Sentiments Indécents

Chapitre 7

CHAPITRE 7

Cela étonnait Liloo puisqu'Antoine lui avait dit qu'il était proche de son fils et qu'il avait en partie recentrée sa vie sur lui.

Il sourit et dit :

- Christopher est rentré en France avec moi. Le week-end dernier, il était avec ses grands-parents et, ce soir, il est avec sa nounou Mona, à côté, dans une suite. Il a sa chambre ici mais j'ai pensé qu'il était préférable qu'on soit que tous les deux pour discuter. Apparemment j'ai bien fait vu que l'on a pu faire plus ample connaissance.

Sur ses mots son sourire se fit malicieux. Il expliqua ensuite que l'emménagement dans leur appartement sur Paris se ferait la semaine prochaine.

Ils s'embrassèrent et il lui dit :

- Melle n'aurait-elle pas faim ? Car moi, ce petit exercice m'a donné une faim de loup. Et si je ne m'abuse nous avons encore pas mal de choses à déguster.

Tous les deux se levèrent et se rhabillèrent tout en continuant à se couver des yeux. Antoine pris la main de Liloo et allèrent en direction de la table. Il l'installa, resservit leurs coupes de champagne et alla chercher un gros plateau. Quand il souleva la cloche, des huitres sous un amas de glace étaient restées aux frais.

Liloo fit un grand sourire à son beau brun et dit :

- Hum, je vois que tu as bien noté mes goûts. Tu pouvais pas tomber mieux.

Revenant avec les accompagnements, il se pencha pour l'embrasser et dit :

- J'ai eu le plaisir de constater qu'un de tes péchés mignon était un aphrodisiaque.

Ils se sourirent, complice. Elle lui notifia que vue ces prouesses de tout à l'heure, il n'en avait apparemment aucun besoin. Le sourire d'Antoine s'agrandit. Après avoir savouré les huîtres avec le champagne. La suite du repas fut sans aucune fausse note. Il lui demanda d'où lui venait son goût pour le vin, elle lui avoua qu'elle n'y connaissait pas grand-chose, que c'était plutôt son père le connaisseur, il lui avait un jour fait découvrir le Sancerre Blanc, elle était tombée sous le charme mais elle aimerait bien en connaître d'avantage. Antoine lui proposa de prévoir un week-end une petite excursion pour l'emmener faire une expérience d'œnologie, un de ses meilleurs amis tenait un vignoble. Liloo était sur un petit nuage. Elle lui demanda si elle pouvait lui poser quelques questions sur son fils. Il répondit qu'il serait ravi d'y répondre.

Elle commença par une question commune et dit :

- Quel âge a-t-il ? 

- Il a 6 ans et en aura 7 en Janvier. 

- Tu m'as dit qu'il était sourd. Je n’y connais pas grand-chose. Je sais juste qu'en France, il excite la langue des signes française (LSF) mais ton fils est né aux Etats-Unis. Comment est-ce que vous communiquez et comment se passe l'école ? 

- Christopher est sourd profond, c'est un degré de surdité mais il a été implanté à l'âge de 2 ans, c'est une opération qui lui a permis de récupérer un peu d'audition, bien sûre, il n'entend pas au même niveau que toi et moi. Malgré qu'il soit né aux Etats-Unis, j'étais conscient que j'allais être amené à revenir vivre en France et quand sa mère est partie, peu après son opération, j'ai demandé à mon ancienne nourrice de venir m'aider à s'occuper de mon fils. J'ai choisi de lui parler français, donc à l'orale, il ne comprend que le français. Aujourd'hui, il arrive même un peu à lire sur les lèvres. Je n'ai pas désiré le scolarisé lorsque nous étions à New York mais c'est un petit garçon a l'esprit vif alors j'ai engagé une préceptrice adaptée et une orthophoniste française, il devait avoir un peu plus de 5 ans. Elles ont commencé à lui apprendre à lire et écrire le français.