CHAPITRE 9

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CHAPITRE 9 

  Leur soirée s’acheva dans le canapé. Ils discutèrent enlacés tout en se contemplant inlassablement l’un et l’autre. Ils étaient comme dans un état second sûrement lié aux prémices de leur nouvel amour. Les lumières tamisées et la musique douce rendant cet instant encore plus romantique. Ils ne virent pas les heures passées, à tel point que ce n’est qu’en se réveillant emmitouflée dans les bras d’Antoine que Liloo se rendit compte qu’il devait être bien tard pour qu’ils se soient endormis. Elle regarda en direction de la télévision, en dessous, la Box notifiait 3h00. Il ne pouvait pas être aussi tard, elle souleva délicatement le bras de son homme pour jeter un coup d’œil à sa montre et il était effectivement 3h00. Par contre, elle ne fut pas surprise de voir que son bel âtre porte une Rolex platine. En tout cas, il avait bon goût, c’était une pure merveille mais son prix devait l’être tout autant, un an de son propre salaire n’aurait sûrement pas suffit à payer ce petit bijou. Le visage d’Antoine avait l’air tellement paisible, là, endormi enlacé contre elle. Elle culpabilisait de devoir le réveiller mais il fallait qu’elle rentre. Liloo prit quelques instants à contempler le visage divinement viril de l’être qui allait changer à jamais sa vie, quoi qu’il advienne de leur histoire, c’était quelque chose dont elle était sûre. Il y aurait à présent un avant et un après Antoine. Mais bizarrement lorsqu’elle regardait cet homme, qu’elle ressentait son corps, en entendant son cœur battre contre elle, toutes incertitudes ou angoisses disparaissaient. C’est certain, il allait bouleverser sa vie son univers mais il en valait la peine. Ça c’était quelque chose dont elle était tout aussi sûre. Elle caressa ses joues, disposa un tendre baiser sur ses lèvres puis l’appela pour le réveiller et le bougea légèrement. Il ne tarda pas à ouvrir les yeux. Liloo fut touchée par l’émotion dans le regard d’Antoine. Ses yeux brillaient et avaient l’expression d’un homme qui vivait un rêve éveillé et en l’occurrence, là, l’objet de ce rêve s’agissait de Liloo. Et au final, elle se trouvait dans le même état que lui, elle n’arrivait pas à croire que cet homme de la beauté d’un apollon venant d’une famille prestigieuse et ayant une carrière si brillante pouvait s’intéresser à une fille aussi banale qu’elle. Bien entendu, elle se sous-estimait encore. Si Line avait entendu ces dernières pensées, elle se serait énervée et lui aurait sûrement dit : « Ma chérie arrête de te sous-estimer, ce n’est pas toi qui a de la chance mais lui. Je t’ai toujours dit que tu n’avais pas conscience du joyau qui se cache en toi. » D’ailleurs, si elle voulait qu’entre Line et Antoine ça se passe bien, elle avait intérêt à passer au-delà de ses angoisses et ne devrait plus montrer aucun signe de la dévalorisation d’elle-même. Une tâche qui s’avérait être ardu puisqu’elle trainait ce sentiment depuis son adolescence. Mais si elle voulait être à la hauteur de cet amour où même envisager un avenir avec Antoine, il lui faudrait passer au-dessus de tout ça. Liloo fut sorti de ses pensées négatives par une sensation sur son visage. Son homme venait de caresser le contour de sa joue et lui demanda qu’est-ce qui pouvait bien la tracasser à cette instant alors que la minute d’avant elle avait l’air apaisée et heureuse. Pour éviter de répondre et tout simplement parce qu’elle en avait une irrésistible envie, elle embrassa passionnément son apollon. C’était incroyable comme les baisers d’Antoine avaient le pouvoir de lui enlever toute angoisse. Même si lui n’était pas dupe concernant ses intentions, au moment où les lèvres de Liloo avaient atteint les siennes, son envie, sa faim de sa ravissante blonde s’était réveillée et pour rien au monde, il n’aurait séparé cette étreinte. Et puis il pouvait toujours remettre cette question à plus tard. Il ne savait toujours pas pourquoi elle l’avait réveillé mais pour l’instant son seul désir était de lui enlever ses vêtements, en l’embrassant ainsi elle devait se douter qu’il ne se contenterait pas d’un simple baiser et vue l’ardeur qu’y mettait sa belle, ce n’était pas non plus son intention. Ils ne leurs faillirent pas longtemps pour se retrouver nu, chacun déshabillant l’autre, tout en profitant de caresser chacune des parcelles qu’ils dénudaient. La bouche et les mains d’Antoine dévoraient avec autant de passions, de désirs et de plaisirs le corps de Liloo qu’elle y prenait avec le sien. Elle, qui par ailleurs, était si complexée, dans ses bras et face aux attentions de son bel apollon, les oubliait tous. Leurs bouches tous comme leurs sexes ne faisaient plus qu’un, leurs deux corps nus, entrelacé bougeaient dans un rythme passionné, laissant place à une fine pellicule de sueur sur leurs peaux. Liloo encerclait de ses jambes le corps d’Antoine avec frénésie comme pour le garder prisonnier de son étaux de chair et comme si elle redoutait l’inévitable séparation. C’était le cas, elle n’avait aucunement l’envie de partir. Elle savait que cette nuit sa vie venait de changer. Elle avait l’impression que pour l’instant dans les bras sécurisant d’Antoine le temps c’était arrêté. Mais une fois qu’elle aurait passé la porte de son appartement, son monde allait être différent et pour la première fois de sa vie, elle allait devoir affronter seule certains de ses choix et les épreuves qui en seront la conséquence. C’est pour cela que mal grès l’orgasme atteint, leur étreinte resta celer un petit moment, chacun profitant de l’odeur, de la sensation de l’autre. C’était la première fois de sa vie qu’elle se sentait aussi bien. Quand Antoine aperçu enfin l’heure sur la Box, il émit un petit sourire malicieux. Liloo le regarda surprise et lui dit : « Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça ? On dirait un enfant qui vient de faire une bêtise ! » Sur ce, il l’a souleva pour la poser sur lui, ce qui fit rire Liloo à gorge déployer et Antoine, toujours le sourire aux lèvres, lui montra l’heure à sa montre et dit : « Oh mais Melle Maltes, je ne considère pas avoir fait de bêtise. En revanche, en ce qui vous concerne, vue l’heure qu’il est et la position dans laquelle vous vous trouvez, on peut dire officiellement que vous avez rompu votre promesse de rester sage et ne pas succomber à mes avances. » Liloo lui donna un coup et lui lança un sourire espiègle, en lui répondant : « Mais Mr Délange, vous m’avez l’air bien trop fière de vous et de m’avoir fait rompre ma promesse. En ce qui concerne la position dans laquelle je suis, elle n’a pas l’air de vous déplaire, à ce que je vois. » Le sourire de plus en plus large, Liloo attrapa la bouche d’Antoine, caressa du bout sa langue ses lèvres pour s’insinuer entre elles. Puis, d’un geste le repoussa pour se relever. Toute nue, elle lui faisait dos, tout en ramassant vivement ses affaires et lui disant : « Par contre, en ce qui concerne l’heure, il est vrai qu’il faut que je rentre. » Antoine n’appréciant pas le vide que laissait la chaleur du corps de sa belle, s’empressa de se lever à son tour pour se coller contre le dos de Liloo. Ce fut un supplice pour elle de se rhabiller, car elle sentait les mains viriles d’Antoine qui s’éloignait de la chaleur de sa peau à chaque étoffes de tissus qui