,sourit-elle de soulagement.

L'autre en fit de même en allant s'étendre sur le second matelas,suivant l'instinction des feux.

-Aie,Lauren?balança Camila tout en se roulant dans sa chaude carapace.

-Oui?bailla l'autre.

-Comment tu fais?poursuivit la même.

-Faire comment?se retourna Lauren,captivée par la question.

-Seule,comme ça,à voyager partout sans personne,murmura Cabello dans un triste soupir.

-Je me le demande bien aussi,mais à présent j'ai toi,non?souria la plus grande des deux,entraînant sa compagne dans le même délire.

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Durant la nuit,malheureusement,le vent battait violemment contre la fenêtre,sonnant aux craquements des planches.Cabello souffrait d'un horrible mal à s'endormir : elle gigotait d'un coté,puis de l'autre,sans trouver une place confortable.Décidément,ce n'était pas sa soirée.Pourtant,tout était à son confort,un tel par contre souhaitait cette activité nocturne,l'obligeant à ouvrir l'oeil.

Elle se releva,à pas de loup,serrant les dents au contact du froid hivernal.Ses iris dilatés se jetèrent dans la pièce tapissée,s'interrogeant sur une quelconque compagnie.Elle la chercha,malgré cela,elle ne vue que poussière à l'emplacement précis où devait dormir la jeune femme aux cheveux corbeaux.Elle en fronça les sourcils et pris finalement l'initiative de s'aventurer hors de la chambre : peu importait les conséquences.Soudain,une pensée lui glaça le sang : son coeur se mis à palpiter,delà à l'entendre cogner à ses oreilles,alors qu'une jeune goutte de sueur perlait à son front.Lauren l'avait-elle abandonnée là pour les tors causés?Serait-ce sa vengeance?Elle voulu même à l'idée d'y avoir rêvé.

Derrière la porte,le couloir s'étendait sur deux ou trois foyers louables tels le leur,le tout finissant sur un escalier menant au rez de chaussée,là où on cru entendre de l'agitation.Ses peurs n'étaient guère assoupies,c'étais probablement une bande de bagarreurs nocturnes aux envies alcooliques.Sa course curieuse continua jusqu'au bas des marches,accroupie derrière le bar,la tête dépassant de l'extrémité.Tous aurait eu le même avis : à une tel heure,ce n'est pas n'importe qui qui rôdent dans ce genre de place.Puis,sans en croire ses propres yeux,elle reconnue deux pierres vertes luire entre les flammes du foyer.Une voix commença à parler sans qu'elle ne puisse l'identifier aux périls de se faire prendre :

-Une si belle carrière,90 ans?Tu as toujours eu les regards de la reine sur toi,elle veillait à ce que tu sois aisé et respecté,ton travail le permettait : puis tu as gaffé,fit celle-ci.

-97 ans,pour être exact,répondit rauquement la jeune femme reflétant dans les orbites de Camila,s'encrant dans un dégoût.

-Qu'est-ce qui ta pris de revenir alors?

-Elle me croit toujours capable d'y arriver,malgré cette erreur,continua Lauren,s'étouffant dans ses paroles.

On entendit une table craqué,un féroce geste la fissura de rage : Camila resserra la poigne sur le rebord en bois.Une certaine tension flottait dans l'atmosphère,elle pouvait la toucher rien qu'en sortant le bout de son nez.Dès lors,même si elle était aveugle face à l'affrontement,Cabello pouvait ressentir la nervosité qui naissait dans sa vampire.

-Cesse dont de mentir,pourquoi viens-tu ici?Il me semblait que les actes barbares étaient redevenu interdite!bouilla l'homme.

-Pas lorsqu'il y a des risques,comme tu as manqué un bout,cela fait bien 7 ans qu'on me redonne du boulot,tenta la vampire.

Un fantôme passa devant Camila.

-J'avais tenu un accord avec la reine Jauregui,dégage!De toute manière,tu as échoués,plus personne n'aura confiance en toi,tu mourras seule!hurla-t-il alors que Cabello se referma sur elle même au fond du bar,les yeux en larmes.

-Tu n'y peux rien,d'ici une semaine,c'est toi qui finiras avec les tiens dans un énorme fumoir,finit Lauren dans un élan d'adrénaline,prête à partir.

Camila eut le déclic.Ainsi,c'est lorsque que les deux se lançaient encore quelques autres absurdités,qu'elle s'enfuit en un éclair sous les couvertures de son lit.La jeune sanglotait brièvement sous les paroles sordides qui furent exposés de la gueule de Jauregui,mais dans un coup rassurant,elle se dit qu'elle aurait tout oublié le lendemain,ou probablement qu'elle fouillait dans ce qu'elle n'aurait pas dû.

Malgré tout,aux aurores tardives des horizons,sa vaillante Lauren ne lui afficha qu'un grand sourire illuminé et des bras grands ouverts.