On se reverra...

Chapitre 3 (bis)

Anne-Lise

Je suis désolée, vraiment désolée de partir ainsi, en sauvage. Tu vas croire que je t'ai trahie mais je te jure que non. C'est la meilleure chose à faire et je t'expliquerais tout après.
J'appelais les pompiers et leur indiquais l'endroit où s'est évanoui mon amie, Katie, puis je montais dans la voiture de la silhouette.
L'homme démarra et nous partîmes dans une direction que je ne reconnaissais pas.
La route se passa sans un mot, ou presque. Après un long silence, l'homme me demanda:
-Qu'est ce qui t'as poussée à rejoindre notre camp et de trahir ton amie?
Je ne pouvais pas lui répondre que je voulais la protéger car cela aurait éveiller les soupçons et ils se seraient tous méfier de moi, alors que je veux leur confiance absolue.
Je répondis donc :
-Je me suis demandée si je préfèrais ma famille ou mes amies.
Et ce fut tout. Plus une seule parole.

***

Je vais tout reprendre depuis le début. Hier, je reçois un courrier dans ma boite aux lettres qui disait que si je ne me rangeait pas de LEUR coté, il arriverait du mal à Katie. En temps normal, ce genre de message est inquiétant, mais il l'est encore plus lorsque vous reconnaissez l'écriture d'une personne morte depuis quelques mois déjà... Mon grand père qui, jadis, était capable de tout pour parvenir à ses fins...
C'est pourquoi j'ai décidé d'appeler Katie tout à l'heure, j'avais tellement peur qu'il lui arrive quelque chose... Sa réaction au téléphone m'a fait comprendre que ce quelque chose c'était déjà produit et j'appris donc, par la suite, que son fils avait disparu. Son petit Louis.
Je me devais de découvrir le mystère qui entourait cette étrange disparition .

***

Nous arrivâmes à l'aube et, tellement absorbés par mes pensées, je m'apercu que je n'ai même pas reconnu la route que nous étions en train de prendre...
Il se gara devant une énorme bâtisse. Je ne mis pas longtemps à la reconnaître, c'était celle de mon grand père. Lorsque je passais devant, enfant, je me souviens que tout le monde la surnommait la "Maison Hantée ". Et, aujourd'hui plus que jamais, je ne l'ai jamais trouvé aussi... effrayante.
Je mis quelques secondes avant de me rendre compte que mon chauffeur s'était arrêté et me fixait avec des yeux qui me criaient "Descend!". Je ne m'attardai pas à essayer de maintenir son regard et sortis de la voiture aussi tôt. À peine ai-je refermée la portière, que la voiture était déjà répartis.
Je m'avançai dans l'allée conduisant à la porte d'entrée avec une boule au ventre qui m'aurait empêcher d'émettre le moindre son. Machinalement, j'essayais d'ouvrir la porte mais bien sûr celle ci était fermée. Je me mis alors en tête de faire le tour de la bâtisse que je n'avais, jusque là, pas examinée complètement malgré les nombreuses visites que j'ai pu faire à mon grand père. Je m'engageai dans le jardin où j'avais tellement fait de jeux, des parties de cache cache avec mes amis imaginaires, tellement de balançoire que je me souviens avoir eu le mal de mer une fois.
"Un peu de gaieté en ce moment ça ne fait pas de mal" me dis je.
Je me dirigeais vers l'endroit où se trouvait la balançoire autrefois, on pouvait encore y voir les trous formés par les poteaux dans la terre. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'apercus, dans l'un d'eux, une boite enfoncée dans la terre. Je m'empressai de la prendre et l'ouvrit comme on ouvre le plus précieux des trésors. A l'intérieur j'y trouvais une lettre et une clé. Je savais déjà de quelle clé il s'agissait, celle de la porte d'entrée, mais je préfèrais prendre le temps de lire le contenu de l'enveloppe.
Je m'assis dans l'herbe, humide par la rosée du matin, et ouvris la lettre.
"Ma petite fille, si tu lis cette lettre c'est que je ne suis plus de ce monde mais également que tu t'es rangée de notre côté. J'ai remarqué que tu t'étais beaucoup rapprochée d'une certaine Katie, mais fais attention, sa famille n'est pas fiable et elle non plus...
La lettre que tu as reçu à été écrite de ma main puis confiée à quelqu'un de confiance afin que tu puisse me vanger si je n'ai pas réussi à le faire lorsque j'étais encore en vie.
Je t'aime, Ton grand père..."
Sans m'en rendre compte, une larme se mit à couler le long de ma joue. Et un tas de questions se formèrent alors en moi: Pourquoi sa famille, et elle surtout, ne sont pas fiable ? Pourquoi voulait-il se venger? Mais surtout qui est cette personne de confiance dont il a parlé et qui pourrait me donner tant de réponses?
Je me relevais et, n'ayant plus qu'une seule piste, pris la clé et me dirigeait vers la porte d'entrée de la maison.
J'y incérai la clé et, comme prévu, la porte s'ouvrit...