Ma vie basculée à jamais

Chapitre 17 : L'heure tourne...

** Maï**

J'étais abasourdie par ce que Junior avait dit. J'essayais d'analyser notre conversation pour voir à quel moment j'avais dit ce qu'il ne fallait pas. Qu'est ce qui lui a pris de me dire ça ? Je ne comprenais pas ce qui s'était passé. Malgré la conversation que j'ai eue avec lui, il venait de me prouver qu'il m'en voulait et m'en voudrait pour toujours. Je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser.

- Ousmane : tout va bien ?

- Moi : oui, oui je suis juste fatiguée par la journée

- Ousmane : tu mérites un bon massage alors

- Moi : je ne dirai pas non

Quand Nana m'appelait pour m'informer qu'ils étaient bien rentrés, j'en profitais pour lui raconter ma conversation avec Junior. Elle pensait comme moi, pour une fois ! Elle me disait que Junior m'en voulait et qu'il fallait que je lui laisse du temps et de l'espace afin qu'il puisse acquiescer le coup. Etant donné le déroulement des choses ce soir, je pensais que je n'aurai aucun mal à lui laisser le temps et l'espace qui lui sont nécessaires. Il aurait tout ce dont il aura besoin. Je ne pensais pas qu'une discussion nous permettrait d'arranger les choses. Je ne voulais pas penser au pire. Penser que nous pourrions rompre tout contact de nouveau. Je chassais cette idée de ma tête. On dit que le temps guérit les blessures. J'espérais que la blessure que j'ai provoquée chez Junior se refermerait assez vite.

Je profitais du reste du weekend avec mon chéri et sa sœur. Le dimanche on accompagnait Mari pour rentrer et en profitait pour passer la journée avec mes beaux-parents. Et comme à son habitude, maman Awa me montrait qu'elle pouvait se passer de ma présence. Je me demandais sans cesse ce qui pouvait être le problème avec moi. Malgré son comportement j'essayais de ne pas lui en tenir rigueur et de toujours bien me comporter, même avec les pics qu'elle me lançait.

Au moment où je ramenais les verres de thé dans la cuisine, je tombais sur sa conversation téléphonique, à mon malheur.

« C'est ton oncle qui a voulu la marier à mon fils, mais ne t'inquiètes pas ma chérie, ce mariage ne va point durer ! Elle ne le mérite point.»

Etant donné qu'elle a un seul fils, ces paroles m'étaient destinées. J'avais un choc. Quand je rentrais dans la cuisine, elle eue peur en me voyant.

- Maman Awa : ah ma fille fallait demander à Mari de débarrasser

- Moi : non maman c'est bon, ce n'est rien

- Maman Awa : il ne faudrait pas que tu l'habitues à ça sinon elle deviendra fainéante

Je sortais et la laissais continuer sa communication en ne montrant aucun signe sur ce que je venais d'entendre. Qu'est-ce que j'étais vraiment censée comprendre ? Que mon mariage terminerait dés ça commencera ? Me déteste-t-elle à ce point, au point de détruire mon futur mariage ? Mais surtout avec qui pouvait-elle parler de moi comme ça ?

Elle ne me donnait aucune chance, elle n'essayait même pas de me connaitre alors que je tentais d'instaurer un lien. Je voulais éviter toutes tensions entre nous. Je m'entendais bien avec Mari et papa Moctar. Je ne voyais pourquoi avec maman Awa c'était si difficile. J'attendais de voir si elle arriverait à ses fins comme elle le prévoit. Le futur me le dira. Une chose est claire : je ne baisse pas les bras facilement. Je suivrai les conseils de ma mère pour mener à bien mon ménage. En espérant que j'appliquerai ces conseils à bon escient. J'aime Ousmane de tout mon être, et je pense que c'est réciproque. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour préserver cet amour. Quand ma belle-mère revenait dans le salon, elle se mit à me parler, j'imagine que faire semblant de m'apprécier devant les autres faisait partie de son plan.