tu étais, tu es et tu seras

Athéna le retour?

PDV d'Athéna. 

Cela faisait une semaine que je ne parlais plus. Je savais que cela faisait du mal à mon entourage mais je ne pouvais pas me résoudre à ouvrir à nouveau la bouche. 

Sur le visage de chaque personne qui vient me rendre visite : Allie, Thomas, Léna, Daphné, Nolan, mon père,... Sur chacun de ces visages est affiché un regard de tristesse. Je ne supporte tellement plus leurs regards que je ne les regardes plus dans les yeux. 

Je passe mon temps dans cette chambre qui n'est pas la mienne, couchée dans ce lit qui n'est pas le mien, à regarder un mur d'une couleur que je n'aurai pas choisis. 

Mais je ne pouvais me résoudre à me lever, par ce que cela voudrait signifier que je suis prête à affronter à nouveau le monde, et je ne l'étais absolument pas. 

 Quand Allie ne parlait pas, cinq ans plutôt, je pensais parfois qu'elle était égoïste de ne par parler aux gens, de les punir comme ça pour quelque chose dont ils ne sont aucunement coupable, mais maintenant que je le vivais moi-même, je me rendais compte de ce que c'était vraiment. 

Je ne fais pas ça pour punir mon entourage... Je fais ça par ce que je ne veux pas raconter ce qu'il m'est arrivée, je fais ça aussi par ce que je ne veux pas leurs mentir par ce que je sais que quand je reparlerai, ils penseront que je vais mieux. Ou du moins, un petit peu. 

Allie était sortis de la chambre depuis une heure quand Nolan entra dans la pièce, un plateau à la main. 

-Salut toi.Me dit-il. 

Sur le plateau trônait une cuisse de poulet, de la salade et un peu de frites. 

-Tiens, me dit-il en me le tendant, mange. 

Je fixai la nourriture et finis pas faire demi-tour dans le lit afin de lui tourner le dos. La simple vu de ce poulet me donnais envie de vomir. 

Nolan soupira, posa le plateau et prit la parole:

-Athéna, ça fait une semaine que tu es là, maintenant. Ça va faire une semaine que je m'occupe de toi non-stop. Je savais quand j'ai accepté de te recueillir que ce ne serait pas facile, crois-moi et je ne regrette pas ma décision mais il faut que tu essaie de remonter la pente, d'accord? Allie n'a pas arrêté de me dire qu'il fallait que je sois patient avec toi mais il faut que tu fasse un effort, tu n'es pas seule. Nous sommes tous là. Ça fait Cinq jours que tu ne manges presque rien. Alors tu vas me faire le plaisir de manger. 

Je fermai les yeux pendant une secondes, toujours silencieuse. 

Devant mon silence, Nolan poussa un soupir, tourna les talons et sortit. 

Il avait raison, je le savais pertinemment. 

J'inspirai un grand coup, m'assis dans le lit, rapprochai le plateau et mangeait une frite. Puis deux. 

J'eus un haut-le-corps mais me retint d'aller vomir. Nolan avait parfaitement raison, il fallait que je remonte la pente. 

Je pris la salade et la mangeai doucement, de peur de tout vomir. Je ne pus me résoudre à manger la cuisse de poulet, mais je mangeai le reste. 

Une fois que j'eus finis, je me levai doucement. Cela faisait une semaine que je ne m'étais pas mise debout et quand je me mis sur mes pieds, des petits points noirs apparurent dans ma vision. J'attendis que ça se calme avant de faire un pas en avant, les mots d'Allie et de Nolan résonnant dans ma tête. 

"Tu es forte, Athéna!"

"Il faut que tu remonte la pente."

J'avançai jusqu'au sac que Thomas m'avait rapporté et je sortis des vêtements. J'enfilai un jeans bleu et un T-shirt et un pull, mis des chaussettes et sortis de la chambre.