Chapitre 6

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Jain - Makeba

Quelques jours plus tard...

Les deux jeunes femmes étaient sur la route. Bien-sûr, Cabello avait reprit forme depuis. Elle avait pu cicatriser comme il faut sous les soins de Lauren. Une fois totalement autonome, la plus jeune avait pris l'initiative de retourner chez elle. Pas un jour de plus, chaque minutes sans sa famille l'attristait, malgré qu'elle apprécia son petit coup de culture.

-J'y crois pas, murmura Camila à elle-même.

-Qu'est-ce que tu ne crois pas? dit l'autre, tentant de marcher au même rythme bien trop pressé de la jeune Cabello.

-Toute cette histoire, on dirait que je n'arrive pas à y croire, songea-t-elle en essayant d'approfondir son idée.

Il eu un blanc. Pendant une seconde, celle au teint bronzé pu ressentir un certain malaise. Lauren avançait nerveusement, peut-être même sans le vouloir. La femme aux cheveux aussi noir que du charbon se tenait droite et tendu, les mains fourrées dans ses poches de pantalons et le regard distrait. Camila lui lançait des petits coups d'œil de temps à autre en voyant bien que quelque chose la tracassait, jusqu'à ce que celle-ci se fasse serrer fort, comme un câlin qui voulait dégager le noir. Les bras qui l'entourait essayaient de ne pas trembler, il faisait si froid?

-Je suis désolée, je suis tellement désolée ,prononça Lauren, le cœur débattant et la parole cassé. Qu'est-ce qui lui arrivait tout d'un coup?

-C'est pas de ta fautes, du calme. Tu es mon héroïne, tu n'as pas a te mettre si mal, réagit Cabello. La tête de Lauren reposait contre l'épaule de Camila, ses cheveux lui chatouillait le visage. Pour tout dire, une tension s'encrait dans l'atmosphère : une tension chambranle. Lauren avait si vite changé de comportement qu'on aurait dit qu'elle avait elle-même commit l'horreur.

Ce fut seulement après quelques minutes bloqué en pleine route, que l'une d'elle agit.

-Bon, reprenons la route, il ne reste pas beaucoup de chemin et la rosée de se matin m'a trempé les bottes. C'est désagréable et pour toi aussi je crois,finit Jauregui en essayant de changer de sujet, gênée.

-Il y a quelque chose que tu veux me dire? la questionna Camila. Personne ne pouvait savoir vraiment, malgré la rapide réponse négative,et légèrement contradictoire,de Lauren. Cette réaction soudaine était bizarre. Elle n'agissait jamais ainsi, jamais depuis qu'elle la connaissait en tout cas. Jauregui était très peu sûre d'elle à ce moment-là. Était-elle triste de devoir se séparer? Probablement ça.

Il ne leur fallut si peu de temps pour apercevoir un bout de maison qu'elles venaient à peine de clore la drôle de discution. Elles étaient enfin arrivé. Cabello allait enfin revoir sa sœur, son père et sa mère, espérant qu'elle aille bien. Juste à y penser, elle rata un battement. "Enfin!" voulait-elle s'écrier, mais plus elles s'approchèrent, plus quelque chose clochait.

L'endroit s'offrait fantôme et déserte.

Cabello fronça les sourcils, où tout le monde était passé? Pas après pas, ce n'était plus un sentiment de bonheur qui l'emparait : c'était plus de la frayeur et du suspense. Elle lança un regard inquiet à Lauren qui elle, gardait la tête basse. Camila accéléra encore la pas, impossible. D'un côté, un feu avait dévoré les habitations et de l'autre, les mots ne suffisaient plus pour d'écrire la scène : ç'avait été la terreur dans le coin. Elle pensa que ce tsunami avait passé juste avant son enlèvement, elle se justifia cette réponse pour résoudre l'énigme, tenter de se rassasier et pour arrêter se mauvais rêve, mais rien n'était encore fait. Loin de là.

Elle s'aventura dans ce qui avait été le chaos, manquant perdre le fil a tout instant. Son tambour n'arrivait plus à battre de la bonne manière, il ne savait plus comment gérer ces émotions lui aussi. Sa tête commençait à tourné, elle voyait flou. Elle avait l'impression de s'être fait transpercer par des milliers de couteaux.

