「 CHAPITRE DIX-HUIT 」

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 AURA ESPINOSA

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AURA ESPINOSA

23 OCTOBRE 2015


Coleen, dépêche-toi !





     On va encore être en retard si ça continue, mais c'est devenu notre marque de fabrique depuis un peu plus d'un mois. Coleen a commencé à aller à l'école début septembre et c'est assez difficile de jongler entre l'école et le travail. Mais on y arrive ! De toute façon, on n'a pas trop le choix.

     Coleen arrive finalement. Nous quittons l'appartement et rejoignons directement la voiture pour aller à l'école. C'est toujours moi qui l'emmène à moi que j'ai un imprévu et le soir, c'est mon père ou Clarissa qui vont la chercher. Je la récupère en rentrant du travail. C'est toute une organisation.





C'est papy qui vient te chercher ce soir. J'arriverai un peu plus tard, d'accord ?





     Je la prends furtivement dans mes bras et la regarde rejoindre l'intérieur de l'établissement. Tous les jours, à chaque fois que je la vois rentrer dans l'école, j'ai un pincement au cœur. C'est tellement étrange de la voir aller à l'école. J'ai l'impression que c'est encore un tout petit bébé. Je la vois encore faire ses premiers pas, dire ses premiers mots... Elle grandit tellement vite et je déteste ça. Bientôt, ce sera la crise d'adolescente, puis elle deviendra une jeune femme. Il y a encore le temps, c'est vrai, mais ça passe tellement vite. On ne voit jamais rien arriver.

     Je remonte dans ma voiture et roule jusqu'au bureau. Heureusement que c'est la fin de semaine. Je ne travaille pas demain et heureusement. Je vais pouvoir faire la grasse matinée demain matin, j'adore. Je me gare, prends mon sac et sors de la voiture. Je marche jusqu'à l'entrée et trouve Adam à l'accueil.





Joyeux anniversaire, la miss.

Merci, Adam. Tu sais où est Kate ? 

Elle avait un rendez-vous avec le boss ce matin.

Rien de grave ?

J'en ai aucune idée.





     Ça ne sent jamais bon lorsqu'on doit se rendre dans le bureau du patron. J'espère qu'il n'y a pas de problème. Il manquerait plus que ça. Je me dirige vers l'ascenseur et entre à l'intérieur. J'appuie sur le numéro trois et attends que les portes se ferment. Juste à temps, Anastasia entre et clique sur le chiffre quatre. Parfaitement bien habillée comme toujours. La tête haute, quelques papiers dans les mains, ses talons de quinze centimètres aux pieds. Elle est détestable juste à son allure. Jalousie, certainement. Faut dire qu'elle a un corps que beaucoup rêveraient d'avoir, dont moi. Avec ma grossesse, mon corps a changé à mon plus grand désespoir.





BEHIND HAPPINESS » a.griezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant