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Mon billet d'avion était maintenant réservé. Je n'aurai qu'à le retirer et le payer au guichet lorsque j'irai à l'aéroport. J'avais prévu de partir dans dix jours. Je ferais ainsi la surprise de ma venue à Justin. Et peut être que je verrais Julieta. Elle a été si géniale avec moi, que j'aimerai la voir, et la remercier pour ce qu'elle avait fait quand je m'étais retrouvée à la rue, pendant un moment. Et il y aurai aussi Shawn et Zac. J'espérais ne pas croiser Selena. J'espérais aussi que Julieta soit passée à autre chose avec Justin, je ne voudrais vraiment la rendre malheureuse.
          Merde, j'aurai dû demander à Sydney de m'accompagner. Quoi que, je ne vais pas le déranger avec mes soucis.
          Tant pis.
 
          Mes cartons étaient tous fait. Mais je n'avais pas envie de quitter cette maison, à vrai dire. J'ai toujours vécu dans cet endroit. J'y avais tous mes souvenirs. J'avais grandi ici avec ma mère et mon père ... C'était dur.
          Pourtant, ma mère avait décidé que nous devions déménager aujourd'hui. Il était donc dix heures, et j'étais encore en train de fixer chaque recoins de ma chambre, essayant péniblement de graver cette pièce dans ma tête.
 
«Chasity, dépêche toi s'il te plaît !»
 
          Je soufflais, exaspérée par l'empressement de ma mère. Je me doutais bien qu'elle voudra rejoindre son nouveau foyer au plus vite, mais de là à laisser la maison où elle et mon père ont tout vécu ...
 
«Qu'est-ce que tu fais bon sang ?»
 
          Ma mère venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte de ce qui allait très bientôt devenir mon ancienne chambre.
 
Barbara : Allez viens, on y va. Quittons au plus vite cette maison.
 
          Je la regardais, stupéfaite. Elle ne comprenait donc rien ? Je soufflais, attrapais mes deux derniers cartons et passais devant ma mère sans un mot. Il y a des jours où je ne la comprenais pas.
 
 
          J'étais assise sur mon nouveau lit. Une semaine que j'avais déménagé et je n'avais toujours pas défait tous mes cartons. Je n'avais pas le courage. J'avais surtout super faim. En même temps, il était midi. Je me levais et attrapais mon téléphone que j'avais posé su mon nouveau bureau.
 
«[Oh, une revenante !] Ta gueule Syd [Toujours aussi charmante. Alors, quand est-ce que tu me racontes tout ça ?] Tout ça quoi ? [Toi et Monsieur Célébrité] Oh ça ... [Oui ça, t'es nouille
 
          Il rigola.
 
«Tu es curieux, tu veux savoir ? [Oh que oui !] Retrouve moi au café, ok ? [Dans combien de temps ?] T'as mangé ? [Pas encore] Alors tout de suite, patate [Je pars aussitôt, je t'aime] Je t'aime aussi.»
 
          Je raccrochais et m'aperçus que j'avais reçus un texto.
 
          Dereck.
 
          Il a encore mon numéro cet abrutis ? Remarque, si j'ai pu pardonner à Justin, je peux également pardonner à Dereck.
 
De : Dereck
Tu lui as fait quoi à Justin ?
 
          Euh ... Quoi ? Ma curiosité me poussa à lui répondre.
 
À : Dereck
Tu m'expliques ?
 
          Sa réponse ne tarda pas.
 
De : Dereck
Depuis qu'il est revenu de Detroit il ne refuse toutes les sorties que je lui propose. Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais tu l'as changé. En mal. Quoi que t'aie fait, arrête tout de suite.
 
          Ah ouais, ok. Je laisse tomber pour son pardon. Je fourrais mon téléphone dans ma poche, avant de me raviser. J'entrais dans le menu des messages et sélectionnais Justin.
 
À : Justin
Tiens ton pote Dereck en laisse.
 
          J'enfilais une veste, prenais mon sac et quittais ma chambre. Je passais rapidement dans le salon, où sans grand étonnement je n'y trouvais personne.
 
          Le temps s'était rafraîchis ces derniers jours, et le vent me força à fermer ma veste jusqu'au cou. Les mains dans les poches, je m'empressais d'arriver au café, où je m'installais dans un coin, attendant patiemment mon meilleur ami. Ce dernier arrive quelques minutes après moi, et un serveur vint prendre notre commande.
 