Camila se rapprocha de l'entrée de sa maison. Dehors jonchaient pleins d'objets qui appartenaient à la cabane. Le porche étaient détruit, comme si des pieds en fer l'avait martelé à mainte répétition, il ne restait plus qu'à rentrer. Suivit de Lauren qui arriva légèrement précipité, elles entrèrent en prenant bien soin de décaler le restant du morceau de bois qui servait autrefois de porte. Camila séjournait dans une transe : aucun crie, aucune larmes. Rien que des yeux pour voir.

Une main se déposa doucement sur son épaule, mais elle n'en avait rien à faire. Celle-ci s'en déprit et avança encore de quelques pas. Sans le savoir, elle les regretteraient à tout jamais ces quelques pas, car cette vision si dévastatrice et morbide qu'on lui avait offerte l'avait démoralisée. Rien à faire, le mal était déjà commis.

Cabello posa un main sur sa bouche pour cacher son dégoût, tandis que ses oreilles étaient prit d'un sourd bruit. La pièce principale, le salon, était sans dessus dessous. Le canapé était détruit : il vomissait de la mousse blanche neige. Le plancher presque tout arraché, les meubles renversés sans oublier les innombrables tâches noirâtres reposant un peu partout.

-Non de Dieu... poussa Jauregui, en arrière,alors que Camila se retourna vers elle, le regard vide. Elle se poussa automatiquement dans les bras de Lauren, même si elle savait que cela ne pourra pas effacer son chagrin. Les larmes coulaient en silence, elle était brisée, c'était faux dans sa tête : ça n'arrivait pas à elle se genre de chose.

Lauren la berça un peu, s'étant un peu améliorée à ce niveau. Cabello avait la tête enfouit dans son écharpe, tandis qu'elle la serrait jusqu'à l'étouffer. Elle croyait arriver à effacer ces images atroces.

-Vient avec moi on part, s'ensuivit la plus grande. On reste pas plus longtemps.

Camila avait perdu la parole, non seulement tout se qu'elle connaissait avait disparu, mais tout avait disparu dans un vacarme impossible, laissant une vision traumatisante. Tout les scénarios qui défilaient lui donnait un mal de crâne. Étaient-ils mort? La jeune femme s'interdisait de penser à ça.

Elles quittèrent ce cimetière à la plus grande vitesse tout de suite près que Camila eut prit quelques effets personnels. Pour sa grande surprise, sa chambre s'avérait intact. Enfin, avant qu'elle ne déboîte ses tiroirs en quêtes de biens. Elle traînait désormais sous son aile un sac de transport simple, rempli de ses items les plus précieux. Pas le temps d'aller plus loin, valait mieux s'enfuir.

Elles rebroussaient chemin dans un silence maussade, seul les oiseaux récitaient leur choral. Encore une fois, Cabello avait perdu la force de s'émerveiller, quelque chose s'était briser au fond d'elle. Au bout d'un moment, Camila agrippa la main de Lauren, se rapprochant de cette dernière qui marchait lamentablement. La jeune femme cherchait un repère, une protection fasse à l'épreuve. Elles avaient tout les deux été en quelque sorte choquée, traumatisée, par cette scène de film d'horreur qui leur avait été imposé.

-On en parle plus d'accord? proposa Cabello d'une petite voix

-Si tu veux m'en parler vas-y, défoule toi. C'est gros à encaisser, s'inquiétait son interlocutrice en la transperçant d'un triste regard vert-bleuté.

-Non je veux oublier... s'il te plaît, chagrina Camila comme réponse.

-C'est comme tu le souhaites, dit Lauren en s'arrêtant, mais si tu as besoin de quelque chose, n'importe quoi, dit-le moi. On s'entend?

Cabello acquiesça et elles se remirent à marcher vers je-ne-sais-où.

-Je vais te déranger, je ne pourrai même pas donner de ma part. Je ne sers plus à rien, mieux vaut en finir.

-Non non et non! N'y pense même. Calmes-toi, c'est brouillon, personne n'a les idées clair et personne ne se tue, se précipita Jauregui. Reste avec moi. Je te veux chez moi,à mes côtés,nul part ailleurs.

Elles se regardèrent tristement. Lauren semblait s'en vouloir, probablement de l'avoir ramené ici. Ça serait dur à traverser, elles ne savaient même pas s'ils étaient morts. Ils deviendraient probablement tabou, même qu'à l'heure actuelle, elle voulait déjà abandonné se passé.

-Mon Dieu, j'arrive pas à y croire, je n'arrive pas à le réaliser.

Quel cauchemar, comment sera le futur? Elle devra s'en réinventer un, avec l'aide de Lauren Jauregui, sa seule connaissance dans son nouveau royaume.

White like a VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant