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AURA ESPINOSA
26 AVRIL 2015
La soirée d'hier soir a été interminable. Cette bande d'amis est complètement perchée. Bon, c'était certainement aussi à cause du nombre de verres qu'ils ont ingurgité. J'ai arrêté de les compter à partir du sixième. J'imagine pas leur état en se réveillant aujourd'hui. Un énorme mal de tête les attend, mais je suis persuadée qu'ils y sont habitués.
J'ai ramené Alexia, Gabi et Stephen chez eux aux environs de quatre heures et demi du matin. Ils voulaient rester plus longtemps, mais j'ai pris les choses en main. Il leur était déjà difficile de rester debout alors fallait mieux partir. Ricardo a terminé la soirée bien avant nous avec une blonde refaite de partout. Je pense qu'il n'a pas dû faire attention au fait qu'elle était faite entièrement de plastique et qu'elle risquait de péter très vite. Quant à Alycia, elle a appelé un taxi pour la ramener à son appartement qui n'était pas très loin de la boite de nuit. Tout le monde est rentré sain et sauf.
Je me décide enfin à me lever après avoir regardé mes messages. Ma sœur voulait me parler hier soir, mais je n'ai pas pris la peine de lui répondre hier soir alors je l'ai fait ce matin. J'en avais un autre de la part de ma mère qui venait aux nouvelles ce matin. Je lui ai répondu que je l'appellerai un peu plus tard dans la journée, histoire de bien me réveiller et de me remettre de cette courte nuit.
J'ouvre les volets et découvre le soleil à son plus haut point dans le ciel. Il est onze heures et demi passé, bientôt midi. Je pioche dans l'armoire des vêtements propres et file à la douche. C'est la seule chose qui pourra me réveiller une bonne fois pour toute.
Je prends mon temps sous le jet d'eau et sors de la cabine une quinzaine de minutes plus tard. J'enfile des sous-vêtements et attache directement mes cheveux en un rapide chignon. Je mets mon short en jean et noue mon haut rose pâle dans le cou. De retour dans ma chambre, je mets mes sandales et descends au rez-de-chaussée où il y a pas mal de bruit.
— Bonjour.
— La marmotte est enfin levée.
— Malheureusement. Coleen est où ?
— Avec Saul dans le jardin.
J'embrasse la joue de mon père ainsi que celle de Clarissa et file dans le jardin. Comme me l'avait dit mon père, Coleen est bien avec son oncle dans le jardin, plus précisément dans le hamac. D'où je suis, je perçois Saul en train de lui parler, mais je n'entends pas ce qu'il lui dit. Je m'approche doucement par-derrière pour les surprendre. Je m'abaisse pour ne pas leur faire de l'ombre et donc qu'ils me voient. Une fois bien placé, je me lève d'un coup et lance un « bouh ». Surpris, ils sursautent et font tanguer le hamac sur lequel ils sont.
