Kidnappée

Chapitre 9

PDV Dianna

Je me réveille avec une affreuse douleur qui se propage dans tout mon corps. Quand j'ouvre les yeux, j'ai l'impression qu'on me donne des milliers de coups de marteau sur le crâne. Je grimace fortement et émet un gémissement de douleur. Je retente le coup et remarque que je suis confortablement installée dans un lit. J'aurai donc rêvé des derniers événements?

Je m'aventure à regarder autre chose que les draps blancs dans lesquels mon corps reprend tranquillement ses forces.

Je lève les yeux lentement vers l'intégralité de la chambre. Ma bouche s'ouvre sous la surprise, je ne suis pas dans mon lit et ce que je pensais avoir rêvé, je l'ai vécu! La panique prend le dessus et je m'agite dans ce lit.

La douleur se réveille sur le bas de mon ventre. Je vire les draps blancs qui recouvre le haut de mon corps qui, maintenant je remarque, est à moitié nu. Je crois hurler en voyant un amas de sang séché sur le bas gauche de mon ventre.

- C'est quoi ça putain!

Je panique, et dans ce même élan je frotte l'hémoglobine recouvrant ma coupure ou ce tatouage.

Je gémis de douleur à cause de ma blessure qui me lance mais essaie tout de même de distinguer la forme gravée sur ma peau. Je trouve ça bizarre car c'est assez petit alors que la douleur est si prenante... Je plisse les yeux comme pour améliorer ma vue et au bout d'un certain moment je distingue un J. Il est joliment écrit, une pure calligraphie.

Je me laisse tomber lourdement sur mon lit à cause de la fatigue et de cette impression d'avoir couru un marathon, même si je n'ai fait que me redresser. Je met la couverture par dessus mon corps à moitié nu et regarde la porte.

J'attend pendant un moment me paraissant être une éternité. En fait tout ce qu'il se passe ici me semble éternel...

  La porte s'ouvre sur l'homme. Il porte un plateau repas peu rempli, il ne contient que du pain et de l'eau. Je tourne la tête pour éviter de croiser son regard, il m'effraie, il est clairement mon pire cauchemar. Il pose le plateau sur ma table de chevet et vient s'asseoir sur le lit juste à côté de moi. Je tremble, tout mon corps est prit de tremblements incessants et incontrôlables. La nausée me monte au cœur tout comme les larmes qui essaient de se frayer un chemin sous mes paupières mais je me retiens, je ne céderai jamais à la peur qu'il me procure.

Je sursaute d'un seul coup en sentant sa main défaire quelques nœuds dans ma tignasse qui ne doit plus ressembler à rien, cela fait deux jours il me semble que je ne me suis ni lavé, ni coiffé, ni rien en fait. Au vue de l'état de mes vêtements je me suis fait dessus lorsque j'étais inconsciente. Ses doigts viennent ensuite tracer les courbes de ma mâchoire et suivre le contour de mes lèvres entrouvertes. Je n'ose pas le repousser, c'est horrible de savoir qu'en face des personnes les plus ignobles de ce monde nous sommes réellement impuissants. Il s'arrête et se penche pour regarder mes yeux brillants de peur.

-Alors Dianna... Tu a regardé ton nouveau tatouage?

Il baisse lentement la couverture qui me recouvre pour accéder à la plaie. Il plisse les yeux et fait une moue tel un enfant de cinq ans qui serait déçu par son cadeau de noël.

-Il ne se voit pas très bien... Mais tu as frotté la croûte pour voir ce qui est dessiné. Un large sourire vient illuminer son visage, créant par la même occasion deux petites fossettes au coin de ses lèvres. Petite curieuse...

Toujours aussi amusé il donne une tape sur mon flanc gauche, comme une tape amicale. Ses doigts remontent le long de mon corps en glissant sur celui-ci doucement, le frôlant juste. Je frissonne et le regarde, appréhendant déjà ses actions futures. Il s'arrête finalement juste devant mon soutient gorge, il ne vas pas plus loin. Il ne cherche sûrement qu'à me faire des frayeurs voilà tout...

-Mange maintenant. Je ne veux pas que tu meurs. Enfin pas tout de suite...

Son sourire me fait froid dans le dos alors qu'il retire son doigt pour me désigner le plateau repas. Sans une once d'hésitation, je prend le contenu du plateau et le dévore. J'ai faim et peur alors je ne cherche pas plus loin, je préfère ne pas faire de vagues. Il me regarde donc manger attentivement sans me lâcher une seule fois du regard.