Souvenirs, Reveil Craint Et Attendu

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La voix était revenue, et avec elle un souvenir enfoui.

Mon petit ange blond ! Vient ! Ton père nous attend ! La mère regarda avec émotion son petit garçon se poster devant le miroir et défroisser son petit costume. Il s'avança et lui prit la main pour sortir dans l'immense jardin du manoir Malfoy. Tout deux s'engouffrèrent dans une verrière et aperçurent un homme, grand et blond, au profil aristocrate attendre que l'elfe de maison serve le thé. Le petit garçon ne sembla ne  pas faire attention au coup de canne que son père infligea au pauvre elfe, et se sépara de sa mère pour sauter dans les bras de son père. Celui ci eut le souffle coupé, et, tout en riant il lui dit d'une voix douce :

- Voyons ! Tiens toi bien, Draco ! Un Malfoy ne se permet pas !

En voyant son fils descendre de ses bras avec une mine sérieuse, Lucius le reprit sur ses genoux et continua :

- Mais nous sommes en famille, Draco. Tu est encore tout petit, n' est ce pas ? Fait un sourire à ton papa, bonhomme.

L'intéressé se dégagea d'un brusque mouvement, et s'écria d'une voix frêle et enfantine, cependant pleine de détermination :

- Je suis grand ! J'arrive à voler sur un balai, et j'ai perdu mes deux dents de devant !!

Pour illustrer ses propos, le petit blond ouvrit grand sa bouche, dévoilant deux minuscules trous. Voyant que sa mère et son père rigolaient, il s'enfuit et alla se défouler sur l'elfe qui regardait la scène, étrangement de la même manière que son père.

Lucius se retourna vers sa femme, et lui sourit. Il l'a contempla . A travers les rayons du soleil du matin, Narcissa était illuminée par la beauté. Mais Lucius savait qu'elle n'était pas parfaite, elle avait des défauts, qu'il chérissait. Elle était  sa vie, avec son petit Draco.
Il se tourna vers celui ci, qui tapait avec un bâton leur elfe de maison. Le garçon leva les yeux et croisa le regard de son père et lui sourit, les yeux brillants.

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Juste se réveilla en sursaut. Elle regarda autour d'elle, et reconnu l'hôtel dans lequel son frère et elle s'étaient réfugiés. Elle regrettait Paris. Soudain, l'image d'un homme lui traversa l'esprit.

Elle se réinstalla dans son lit, et se plongea dans un souvenir.

- Papa ! Papa, c'est quand que tu reviens ! Papa, dit, tu reviens conduire​ la voture après ? La dame est méchante, je l'aime pas !
L'homme se retourna vers sa petite fille, et lui sourit doucement.

- C'est voiture, tu est une grande fille maintenant, Juste. Je m'absenterais un petit moment, mais tu reste avec ton frère, quoi qu'il arrive. Promet le moi. Sois forte. Ma petite fille.

La petite rousse leva les yeux vers son père. Elle remarqua les liens qui ensseraient les mains de son papa. Ses yeux humides de larmes, et les hommes en bleu, qui la regardaient avec une étrange lueur dans les yeux.
Au bout d'un moment, son père disparut.
Elle cria, l'appella, tapa son frère, griffa la méchante dame, donna de ses petits pieds au policier qui tentait de la maintenir à sa place. Elle entendit à peine la voix forte du juge prononcer :

- J'ai nommé François Cafin, condamné à mort pour meurtre de moldus sans défense.

Juste tomba dans les bras de l' homme en bleus, et sombra de la même manière dans un trou noir.

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De la lumière bleue s'échappait du récipient. Blaise se pencha, et murmura une formule, sa baguette dans la main. Le chaudron se multiplia, et Blaise aperçut de ses doubles la même fumée qui sortait. Il soupira de soulagement, préleva de grandes louches du premier ustensile, et prit l'énorme flacon dans lequel il avait mis le liquide.
Le sorcier, exténué, monta lentement vers la chambre d'un certain blond.

Le brun se dirigea vers le lit, et se tint figé devant Draco. Il était dans la même position que la dernière fois, et le drap était à présent teinté en grande partie d'une légère couleur rouge. Ne réfléchissant pas, il ouvrit la bouche du corps inconscient, et y versa une grande partie de la potion, petit à petit, et attendit. Gardant les yeux sur le visage de son camarade, il s'assit sur une chaise. Une terreur sourde l'envahit.

Et si ça ne marchait pas ? Si je n'arrivais pas à stopper le sort comateux que je lui ai infligé ? Est ce que il se souviendra de moi ? Acceptera t- il de rester avec Hermione ? Ils souffrira. C'est sûr . Je l'aiderait. Je ferais tout mon possible pour qu'il retrouve sa vie, pour retrouver Draco Malfoy.

Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas que deux yeux gris le fixaient.

Lost In The PainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant