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Jimin

La sonnerie du réveil se fait entendre dans toute la pièce et me réveillant au passage. Je tends ma main pour pouvoir l'arrêter mais sans succès. Je fronce alors mes sourcils d'agacement et après mille et une tentatives, je parviens enfin à l'éteindre. Lentement, j'ouvre mes yeux dont la lumière du jour, agresse mes rétines m'obligeant à attendre quelques secondes avant que je ne les ouvre. Je finis par les ouvrir complètement tout en baillant sans aucune retenue. Je ne veux pas me lever. La chaleur de mon corps est au maximum et la couette est chaude, comme un cocon. Qui ne connaît pas cette sensation exquise du matin ? Ce n'est que quand je tourne ma tête vers l'heure que je me rends compte que, ça fait 10 minutes que je suis dans mon lit et... Je suis en retard ! Je me lève donc avec précipitation et regrette déjà de devoir quitter mon cocon chaleureux. Je grimace lorsque mes pieds nus touchent le sol glacé de la pièce et que mon corps succombe à la froideur de l'air, le refroidissant peu à peu.

Il m'a fallu 20 minutes pour me doucher, me coiffer et m'habiller. Je me dirige donc vers la cuisine où je retrouve ma mère en train de danser sur un fond musical provenant de la radio, tout en faisant cuire des gaufres. elle est vêtue d'un tablier vert pâle à motifs bleu. J'embrasse sa joue précipitamment et lui pique une des gaufres encore chaudes. Elle se retourne vers moi surprise et m'affiche un sourire radieux comme chaque matin. Je lui fais signe que je suis en retard et me dirige vers la porte d'entrée. Je mets mon sac sur mon dos, visse mes écouteurs dans mes oreilles et sors pour de bon de ma maison n'oubliant pas de fermer la porte. Le lycée est à 5 minutes à pied d'ici. C'est plutôt pratique. Les musiques défilaient, me faisant oublier le décor qui m'entoure, tout en pressant le pas.

D'un coup, je bouscule légèrement sans le vouloir un homme d'une trentaine d'années. Par réflexe, je présume, j'entre ouvre ma bouche pour pouvoir m'excuser comme toute personne polie mais, aucun son ne sort. Pas même un soupir, rien. Le silence absolu. Je referme donc ma bouche et me courbe légèrement sous les regards hautains et froids de mon vis-à-vis. Il finit par pouffer et s'en aller comme si de rien n'était. C'est dans ces moments-là que je me maudis d'être né ainsi. Supporter les regards jugeurs et méprisants, est devenu mon quotidien. Mais le pire dans tout ça, c'est mon incapacité à me défendre... Le silence n'est nullement une arme, mais une faiblesse et une proie, facile d'accès. Et j'en fais malheureusement partie.

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Pas terrible celui-ci aussi.. dites-moi ce que vous en pensez

Biz

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