          Je racontais tous à Sydney. Du monologue de Justin sur ses sentiments pour moi à son intervention dans ma chambre la semaine passée, sans oublier son départ précipité et les messages de Dereck.
 
Sydney : Ce Dereck est un con.
Chasity : Oui, ça j'avais bien compris.
Sydney : Je ne comprend pas comment tu as pu sortir avec un mec pareil.
Chasity : Je ne t'ai pas raconté pour Austin non plus.
Sydney : Qu'a-t-il fait encore ?
Chasity : Je crois qu'il n'a pas apprécié la rupture.
 
          Devant le regard interrogateur de mon ami, je m'expliquais rapidement, lui décrivant l'échange que j'avais eu avec mon ... ex ... appelons le comme ça, la semaine dernière. Pendant mon monologue sur l'odieux comportement d'Austin, je voyais le visage de Sydney se métamorphosé, il était dépité, sur le cul. En même temps, ni mon meilleur ami ni moi même n'aurions pu le croire capable d'une telle méchanceté. Après une heure à bavarder, nous quittâmes la brasserie pour aller en cours.
          Contrairement à moi qui n'avait pas d'heure ce matin là, Sydney lui y était depuis 8h. Nous montâmes en voiture et nous allâmes directement sur le campus.
          Allez, c'est parti pour une après-midi de droit.
 
Point de vue → Justin Drew Bieber
 
          Je sortais du studio rapidement. Le mec du son, peu importe son nom, m'avait gonflé au plus haut point. J'avais repris les sessions depuis quelques jours seulement et j'en avais déjà marre.
          Chanter, oui j'adorais ça. Mais me prendre la tête avec un connard qui pense savoir mieux que toi comment tu dois chanter alors que lui même ne sait pas aligner deux notes justes. Il avait réussi à me mettre hors de moi.
          Je m'adossais contre le mur de la façade et sortait mon téléphone de ma poche. Je souriais la vue de mon fond d'écran. Chasity ... La photo datait du premier jour. De la première nuit, plus précisément. J'avais la bonne idée de nous prendre avant que nous ne soyons plus aptes à rien. Elle était tout sourire, mon bras sur son épaule, tandis que je la regardais, un rictus en coin de lèvre. Ce cliché était vraiment parfait.
 
«Justin, tu reviens ?»
 
          Mon manager me fit brusquement sortir de mes rêveries. Je me tournais vers lui.
 
Justin : Laisse tomber pour aujourd'hui, cet abrutis m'a gavé.
Scooter : Oublie ce mec, tu dois juste te concentrer sur ta musique.
Justin : Je t'ai dit de laisser tomber pour aujourd'hui, j'veux pas y retourner.
 
          Scooter souffla bruyamment, tandis que je me reconcentrais sur mon fond d'écran.
 
Scooter : Ok, bouge pas je reviens.
 
          Il s'éclipsa à l'intérieur, me laissant seul. Je m'asseyais sur un petit muret en face de la porte et profitais du beau temps un instant. Le contact chaud du soleil me rappela celui des doigts de Chasity sur ma peau. J'avais vraiment envie de la voir. Au plus vite.
          J'étais partis de chez elle comme une furie l'autre jour, et je regrettais de ne pas l'avoir embrassé comme si je ne la reverrais jamais avant de quitter sa maison. Quel con j'avais été.
          Mon téléphone vibra dans ma main, me ramenant subitement à la réalité.
 
          Ah Chasity.
 
De : Chasity
Tiens ton pote Dereck en laisse.
 
          Qu'a encore fait ce con ?
 
          Je sélectionnais Dereck dans mes contacts et l'appelais aussitôt.
 
«[Yo Bieber !] Dereck, ramène ton cul au studio [Tu rigoles c'est à 30 minutes de là où je suis !] Ok alors viens chez moi, j'y serais dans une dizaine de minutes [Idem. Tu as un soucis ?] J'ai besoin d'une excuse pour voir mon meilleur ami ? [Ah, j'ai eu peur. Bon, t'inquiète j'arrive] A tout de suite»
 
          Je raccrochais et rangeais mon iPhone dans ma poche. J'attendais deux minutes Scooter, mais lassé de l'attente, je tournais les talons et regagnais rapidement ma voiture.
 
          Une fois dans l'allée devant chez moi, j'aperçus la voiture de Dereck garé, ce dernier assis sur le capot, les bras croisé, le regard face à lui. Je sortis de mon cabriolet et me plantais face à lui.
          Après l'avoir salué je l'invitais à entrer chez moi.
 
Dereck : Alors, tu me veux quoi Bieber ?
Justin : Tu as dit quoi à Chasity ?
Dereck : Pardon ?
Justin : Elle m'a envoyé un texto en t'accusant.
Dereck : Et de quoi cette mytho m'a accusé ?
Justin : Arrête un peu ton cinéma, tu veux ?
Dereck : Cette fille est une menteuse, tu le sais aussi bien que moi.
Justin : Arrête ça.
Dereck : Que j'arrête quoi ? De dire la vérité sur cette pétasse ?
 
          Je serrais les points, les bras tendus le long du corps.
 
Justin : Si tu tiens à tes dents, tiens ta putain de langue.
Dereck : Tu me charries là Bieber ? Non ? Tu ne blagues pas ? T'es genre ... Amoureux d'elle ?
 
          Je me contentais de le fixer dans le blancs des yeux, sans bouger. Il fût pris d'un énorme fou rire.
 
Dereck : Y'a qu'un connard pour aimer une salope.
 
          Le poing parti tout seul. Il vint s'éclater contre le nez de Dereck, qui fit un étrange bruit sourd.Je lui ai pété ? Pauvre petit. J'espère qu'il souffre.
          D'un geste de la main, il essuya le sang qui coulait le long de sa bouche et de son menton. Avant de lancer son poing dans ma figure. Quel enculé.
 
Justin : Tu parles d'un pote. Tu respectes rien, pas même le bonheur de tes amis.
Dereck : Tu ne sera jamais heureux avec cette pouf et tu le sais !
 
          Je le frappais son visage violemment. Il tenta de riposter avec un crochet du droit mais j'esquivais avant de le cogner à nouveau à la joue. Il me donna un coup de pied dans le ventre en tombant sur le sol, ce qui me fit m'accroupir. Dieu que ça fait mal.
 
Justin : C'est quoi ton putain de problème ?
Dereck : C'est toi mon putain de problème !
 
          Il m'envoya au tapis avec son poing droit. Je taclais ses jambes pour le faire tomber avec moi, m'agrippant à son t-shirt.
          Il tomba lourdement à côté de moi. Reprenant bruyamment son souffle, je le vis essuyer le sang sous son nez, et je fis de même. Son coup précédent dans le ventre me faisait atrocement souffrir.
 
Dereck : T'as toujours tout eu toi. La carrière, l'argent, les filles, ...
Justin : Tu rigoles là ?
Dereck : Non. T'as tout sans rien faire, et nous on galère.
Justin : Tu sais que c'est faux. J'ai travaillé dur pour en arriver là. La carrière, c'est juste ma voix. Mais il m'a fallut des heures de travail pour la contrôler, pour chanter juste. L'argent, pour ça il me faut enregistrer, il faut que je créé des chansons, trouver les bons accords, et ça aussi c'est tout un travail !
 
          Il soupira. Il sait que j'ai raison.
 
Dereck : Tu sais quoi, laisse tomber.
 
          Il se releva tant bien que mal et s'appuya sur la commode de l'entrée pour éviter de tomber. Il devait certainement avoir le tournis. Tout comme moi, d'ailleurs. Il me tendit la main vers moi. Main que je saisissais instantanément. Une fois sur mes pieds, je le toisais de loin.
 
Justin : J'vais chercher de la glace.
 
          Il ne bougea pas et attendis sagement que je revienne de la cuisine, un paquet de petits pois congelés dans la main, un steak de bœuf congelé dans l'autre.
 
Justin : Tiens, prend les pois.
 
          Je lui tendais le sachet, et il me regarda d'un air légèrement hautain.
 
Dereck : T'es au courant que ce ne sont pas des petits pois mais des flageolets ?
Justin : Peu importe, c'est de la putain de glace.
 
          J'haussais les épaules sous le regard hilare de Dereck, avant de mener le steak à mon œil. Ce con ne m'a vraiment pas raté.
 
Dereck : Écoute, je-
Justin : Tu devrais partir.
 
          Il me fixa un instant.
 
Dereck : Ouais. Ok, on se voit plus tard.
Justin : C'est ça. Garde les pois- les flageolets, peu importe ce que c'est.
 
          Il me fit un signe de la tête avant de quitter ma maison. Quel con, quand même. Je saisissais mon téléphone et remarquais plusieurs messages et des appels en absence. Scooter, tu es pire qu'un harceleur. Parmi les nombreux messages, j'en distinguais un de Chasity. Je déverrouillais mon téléphone pour lui répondre.
 
De : Chasity
Tu me manques.
 
          Je souriais à la vue du message. Elle aussi, elle me manquait. Elle me manquait tellement. Je verrouillais mon iPhone avant de le glisser dans ma poche arrière. Je l'appellerai dans la soirée, et je lui dirai à quel point je l'aime, à quel point elle me manque et à quel point j'ai hâte de la revoir.
 
Point de vue → Chasity Angeles Harris
 
          Je rangeais mon téléphone dans mon sac après avoir envoyé un texto à Justin. Je me tournais ensuite vers le professeur qui déblatérai sur la puissance de la justice au sein d'une communauté. Je n'avais absolument rien compris à son charabia, et je n'avais pas vraiment envie de suivre. Je pensais à Justin. J'avais hâte de le revoir.
          Mon regard balaya la salle distraitement, jusqu'à tomber sur un visage familier. Il me regardait avec son air dédaigneux, à la Noël Kahn dans Pretty Little Liars. Je levais les yeux au ciel avant de tenter de me concentrer à nouveau sur le professeur. Mais en vain. Je ressortais mon téléphone et commença à jouer dessus.
 
«Le cours va s'achever ici»
 
          Je relevais la tête vers le professeur, qui nous regardait silencieusement.
 
Professeur : Au lieu de deux heures, vous n'aurez qu'une heure et demi aujourd'hui. Une réunion de dernière minute a été décidée ce matin, par rapport à toutes les réformes qui ont été décidées il y a peu. Cependant, vous aurez un devoir. Vous devrez me faire un dossier sur une affaire de votre choix, qu'il soit résolu ou non, justifié ou non. Dans ce dossier, vous devrez me décrire le litige, les deux partis, les articles de loi en vigueur et votre conclusion. Vous devrez inclure des éléments du cours d'aujourd'hui. Ce devoir sera à rendre pour dans un mois.
 
          Je soufflais, à l'instar de certains de mes camarades, et me levais quand le professeur nous fit signe qu'il était tant de partir. Je rangeais rapidement mon classeur et mon stylo dans mon sac que je glissais sur mon épaule et m'empressais de quitter l'amphithéâtre.
 
«Tu t'en vas déjà ?»
 
          Je relevais la tête vers mon interlocuteur, qui me bloquait le passage.
          Austin. Étonnant.
          Je vis du coin de l'œil d'autres étudiants passer à côté de nous sans pour autant faire attention, et je soupirais.
 
Chasity : Oui, je m'en vais. Au cas où tu l'aurais oublié, le cours vient juste de se terminer. Maintenant laisse moi passer, j'ai des choses bien plus importantes à faire que de perdre mon temps avec toi.
Austin : Tu es drôle. Et tu comptes faire quoi ? Alors voir Bieber ? Ah non, j'oubliais. Il est à des kilomètres d'ici.
Chasity : Mon Dieu, ton cerveau a si peu de capacité mémorielle ? Le prof vient de nous donner un dossier à rendre, et j'aimerai ne pas le finir en retard. Maintenant, si tu veux bien m'excuser.
 
          Je m'écartais de lui et passais la porte, avant de quitter au plus vite le bâtiment. Je traversais le campus en un temps record, et commençais à m'engager sur le chemin du retour vers chez moi. Cet abrutis m'avait énervée.
 
«Pourquoi tu fuis sans arrêt ?»
 
          Je me tournais vers la voiture grise qui roulait au pas à côté de moi.
 
Chasity : Tu n'as personne d'autre à emmerder Austin ?
Austin : Pas vraiment non.
 
          Je me contentais de l'ignorer, tout en continuant à avancer. J'entendis le véhicule s'arrêter et la portière claquer. Austin apparu devant moi en l'espace de quelques secondes, me forçant à me stopper.
 
Austin : Tu crois tromper qui là ?
Chasity : Pardon ?
Austin : Tu ne sera jamais à la hauteur. Non mais regarde toi, apprêté comme une bimbo.
 
          Je baissais les yeux ma tenue. Je portais un haut blanc cassé près du corps à col rond, un jean skinny bleu marine ainsi qu'une veste blazer noire courte et une paire d'escarpins noirs. J'aimais cette tenue que je trouvais à la fois simple et classe. J'avais bouclé mes long cheveux bruns et m'étais maquillée le plus légèrement possible. On aurai très bien pu me confondre avec Katherine Pierce dans The Vampire Diaries.
 
Chasity : Je vois pas en quoi ma tenue te choque. Tu étais le premier à être fan de ma garde robe.
Austin : C'était avant que je n'ouvre les yeux sur toi.
Chasity : Arrête ton cinéma, tu es ridicule.
Austin : Vas-y, va voir ton mec. Tu verras lequel de nous deux est le plus ridicule quand tu auras vu ton Don Juan avec une autre minette dans les bras.
 
          Il tourna les talons et remonta dans sa voiture, avant de démarrer en trombe. Mais quel connard ce mec !
          Je reprenais rapidement ma route, l'esprit embrouillé. Après tout, il n'avait pas tord. Je n'étais pas la fille la plus jolie de la planète, ni même la plus gentille ou la plus drôle. Des filles biens, il y en a des tonnes. Et des près de lui, surtout. De plus, notre relation n'a jamais été simple. Toujours à se chercher, à se détester ou à jouer. J'espérais seulement ne pas me bercer d'illusions.
 
          Une fois dans ma chambre, je sortais une valise de sous mon lit, et la posais grande ouverte sur mon matelas. Je pris également mon téléphone et composais un numéro avant de le caler entre mon épaule et mon oreille, pour commencer à prendre quelques vêtements.
 
«[Allô ?] Syd ? C'est Chase. J'ai besoin que tu me rendes un immense service [Oui, qu'est-ce qu'il y a ?] J'ai besoin que tu viennes me chercher pour m'emmener à l'aéroport. Je dois partir maintenant, c'est urgent [Tu es sûre que ça va ?] Oui, oui, tout va bien. Tu peux venir alors ?[Je dois retourner en cours là, mais je peux être chez toi dans une heure environ, ça te va ?] Parfait, merci, à tout à l'heure.»
 
          Je m'empressais de raccrocher, jetais mon iPhone sur mon lit et continua mon sac, veillant à ne rien oublier d'important.
          Une fois ma valise faite, je descendis dans la cuisine me préparer de quoi manger pour la route. Je pense qu'un ou deux sandwich, des boissons et un paquet de gâteau suffiront. Une fois le tout mis dans un petit sac réfrigérant, je remontais dans ma chambre afin de descendre ma valise.
 
          Quand Sydney arriva, j'étais assise sur le canapé, regardant la télévision. Ni ma mère ni Caitlin n'étant rentrée, j'avais écrit un mot leur disant que je rentrerai dans quelques jours et qu'elles ne devaient pas s'inquiéter.
          Une fois ma valise dans le coffre, je m'installais à l'avant aux côtés de Syd, qui me lança un regard interrogateur.
 
Chasity : Roule, je t'explique en chemin.
 
          Il ne se fit pas prier pour démarrer, et s'engagea rapidement sur la route.
 
Chasity : Je dois voir Justin, en fait.
Sydney : Pourquoi ? Il a fait une connerie ?
Chasity : Oh non, pas du tout. C'est juste que, Austin est venu me parler et-
Sydney : Putain Chase, combien de fois je vais devoir te dire de ne pas faire attention à ce que te dit ce pauvre mec. Il est juste dégoûté que la plus jolie fille de Detroit l'ai plaqué.
Chasity : La plus jolie ?
 
          Je rigolais à sa remarque avant de retrouver mon sérieux.
 
Chasity : J'ai juste besoin de m'assurer que Justin va bien, ok ? Et puis, j'ai envie de le voir.
 
          Il se contenta de sourire, et se concentra à nouveau sur la route.
 
          Le trajet me sembla durer une éternité. J'avais tellement hâte d'arriver à Los Angeles que j'avais l'impression que le temps avait volontairement ralenti, juste pour me faire chier. Stupide Karma.
 
Sydney : On y est.
Chasity : Merci Syd, tu es un ange.
Sydney : Oui, je sais.
 
          Son petit sourire en coin me fit rire. Je lui embrassais la joue et descendis prendre ma valise dans le coffre. Je me dirigeais ensuite vers la fenêtre baissée côté conducteur.
 
Sydney : Tu m'envoies un message quand tu arrives ?
Chasity : Pas de problème. Merci.
 
          Je lui souris, l'enlaçais rapidement et m'éloigner vers le grand bâtiments. Valise en main, je me dirigeais vers le tableau d'affichage, cherchant le terminal à rejoindre.

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