Chapitre 2 : Jeux de regards

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Point de vue d'Aria :

Je m'installais à une table vide, puis commença la lecture de mon roman, oublions pour une fois mes cours. Mes mains se glissèrent dans mes longs cheveux comme pour effacer toutes ses pensées et espérer que ça ne résumerait pas ma journée. Mon doigt tourna la page de mon nouveau roman que j'avais emprunté à Eliot, il l'avait fini en une semaine, lui qui détestait lire, je me devais de comprendre pourquoi il l'avait si vite dévoré. Les vampires ? Une histoire qui parle d'une famille de mangeurs de chair.

Un faible rire s'échappa de mes lèvres lisant les lignes de ce bouquin, même si le sujet était tiré par les cheveux, je devais avouer que le mystère qui planait sur cette famille arrivait à me tenir en haleine. Bien joué Eliot.

Soudain, un violent bruit de chaise en face de moi me fit ramener sur Terre.

— Gabriel, tu m'as fait peur, lui dis-je une main sur ma poitrine sentant mon cour tambouriner.

— Excuse-moi.

Il n'est pas bavard, mais sa beauté le comble ce qui, je dois l'avouer, me frustrait légèrement chaque jour. Certains êtres humains naissaient avec cette beauté venu directement des cieux, ils n'avaient rien à faire à part brillé au milieu de tous et éblouissant par cette beauté qui les enduisaient. Il était pour ainsi dire : « le mec beau gosse de la faculté », que toutes les filles voulaient attirées près d'elles. Mon pauvre Gaby, il était un cliché permanent et il en jouait comme un pro.

Nous étions tombés éperdument amoureux de notre amitié, de ce lien invraisemblable qui fusionnait parfaitement entre nos deux âmes. Depuis notre adolescence, au détour d'un exercice de classe ou nous avons du nous mettre à deux, tout avait été comme une évidence, que nous même ne savions expliquer.

S'il était si beau comme je l'expliquais pourquoi une romance n'est pas née entre nous ? Ses cheveux. D'un blond éblouissant, accompagné d'une paire d'yeux d'un bleu ensorcelants, n'ont jamais réussis à procurer une quelconque réaction dans mon cœur. Et inversement, c'était comme...Écœurant d'imaginer quelque chose entre nous deux.

Des frissons de gênes remontèrent le long de ma colonne vertébrale à cette pensée.

— On s'entraine pour quelle heure ? J'ai besoin de me défouler sur quelque chose ou quelqu'un, peu importe tant que ça vie.

— Dix heures pile. Après ça, nous avons économie pendant deux heures ! La mort nous attend Gaby, commencer le premier jour ainsi, c'est de la torture.

— À ce propos, tu fais bien de m'en parler, j'ai oublié mes affaires dans ma chambre trésor, murmurait d'une petite voix ce crétin se balançant sur sa chaise.

— J'ai l'air concernée par tes malheurs ?

Par ma réponse, son sourire s'agrandissait davantage plus qu'heureux à l'idée de pouvoir me demander un service mais en prime si cela me dérangeait, il n'en fallait pas plus pour répondre à son bonheur.

— Si mes souvenirs sont exacts, tu me dois toujours cette faveur. Rappelle-toi toi la soirée d'il y a deux jours, on a parié non ? Et tu as perdu, et moi, j'ai gagné.

— Gabriel... Tu te moques de moi ?

Il fit un sourire au coin, en ne me quittant pas de ses yeux bleus scintillants, me montrant que si, il était très sérieux et qu'il ne comptait pas revenir dessus.

Je soufflai d'énervement, pourquoi est-ce que j'ai accepté ce pari avec Eliot et Gabriel ?! Me résignant, je refermais mon livre contre ma table, avant de m'écraser la joue contre ce dernier. Je l'entendis légèrement rire, avant de se pencher vers moi, soufflant contre mon oreille.

Le secret des Enfers ( En cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant