Chapitre 4

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Katie

Lorsque je me réveillai, je mis un certain temps avant de me rappeler des détails précédent mon malaise et de l'endroit où je me trouvais actuellement. Pour ce dernier, en jetant un rapide coup d'oeil sur les murs blancs qui m'entouraient, je compris assez rapidement que je me trouvais dans une chambre d'hôpital, mais pour le reste... Ais-je rêver? Je ne vois pas d'autres explications. Dès que je le pourrais, j'attraperais mon portable et lui demanderai de venir, si elle ne vient pas c'est que...
Non je ne peux pas penser ça ce n'est pas possible, elle n'aurait jamais fait ça, pas elle, pas Anne-Lise.
Une infirmière entra dans la petite chambre et, me voyant éveiller, me demanda comment je me sentais:
-Bien merci. Pourrais-je passer un coup de téléphone? C'est assez urgent.
-Bien entendu, me répondis l'infirmière avec un grand sourire, mais avant je dois procéder à quelques vérifications, cela ne sera pas long.
-Je vous remercie.
Elle commença à regarder les appareils, des "branchements" et deux  ou trois autres détails mais je m'étais déjà replonger dans mes pensées et ne l'observait plus.
Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes qu'elle m'interpella de nouveau:
-Les pompiers vous ont récupéré votre sac dans votre voiture, votre portable doit être à l'intérieur. Je vais vous le chercher je reviens dans une minute.
Les quelques minutes me parurent une éternité surtout que je déteste me balader avec un sac à main, ce doit donc être celui d'Anne-Lise... Mon coeur battait à tout rompre: peut être vais-je enfin avoir des explications?
On toqua à ma porte et l'infirmière apparu.
-Voilà votre sac à main. Bon je vous laisse, n'hésitez surtout pas à nous appeler en cas de souci.
-Merci...
La dame repartit et me laissa seule avec SON sac. J'hésitais à l'ouvrir mais je ne pus me retenir. À l'intérieur? Un beau bordel je dirai, tout à l'image de Anne-Lise. Mais sinon, j'y trouvai quelques affaires intéressantes. Notamment son portable ce qui voulait dire que je n'ai plus aucune chance de la contacter... J'essayais de le déverrouiller mais elle avait mis un code à 6 chiffres. Bien entendu, j'essayais sa date d'anniversaire mais comme je m'en doutais, ce n'étais pas cela.
Deuxièmement, une lettre. Roulée en boule comme lorsque l'on met en boule un papier de colère. Je le dépliais soigneusement. Je la lu une fois, puis une deuxième et une troisième fois... Je ne pouvais toujours pas comprendre ce qui était écrit. Comment son grand père, que je ne connaissais que de photos, pouvais savoir que moi et ma famille ne sommes "pas fiable " ?
Un mystère se cache sous cette lettre et cette personne,  le grand père de Anne-Lise.
Pour l'instant je n'ai qu'une piste, la lettre et peut être que mes parents pourront m'en dire un peu plus...
*
Je passais une nuit à l'hôpital "au cas " puis je pus repartir. N'ayant plus de voiture ce fut l'hôpital qui me "prêta" un chauffeur et une voiture.
Lorsque j'arrivais chez moi, je me suis instinctivement dirigé vers ma boite aux lettres puis sur mon ordinateur pour vérifier mes mails. Rien. Rien mis à part des pubs.
Je me résolu donc à attraper mon téléphone fixe pour appeler mes parents. Au bout de quelques sonneries, se fut ma mère qui répondit.
-Âllo maman?
-Katie! Comme ça me fait plaisir de t'entendre! Alors comment vas tu? Et Louis?
C'est à ce moment précis que je me rendis compte que je ne pouvais pas lui parler comme ça, il fallait que je vois mes parents en cher et en os.
-Bien, très bien! Est ce que l'on pourrais ce voir aujourd'hui?
- Mais bien sûr!
-Quand est ce que tu serais disponible?
-Oh, tu sais, avec la retraite, moi et ton père sommes libre dès que l'on veut.
- Dans une heure alors?
-Ok à dans une heure au café de Paggy?
-Pas de souci, à tout à l'heure!
Et je raccrochai.
Paggy était un vieil ami de la famille et j'ai trouvé que c'est un endroit parfait pour parler d'un sujet aussi sensible que celui là.
Je me dirigeais alors vers ma salle de bain pour prendre une douche et changer mes vêtements tout tachés par la boue.

*

Arrivée devant le café de Paggy, celui-ci vint me rejoindre et me proposa une table. J'en conclus que me mère n'était toujours pas arrivée.
-Katie! Quelle bonne surprise! Ça fait longtemps dis moi?
-Oh oui c'est vrai que cela fait un moment que je ne suis pas venue Paggy, mais rassure toi, ce n'est pas contre toi.
-Tiens je vois ta mère arriver et je suppose que, si la mère et la fille arrivent, au même endroit à moins de deux minutes d'intervalles, c'est bien pour se voir, je me trompe?
-Tu sais que tu aurais pu faire carrière dans la CIA Paggy?
-Oui on me l'a souvent dit, me repondit-il avec son oeil rieur. Bon je vais chercher ta mère, elle ne nous a pas vu je crois.
Je le regardais s'éloigner et rejoindre une autre personne. Avec le soleil, je ne voyais que la frêle silhouette de ma mère.
Elle me rejoignit avec un grand sourire, sourire qui ne la quittait jamais. Elle me fit la bise puis s'assit en face de moi.
-Comme ça me fait plaisir de te revoir ma puce!
- Moi aussi maman.
Elle regarda autour et ne vis pas Louis.
-Louis n'est pas la ? Tu lui a trouvé une nounou?
Si j'avais vraiment trouvé une nounou ma mère ne me l'aurais jamais pardonné car elle adorait gardé son petit fils.
-Non...
En essayant de prononcer les quelques mots qui lui expliquerai ma situation en ce moment, ma gorge se serra et ne voulus plus émettre un seul son.
Ma mère remarqua mon trouble et me demanda si tout allait bien.
-Non, il... Enfin Louis...
Non définitivement ça ne voulais pas sortir.
-Quoi? Que se passe-t-il ma puce?
Je ne pus rien faire d'autre que d'éclater en sanglots. Ma mère ne me demanda pas plus d'explication, du moins pas pour le moment, et vint me prendre dans ses bras. Ça me rappelait la fois où, petite, je m'étais fait mal en tombant et, pour me consoler, elle m'avait prise dans ses bras, exactement comme en ce moment. J'en avais besoin, à ce moment précis je me sentais comme une enfant, comme l'enfant que j'étais jadis et qui avait besoin de réconfort, de se sentir protégée contre toutes les tempêtes de la vie...
Après quelques minutes, je me relevait enfin, même si j'aurais aimé ne jamais bouger, et regardai ma mère, les yeux encore humide.
Je pris une grande inspiration avant de dire les quelques mots fatidiques:
-Louis a été enlevé.
A ces mots elle mit sa main devant sa bouche, son visage défait.
Je continua mon histoire sans omettre un seul détail. J'ai toujours été ainsi avec mes parents: je leur ai toujours tout dit.
A la fin de mon histoire, ma mère me regarda droit dans les yeux et me dit:
-Katie, il y a quelque chose que je ne t'ai jamais dit...

On se reverra... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant