Chapitre 4 : Tout droit dans le mur

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Il l'a découvert. Pour la pilule... Que voulez-vous que je vous dise de plus ? J'ai l'impression que ces coups m'ont totalement déformés le visage. Il ne ressemble plus à rien. Mon corps me fait mal, même en restant immobile dans mon lit, ou assise sur le canapé. 

Je les avaient pourtant bien cachées. Mais il a réussit à mettre la main dessus. Il les a toutes jetées. Il ne me reste plus rien. J'ai détesté cette vision. Voir chaque pilules tomber tout comme mes chances de ne pas tomber enceinte. Me dire que je ne pourrais pas protéger un être totalement immaculé de ce monde, un être simplement pur, innocent. 

Pour l'instant il ne m'a pas touché, par là, j'entends que nous n'avons pas eu de rapports. Ce sont les seuls moments où il m'autorise à dire : "non", quand j'ai trop mal ou que je suis trop moche, au niveau de la faciale. Je ne vous l'ai pas dit, mais il m'y oblige. À avoir des rapports avec lui. Bizarrement, il ne m'y oblige pas par la force, c'est plus une espèce de chantage. Il faut dire qu'il a toujours sût trouver les mots, afin de me faire céder... Ça me fait même peur. Je sais, et il sait qu'il a un parfait contrôle sur moi. Il a comprit comment je fonctionne, et ce sert de ce savoir contre moi. Il me connaît bien mieux, que je ne me connaîtrais jamais moi-même.

Comme je vous l'ai déjà dit, je me surprends à avoir de moins, en moins envie d'avoir des rapports avec lui. Peut-être que c'est la peur ? Dés que je le vois, je n'ai qu'un désir être loin de lui. Loin de lui. De ses poings.

Pour l'instant les marques qu'il a laissé sur mon corps, me permettent d'éviter le moment fatidique où on fera l'amour sans que je ne prenne la pilule. Mais ces marques disparaîtront, comme toutes les précédentes avant-elles, comme-ci, rien ne s'était jamais passé ; comme-ci, je n'avais jamais eu le droit à cette remontrance. Comme si, c'était à oublier, à effacer des mémoires. Comme-ci, c'était normal. 

Je ne sais pas comment je vais faire... Je vais être obligée de prendre la pilule du lendemain, mais... À long terme, j'imagine que cela risque d'avoir des effets négatifs sur mon organisme... Je n'en sais strictement rien... Et puis, j'ai malgré tout plus de chances de tomber enceinte en ne prenant que la pilule du lendemain, qu'un moyen contraceptif sûr et régulier. Mais désormais, je n'en ai plus la possibilité. Antoine, va surveiller d'encore plus près chacun de mes faits et gestes. Avant cela, je lui disais que les dépenses assez régulières que je faisais à la pharmacie, étaient dû au fait, que le médecin m'avait proscrit un traitement - sachant que je n'ai le droit d'aller voir le médecin, que quand tout à l'air d'aller bien pour moi, donc quand je n'ai pas de coquard, ni autre marque réellement explicite - à base de gélules que je devais prendre une fois par jour. J'ai vraiment appréhender qu'il fasse le lien, lorsque je lui ai dit ça, mais il ne l'a pas fait. Il à fallu qu'il s'en rende compte, en fouillant dans le tiroir de ma table de chevet... 

Je ne sais pas comment je vais faire... 

Je ne veux pas avoir d'enfant. Pas dans ces circonstances.

Mais s'il ne change pas... Je n'aurais donc jamais d'enfant ? 

Est-ce vraiment la vie que je veux ? 

Je n'ai que 27 ans... Est-ce vraiment cette vie dont je vais devoir me contenter ? J'ai l'impression d'être bloquée. De ne pas savoir où je vais... Ou si... Tout droit dans le mur...

Les pensées d'une femme battue (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant