Chapitre 2

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Katie

Les yeux rouges, je décidai cependant que je devais décrocher, peut-être était-ce les ravisseurs de Louis qui sait?
-Allô? fis-je d'une toute petite voix.
-Oui c'est Anne-Lise, je voulais te demander quand est-ce que tu serais libre pou aller boire un café, j'ai un truc de fou à te raconter!
-Pas maintenant désolé...
-Qu'est ce qui se passe Katie? Tu as une toute petite voix.
-Non rien, ne t'inquiète pas.
-Bah si justement, je m'inquiète. Je passe chez toi dans une heure environ. A tout a l'heure !!!

Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle avait déjà raccrocher. Ah Anne-Lise, toujours là quand il faut... ou presque. Là, tout de suite, je n'ai vraiment aucune envie de parler de sa dernière boîte de nuit où elle a vu un "gars hyper canon", comme elle dit à chaque fois. Anne-Lise est plus jeune que moi de trois ans seulement. A 25 ans, elle a déjà trouvé un poste stable et réussi à monter les échelons à une vitesse phénoménale. Elle n'en reste pas moins une fille qui aime beaucoup les boîtes de nuit, les beaux garçons et faire la fête jusque tard dans la nuit. Cependant, il me semble qu'elle a trouvé un petit copain depuis presque un ans et, apparemment, c'est l'amour fou...

Je l'aime bien Anne-Lise même si je ne la suis pas toujours sur tout ce qu'elle entreprend, son tempérament de feu sait me remonter le moral quand j'en ai besoin.
Mais là, je ne sais même pas si je veux que l'on me remonte le moral...
Je décide cependant de rentrer chez moi. Peut-être qu'une demande de rançon m'à été envoyé par mail?
J'eus soudain un élan d'espoir, peut-être que je vais le retrouver et que finalement ce n'est qu'une histoire d'argent? Auquel cas je demanderais de l'aide à tout mes proches, je suis sûre qu'il comprendront et je serais même prête à faire la manche si il le faut...
Puis la détresse m'envahit: ou alors il va se passer la même chose que dix ans plus tôt, comme pour mon fiancé, je n'aurais jamais de demande de rançon et personne ne le retrouvera jamais...
Enfin, après la détresse, la colère: NON, ça ne se passera comme ça. Je vais le retrouver, maintenant plus rien ne m'en m'empêche et je ne m'arrêterai que lorsque je l'aurais retrouver. Il y a dix ans, je devais également m'occuper de Louis, maintenant plus rien ne m'empêche de le chercher...

Enfin arrivée chez moi, je me dirigeai, presque en courant, directement vers mon ordinateur et scrutai mes mails: 16 non-lus, 13 publicités, 3 qui ressemblaient plutôt à des messages piégés et remplies de virus et finalement, il ne me restait plus que deux messages. L'un de mon cousin, l'autre d'une personne inconnue. Je l'ouvris, mon cœur battait la chamade:

"23h au parking et prenez vos distances avec la police" Voilà tout ce qui était dit dans ce message. Bien peu de chose mais finalement, je n'avais que cette piste donc je m'en contenterai...

C'est alors que des milliers de questions se présentèrent dans ma tête, mais l'une d'entre elles était cependant la plus importante: De quel parking parlait le message?

"Qu'est ce que c'est que ça?" fis une voix derrière moi.

Je sursautai. C'était Anne-Lise.

-Tu m'as fait peur! Je ne t'ai pas entendu arriver!

-J'ai bien remarqué! J'ai toqué quatre ou cinq fois, appuyer presque autant de fois sur la sonnette et jamais personne n'est venu m'ouvrir! Pas même Louis qui, d'habitude, s'empresse de venir ouvrir. D'ailleurs il est où? Je ne l'entends pas, ce n'est pas dans...

Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps, et explosa en sanglot dans les bras de mon amie. La pauvre, elle ne comprends absolument rien à ce qui se passe. Pourtant, elle ne me pose aucune question, auxquelles j'aurais eu bien du mal à répondre. Rien que pour ça, je lui en suis reconnaissante. Je ne me sens pas du tout prête à tout déballer, pas maintenant en tout cas, tout à l'heure peut-être...

Lorsque mon flot de larmes se calma enfin et que je sentis que plus aucune goutte ne pourrait sortir de mon corps, je me décidai enfin à regarder Anne-Lise dans les yeux. Je ne sais pas pourquoi, mais elle arrive toujours à me réconforter, c'est son pouvoir magique me disait-elle à chaque fois et je pense que je vais bien finir par la croire.

-Merci, lui dis-je d'une voix presque inaudible encore submergée par le flot de larmes qui venait de couler.

-Mais pourquoi? me demanda-t-elle enfin.

-D'être là.

-Euh... Bah de rien...

C'est dingue, elle arrive toujours à me faire rire cette fille, c'est quand même incroyable!

-Tu peux m'expliquer, reprit-elle.
-Et bien, je perdit mon sourire, on a enlevé Louis...
-QUOI!!! Mais il faut prévenir la police, les agents secrets, l'armée même ! toujours dans l'excès me dis-je avec une pointe d'amusement.

-Je pense que l'on va s'en tenir à prévenir la police pour le moment...

-Bon oui, si tu veux, mais rassure-moi, tu l'as déjà fait?

-Euh... non

-Qu'est ce que tu attends alors!

C'est vrai ca, qu'est ce que j'attends? Mon fils est peut-être en danger et je n'ai toujours rien fait! Je m'en voulu atrocement et couru chercher mon téléphone fixe. Forcément, il n'était pas à sa place et je dus me mettre à sa recherche.

Lorsque enfin je le trouvai, je composai le numéro de la police qui mit au moins 5 minutes à décrocher, cinq très longues minutes je dirai.

-Bonjour, ici la police que puis-je faire pour vous?

-Mon enfant viens...

Je raccrochai.

-Hein mais qu'est ce qui te prend Katie? s'exclama Anne-Lise.

-Je ne peux pas prévenir la police...

-Mais pourquoi?

-C'était bien précisé dans le message: "prenez vos distances avec la police". J'ai l'impression d'être dans un mauvais film policier où mon fils en est la victime. Anne je te jure que si il lui arrive quoi que se soit je...

-Il ne lui arrivera rien je te le promet en attendant, viens je vais te préparer un petit truc il faut que tu prennes des forces si tu ne veux pas t'évanouir lorsque tu seras sur ce fameux parking.

Je ne pus pas la contredire et m'en alla avec elle dans la cuisine qui est bien le seul endroit où j'ai envie d'aller en ce moment.

* * *

22H37 indiquait la mini radio. Les heures passait à une lenteur folle. Jamais de ma vie je n'est été aussi angoisser, stresser, et pressée. Je ne tiens plus en place. Anne-Lise essaye de me distraire, mais, elle comme moi savons que rien n'arrivera à me déconcentrer du petit chemin par lequel est censé arriver l'homme qu'il soit en voiture ou non.

22H43 toujours rien. Je languis, je ne peux plus tenir en place sur mon petit siège mais je n'ose pas descendre, j'ai trop peur.

22H56 mon portable vibre. Anne-Lise stoppe son histoire que je n'écoutai presque pas. Je tire le portable de ma poche et lus: "Surtout ne bougez pas de la voiture". Je restai tétaniser tout comme mon amie qui n'osai même plus parler.

23H J'aperçois une silhouette...

23h01 mon portable vibre de nouveau. Là s'en était de trop et je m'évanouie après avoir vue ce qui m'attendait "Vous avez un nouveau message de Anthony: Je t'aime"


On se reverra... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant