Chapitre 11

47 7 0
                                    

Même pdv

Anne remua un peu, signe que ma présence la ravivait ne serais-ce qu'un peu. Je continua ma marche à travers les couloirs du manoir sans aucune difficulté jusqu'à ce que la porte d'entrée soit en vue. Devant la porte, se tenant bien droit et les bras croisés, le Slenderman tapait du pieds. Visiblement, mon initiative ne semblait pas lui plaire.

"Que pensais-tu accomplir ainsi, Léa ? Tu me croyais vraiment aussi bête ! grogna-t-il tandis que des creepypastas curieuses commencaient à s'amassées  dans la grande entrée.

-Et pensais-tu vraiment que j'allais te laisser me manquer de respect ?! retorquais-je d'une voix sombre en le fusillant du regard. Je sais bien que tes attentions ne sont qu'un délibéré mensonge depuis bien longtemps ! Je n'ai peut-être que l'apparence d'une enfant mais cela e veut pas dire que je ne peux pas te sanctionner pour tes actes futiles et irrespectueux, petit sot !" continuais-je en sentant ma gorge se serrer sous le coup de la colère que je refoulais. 

Un silence s'installa dans l'entrée. L'homme sans visage et faisant deux fois ma taille semblait me jauger sans mot dire et je faisais de même. Finalement, il décroisa les bras et la peau de ses "sourcils" fit de petit plis, signe de contrariété. Il ne prononça tout de même aucun mot pendant plusieurs secondes. Il finit par pousser un soupire.

"Allons discuter dans mon bureau, veux-tu bien." Je ne pipa mot, me contentant de le suivre, Anne toujours dans mes bras. Aria et moi échangeâmes un regard entendue au bout d'un petit moment et la jeune femme se rendit dans sa chambre pour se reposer. Pour ma part, j'arrivais en peu de temps dans le spacieux bureau du Slenderman. Le silence fut encore le seul à parler pendant quelques instants.

"Tu peux t'assoir ici." m'avertit le grand homme en me désignant un sofa bordeaux, seule touche de couleur de la pièce monochrome. J'allongeais doucement Anne sur le petit canapé puis m'asseyais à mon tour, la tête de la jeune femme sur mes genoux. Le Slender me regarda faire sans mot dire avant de poussé un long soupire.

"Toujours aussi maternelle à ce que je vois.... dit-il d'une voix quasiment inaudible et emplie de nostalgie, son coude sur son bureau soutenant sa tête légèrement inclinée.

-Certaines choses ne changent pas.... Même si je pense que soit bien la seule. rajoutais-je après un brève silence. Il hocha la tête doucement avant de souffler puis se mettre sur ses pieds, desserrant doucement sa cravate au nœuds parfait. 

-Je crains bien que tu es raison. Cela va faire quoi.... cent ans que j'existe et tant de choses ont évoluées, changées ou tout simplement disparue. Je n'ai plus aucun contact avec mes frères, je reste au manoir et travaille sans cesse. Je me suis enfermé dans cet routine de chef de manoir. confia-t-il dans un souffle comme si cette conversation était épiée par une tiers personne.

-Ne dit pas cela si péjorativement. C'est déprimant, riais-je, essaye de voir ça autrement. Dit toi que ce manoir est bien entretenue, que tes creepypastas sont heureux... à leurs façons ici.  Et puis, si tes frères te manquent à ce point, appellent les !

-C'est bien beau ça mais ça n'empêche pas que je subit des pertes et que les creepypastas se déchirent sans que je ne puisse rien y faire. soupira-t-il en se laissant tomber dans un fauteuil noir face à moi.

-Tu veux parler de la mission pour te sauver la peau et celle d'Aria ? Il hocha la tête en silence. Je vois... Tu as perdue Jeff, Smile dog, Judge Angel, The Puppeter et Lost Silver. Ça fait beaucoup de bon élément j'imagine... Un faible frémissement de la part d'Anne me fis réalisée que la jeune femme avait enfin reprit conscience mais voulait épiée notre conversation. Je ne l'en empêcha pas. Il faut laisser du temps au habitants du manoir. Ils ont perdu des amis lors de cette opération. Le temps guérit toute les blessures.

-Tu parle comme si tu étais une pacifiste, c'est assez... étrange de ta part. ricana le Slenderman tandis que ses traits s'étiraient pour former un semblant de sourire. Je ria de bon cœur à la remarque de l'homme en costard.

-Bien remarqué, il faut croire que la solitude m'a forgée.

-Tu me fais penser, Anne et Aria sont aussi des créations, n'est-ce pas ? demanda-t-il.

-C'est évident, non ? Tu ne pensais franchement pas que j'allais m'arrêter à vous ? riais-je doucement. Je vous ai offert l'opportunité de vivre dans ce plan de l'existence.Un blanc s'installa rapidement. Ce sont les seules autres. Il n'y a que vous, les creepypastas, ainsi que Aria, Anne et  Maria que j'ai crée. C'est largement suffisant pour l'instant.

-Si tu le dis, je te crois. m'accorda le Slender. Mais prévois-tu d'un jour tout supprimer et reprendre ta vie précédente ? Après tout tu avais une famille, des amies et un avenir près définit. Ici, tu es peut-être toute puissante mais l'éternité va finir par te peser.

-Alors je m'autoriserais la mort.

-Et nous ? enchaina-t-il avant même que je puisse dire un mot de plus. Ça me fis sourire.

-Tu l'as dit toi même, je suis toute puissante. Vous resterez dans ce plan de l'existence même si je ne suis plus là. Vous ne disparaitrez pas, cela fait bien trop longtemps que vous exister dans ce plan pour cela. Vous en faite partit autant que moi. énonçais-je en caressant doucement le cuir chevelus d'Anne. Si je meurs, vous serez toujours en vie." Slenderman ne put s'empêcher de soupirer de soulagement, j'explosai de rire à cette réaction.

"Tu avais si peur que ça ? rigolais-je. Il ne répondit pas, reprenant ses esprits. 

-J'ai encore une question, Léa. avoua-t-il au bouts d'un bref blanc.

-Dit là alors.

-Pourquoi nous avoir fait venir dans ce plan de l'existence, dans cette réalité.... Dans ta réalité si tu savais déjà que nous déclencherions la fin du monde comme tu le connaissais ?

-.... Qui te dit que je savais que vous tueriez autant de gens ? le taquinais-je. Son silence me fit comprendre qu'il était sérieux et je roula des yeux. .... C'est compliqué et chiant comme explications donc je vais résumer ça en une phrase : C'était pour mettre fin à cette mascarade.

- Cette mascarade ? Je soupira et balança ma tête en arrière.

- Avant votre apparition... La Terre était l'Enfer. Guerre, Massacre de Masse, Épuisement des ressources naturelles, Menace nucléaire, Famine, Surpopulation, Sous-Nutrition, Malnutrition, Épidémie,....

-Je ne suis pas sûre de suivre... me coupa Le Slenderman.

- Il y avait neuf milliards d'humains sur Terre il y a cent ans... Sais-tu combien il y en a maintenant ? deux milliards à tout casser sur l'entièreté du globe. Je laissa un nouveau silence prendre le dessus. Les humains disaient être les maitres du mondes. Ils se disaient plus fort que tout. Ils cherchaient toujours des réponses à leurs problèmes mais ne voyaient jamais que c'était eux le problème. Alors, lorsque j'ai pris conscience de mes habilitées... Je n'ai pas hésité un seul instant.

Vous étiez ma solution à ce que les humains avaient fait de la Terre. Et ca a marché ! La faune et la flore à repris ses droits, les hommes ont peut-être abandonnés une partie des technologies mais sont tout de même avancés. Ils sont peu donc la Terre va mieux donc mon but est accomplie.

-Si je suis ta logique... Tu nous as créés nous, les creepypastas, pour réguler la population humaine et ainsi avoir un milieu de vie plus sein.... C'est extrême comme solution tout de même.

-Je te signale que c'est vous qui tuez pour le plaisir, je vous est jamais forcée à rien. répliquais-je en remettant droite.

-Touché. L'homme sans visage de deux mètres remit sa cravate en place et se releva de son fauteuil. Je crois que nous en avons finit..." Je me leva à mon tour du sofa et repris Anne dans mes bras pour la soulever.

Je quitta le bureau du Slender et me rendus, avec quelques difficultés, dans l'entrée. Contre toutes attentes, Aria m'y attendais. Elle avait revêtue un manteau et deux valises trônaient à ses pieds. Nos regards se croisâmes et je compris sans aucun mal sa pensée profonde. Je lui fis signe que je l'autorisait à me suivre d'un geste de la tête.

Nous sortîmes du manoir non sans que Aria n'est dit au revoir aux habitants du manoir avec une certaine émotion puis nous suivirent un sentier. Nous nous enfonçâmes dans la fôret profonde sans nous retournées. 

Mascarade ( CreepyPasta tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant