Louis était assis sur le rebord de la fenêtre, son regard vert était vide et bien terne. Il avait pris l’habitude de venir s’asseoir sur ce rebord depuis maintenant 2 ans, tous les matins, tous les midis, tous les soirs. Il avait perdu son sourire depuis 2 longues années et rien n’était plus horrible que de voir son si beau visage triste, fatigué, le teint pâle. Il n’y avait pas d’autre oui, c’était surement la pire des choses pour son entourage. Il avait maigri à vu d’œil, il est vrai qu’il ne mangeait plus beaucoup. Il avait perdu sa joie de vivre, pire encore, son envie de vivre. Il se laissait aller, abattre telle une vulgaire marionnette, laissée là, sur le bas-côté, sans intérêt. C’est ce qu’il était à présent sans intérêt. Vous vous êtes déjà demandé ce que c’était que de vivre sans l’être aimé ? Sans cette personne qui illumine votre visage en un regard, un sourire, un mot ? Sans votre raison de vivre ? C’est ce que le jeune homme vivait depuis maintenant, 2 ans, 3 semaines et 4 jours exactement. Imaginez, un coup de téléphone inattendu, qui vienne retourner tous vos projets, qui vienne bouleverser votre vie, à jamais. Oui, imaginez deux minutes ce que Louis avait vécu. Il avait tout pour être heureux, tous pour réussir dans la vie. Des amis présent, la notoriété, l’argent, la famille et surtout, par-dessus tout, il t’avait toi. Toi et ton si beau visage d’ange, ton regard doux et ton sourire apaisant. Ah, il en avait de la chance et il en était bel et bien conscient. Pour rien au monde il ne t’aurait laissé, ah ça non, plutôt mourir que de vivre sans toi. Si seulement la vie en avait décidée ainsi, hélas.
Louis repliait sagement ses jambes contre son torse, si faible à présent. Il croisait ses bras et posait son menton dessus. Un long soupire s’échappait d’entre ses lèvres. Il regardait par cette foutu fenêtre qui lui offrait sans cesse le même décor. Elle ne lui offrait en aucun cas ce qu’il attendait au plus profond de lui. C’était le plein automne et les feuilles sèches tombaient au sol. C’était comme si les arbres étaient tout aussi triste que lui, comme s’ils pouvaient ressentir la peine de Louis, la peine qu’il avait au plus profond de son cœur.
*Flash Back*
- Tu me manque, il me hâte que tu reviennes mon ange… Te disait-il à travers le téléphone.
- Tu me manque aussi, beaucoup. Mais d’ici deux jours je serais là. Je te serrerai tellement fort, que tu étoufferas. Disais-tu en rigolant légèrement.
Louis rigolait également à l’entende de ton rire si mélodieux, ce rire qu’il aimait tant. Ta réplique l’avait également fait rire, comme si toi, avec ta force de mouche tu pourrais l’étouffer.
- Louis, bouge ton cul, on t’attend ! Criait une voix au loin, derrière le jeune homme.
- Ça va, j’arrive Harry ! Grognait-il. Je vais devoir te laisser mon ange, je dois y aller. Reprenait-il.
- Je n’ai pas envie… Mais si le devoir t’appelle ! Disais-tu en rigolant doucement. Je t’aime mon amour.
- Je t’aime aussi mon cœur. Disait-il avant de raccrocher.
~Deux jours passaient~
Info : Nous venons tout juste d’apprendre que l’avion en direction de Londres, numéro 720 vient de se craché. Nous ne savons pas encore s’il y a des survivants, mais des…
Le son était aussitôt coupé.
*Fin du flash back*
Harry entrait dans la pièce de Louis, il était très inquiet pour son amis qui allait de plus en plus mal. Il voulait l’aider, il voulait faire quelque chose pour lui, mais il savait pertinemment que quoi qu’il fasse, rien ne changerait, rien ne reviendrait comme avant.
- Louis… Qu’est-ce que tu fais encore là ?
- Je l’attends…
- Mais Louis… Elle est morte il y a 2 ans…
- Non, je l’attends. Elle a dit qu’il viendrait, que jamais elle ne m’abandonnerai…
FIN.