recouvraient sa peau. Alors qu’elle, en prenant appuis sur lui, pouvait sentir la virilité et la nudité de son homme. Quand elle eut fini, elle se retourna, et trouva Antoine qui la dévorait des yeux. Il l’a pris dans ses bras et lui chuchota à l’oreille : « C’est presque autant pour moi, Melle Maltes, un plaisir de vous voir vous rhabiller que de vous voir vous déshabillez. Quoi que j’ai comme même une légère préférence pour le second choix. » Ces mots firent sourire Liloo, qui passa ses mains autour de la tête d’Antoine puis les passa dans ses cheveux pour enfin la faire courber et lui donner un baiser. Puis elle chuchota à son tour à son oreille : « Moi, j’aimerais bien vous voir vous rhabillez Mr Délange car j’ai l’espoir que vous acceptiez de me raccompagner chez moi. » Ce qui fit rire Antoine, qui répondit après un baise main : « Mais bien entendu Melle Maltes. » Et en deux temps, trois mouvements, il fut rhabillé. Il prit son téléphone. Liloo l’entendit parler à son chauffeur et lui dire : « Paul, je vais raccompagner moi-même Melle Maltes. Vous êtes libre …. Oui, on fait comme ça. Bonne nuit. » Lorsqu’il raccrocha, il vit le regard stupéfiait de sa belle. « Tu veux dire qu’il a réellement attendu tout ce temps que toi ou moi le rappelions pour qu’il me raccompagne ? » s’étonna-t-elle ?  Il lui répondit que c’était en effet ce qu’il était convenu. Ce que Paul lui avait dit était donc vrai, qu’il était prêt à la ramener à n’importe quel moment. Liloo se sentit coupable pour le pauvre Mr Wilson qui avait dû attendre et de plus pour rien. Voyant sa bien-aimée mal à l’aise, il l’a pris dans ses bras, l’embrassa et lui dit de ne pas s’inquiéter pour Paul, que pour une fois, il avait dû attendre qu’une belle jeune femme et non son patron sortant d’une grosse réunion ou d’une soirée guindée. Elle lui sourit. Il se pencha, lui donna un baiser et alla chercher ses clés de voiture et une veste. Dans l’ascenseur, ils restèrent coller, enlacer l’un à l’autre. Liloo avait la tête tout contre le torse d’Antoine et humait son odeur ambré. Elle voulait en profiter le plus possible mais aussi en imprégner son esprit pour en garder les notes lorsqu’elle serait loin de lui et de nouveau seule chez elle. Il l’entourait de ses bras protecteur et avait la tête posé au-dessus de la sienne. Ce ne fut qu’au tintement de l’ouverture des portes de l’ascenseur, qu’ils sortirent de leur bulle. Il prit la main de la jeune femme, les doigts entrelacés, Liloo suivit Antoine, qui allait en direction de sa voiture. Lorsqu’elle réalisa laquelle c’était au son du bip et des lumières indiquant l’ouverture des portes, elle en eut le souffle coupé. Elle regarda la sublime voiture noire et se retourna pour faire face à son homme : « C’est ça, ta voiture ? » Il lui répondit : «  Oui, elle te plait ? C’est une Bugatti Venom GT. » Encore sous le choc, elle lui dit : « Bien sûre qu’elle me plait, c’est une pure merveille. Je n’oserai jamais conduire une voiture pareille de peur de seulement en érafler la carrosserie. Et là, toi tu me dis que tu vas me ramener avec. » Il lui fit signe que oui et ajouta : « Avec ma moto, c’est celle que j’utilise le plus en semaine pour travailler ou sortir car je l’utilise rarement quand je suis avec Christopher. » Liloo soupira : « Moi, le seule transport que j’utilise, c’est le transport en commun, c’est sûre que c’est pas du tout du même style. » Puis elle se mit à rire et lui sourire. Il lui rendit et lui lança : « Alors, on y va ? »  Elle lui donna un baiser et lui répondit, le sourire jusqu’aux oreilles : « Oh que oui ! ».

Sentiments IndécentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant