Chapitre 18 : Répond.

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Un mois avant :

Sasuke est devant la porte de Naruto depuis plusieurs minutes. Il prépare le discours qu'il lui balancera. Le stress lui grignote le ventre et fourmille dans ses doigts. Il fait plusieurs pas, renonce, descends les marches et reviens, déterminer. Il prend une grande inspiration et lève la main pour poser son doigt sur la vieille sonnette. Il entend les pas de l'Uzumaki et sourit, mais quand la porte s'ouvre il perd son sourire en voyant le visage de Naruto se décomposer.

-Salut...

Il se voulait sûr de lui mais sa voix trahit la panique qui commence à l'envahir. Devant lui, Naruto reste immobile quelques minutes puis s'écarte pour le laisser entrer. Connaissant les lieux, Sasuke va directement s'asseoir à la table de cuisine et cache sa tête dans ses mains, il réfléchit. Encore, alors qu'avant de partir il avait répéter devant le miroir de la salle de bain. Comme ces maudit discours, ceux que l'on doit faire devant une foule, ceux qui nous donnent le trac. C'est ridicule avait-il pensé. Mais il regrette quand même de ne pas tout avoir écrit sur ce bout de papier qui traînait.

Lorsque Naruto s'assoit enfin en face de lui, Sasuke relève la tête et regarde le blond. Le bleu de ses yeux est moins brillant et les cernes qui les soulignent lui donne un air triste et montre à quel point le sommeil lui manque. Puis Sasuke commence à se demander si il n'est pas entrain de faire une grosse erreur. Parce que la seule chose qu'il veut faire n'est pas partir mais sauter dans les bras de Naruto et lui dire a quel point il est désolé. Mais non, il prend une grande inspiration.

-Je pars.

Voyant la respiration de Naruto se couper et ses sourcils se hausser, Sasuke répète.

-Je pars, je quitte la ville, je déménage.

-Quoi ?

Il voit les larmes qui menaces de couler de ses yeux bleus. Mais il ne dit rien sentant lui aussi une boule se former dans sa gorge et ses yeux le piquer. Le regard de Naruto se bloque dans celui de Sasuke, comme si il attendais que le brun lui rit au nez en lui criant que ce n'est qu'une blague.

-Comment ça « quitter la ville » ? Tu... tu peux pas...

Naruto baisse la tête, les yeux fixés sur la table il ne bouge plus. Sasuke en profite pour laisser couler les larmes qui lui brûlaient les yeux. Il doit partir.

-Je suis désolé Naruto, mais je pars.

Alors avant de craquer devant le blond, Sasuke se lève pour embrasser la joue de Naruto et lui chuchoter « au revoir ». Il part le plus vite en claquent la porte et court dans les escaliers évitant plusieurs fois la chute et rejoint son frère dans la voiture pour partir.

11h28 :

Sasuke est assis sur un banc en face de l'appartement de Naruto. Il a été sonner six fois, il a même essayer de monter sur sa voiture pour voir au travers des fenêtre mais aucune réponse. Aucun signe de vie. Il sort son portable et le fait jongler dans ses mains. Il se prépare à appeler Naruto, puis renonce. Il regarde l'heure, se dit que l'Uzumaki doit encore dormir, ce qui le fait sourire. Prenant confiance en lui, il cherche le nom de Naruto dans ses contacts et appelle. Il hésite avant de placer son téléphone près de son oreille pour écouter le bip répétitif, la boule au ventre, son courage commence à disparaître se disant qu'il n'est pas prêt à affronter le blond. Cet instant semble durer des heures, comme si cela faisait des jours que cette sonnerie resonnait dans son crane. Puis une voix survient, le faisant sursauter, celle de Naruto qui lui dit de laisser un message apres le bip. Sasuke raccroche et rappel, persuader que l'Uzimaki va repondre. La sonnerie resonne de nouveau, mais celle ci dure moins longtemps. Il fronce les sourcil mais rappel encore, utilisant le peu de courage qui lui reste. Mais cette fois, il tombe directement sur la mesagerie. Sasuke soupire et raccroche. Un sentiment douloureux viens s'installer dans son cœur. Il rappelle et écoute la voix enregistrée, joyeuses de Naruto qui lui demande de laisser un message.

Bip~

-Salut, c'est ... c'est moi, Sasuke. Je penses que si tu n'as pas répondu c'est que tu ne veux plus me parler, et tu as sûrement raison. Mais j'ai... des trucs à dire.

Il se lève et shoot dans un caillou.

-J'suis pas sure d'avoir de bon arguments, parce que dans tout les cas je suis en tord. Et tu dois penser que je suis qu'un connard sans cœur et que je t'ai abandonné. J'crois que t'as raison, ouais. J'suis un connard. Mais j'ai jamais voulu t'abandonner.

Il soupire.

-Je suis tellement désolé, je t'ai menti. Je suis jamais parti, j'ai jamais déménagé. J'ai juste été envoyé dans un autre hôpital. Parce que j'avais besoin de fuir tout ça, cette ville, ces rues, toi.

Il lève les yeux vers le ciel, les nuages sont gris et les vents froid le fait frissonner.

-Ouais, j'suis lâche en plus d'être un gros connard. Putain. Je suis désolé. Je voulais pas que tu viennes, pas tant que j'étais pas guéri, et puis je sais que tu détestes ces hôpitaux de merde.

Il rit.

-Ouais, Naru, je suis tellement désolé si tu savais. Répond, s'il te plaît. Je.. je veux te voir, dis moi ou tu es, s'il te plaît. Repond. Je...

La pluie commence à tomber, doucement. Il prend une grande inspiration.

-Je t'aime.

Il racroche.

A suivre...

Le Gamin Des RuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant