Chapitre 5 : Appel à l'aide

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Je l'ai revus aujourd'hui. Je faisais mes courses, comme tous les jours à la même heure, puis je l'ai aperçus au loin, vers le rayon boucherie. Je n'ai pas trop osée m'approcher, ni même lui dire bonjour. On s'est pourtant quittés en de bons termes mais... J'ai eu un peu peur de lui reparler, de plus cela faisait bien un an, que nous n'avions plus eu aucun contact tout les deux. Pour moi, cela me semblait un peu... Inapproprié. Et puis... J'avais cette crainte, qu'il décèle ce qui ne va pas dans ma vie actuelle. 

Je suis donc restée comme une cruche à le regarder, à hésiter.  Finalement, c'est lui qui est venu à ma rencontre, quand à son tour il m'a vu. Il m'a dit que ça lui faisait extrêmement plaisir de me revoir, qu'il était revenu dans le coin, après s'être séparée de son ex-copine, qui m'a donc succéder en tant que telle... 

Valentin, est quelqu'un de génial. Lui, n'a jamais osé me frapper, durant tout le temps qu'on a vécu ensemble, c'est-à-dire 2 ans. Avec moi, il a été même tout le contraire d'Antoine. Un homme charmant. Que malheureusement, j'ai laisser filé... Aujourd'hui, je me dis que c'est peut-être la plus grosse erreur, de ma vie... 

Je me souviens encore presque parfaitement de notre conversation :

"Alors, qu'est-ce que tu deviens ?"

"Oh, bah, tu sais rien de spécial. Et toi, alors ?"

"Je me suis trouvé un job, dans un petit garage en attendant de trouver mieux. Et toi, alors, au niveau de ton boulot, ça marche j'imagine ? Vu, comment t'as trimer, pendant toutes ces années pour pouvoir décrocher ce poste que tu voulais tant. Je m'en souviens encore très bien."

Normal. Puisque c'était l'un de nos sujets de discorde. 

"Je ne travaille plus actuellement..."

En disant cela, j'étais presque honteuse. Non, clairement, j'étais honteuse.  

Alors, qu'il m'adressait un grand sourire, son visage devint soudain perplexe. 

"Ah, bon ? Tu as des soucis de santé, peut-être ?"

"Non."

"Alors, pourquoi as-tu arrêter ? Ils te traitaient mal ?"

"Pas spécialement. C'était stressant, mais j'adorais ce travail."

"Alors, si tout se passait bien, pourquoi l'as-tu quitté ?"

"Parce que... Mon copain actuel ne voulait pas trop que je continue..."

Je me rends compte de la catastrophe dans laquelle je suis, en prononçant le début de cette phrase, que je ne termina même pas pour la peine. Et Valentin, dit tout haut, ce que je me mis à penser pile au même moment :

"Tu as quitter ton travail, pour ton mec ?"

Faut croire. 

"Pourquoi ?"

"Parce que... Parce que je..."

Parce que, je ne sais pas. 

Je n'avais qu'une envie à ce moment-là : fondre en larme - et plus particulièrement dans ses bras. Mais je n'ai pas envie d'embarquer Valentin, dans tous mes problèmes. Je le connais bien, si je m'étais mise à pleurer, il aurait directement deviner que quelque chose clochait au niveau de mon couple, et il m'aurait obligé à l'emmener voir Antoine, et ça aurait très, très mal finit... Il vaut mieux que personne, ne sache rien. Même pas Valentin, qui me connait pourtant depuis ma plus tendre enfance. 

Voyant que je ne savais pas quoi répondre, Valentin changea de sujet, compréhensif comme il est :

"Bon, je dois continuer mes courses, moi. Est-ce que tu as un numéro, pour que je puisses te joindre ?"

"Non, je n'ai plus de portable."

"Tu n'as plus de portable..." Répéta-t-il, semblant préoccupé par quelque chose. 

"Tu utilises toujours tes réseaux sociaux ? Facebook, tout ça ?"

"Facebook, oui". 

Ce n'était pas vrai. Je n'utilisais plus Facebook. Plus rien. Jusqu'à aujourd'hui. En prenant grand soin d'effacer mon historique. 

"Super, donc on se parle via messenger, du coup ?"

"Ouais." 

Cette simple phrase de sa part, sût me redonner le sourire. Un sourire que je n'ai plus eu depuis des mois. 

Alors, que je pensais qu'il allait détourner son attention de moi, pour de bon, il rajouta presque sur un ton grave : 

"Si tu as le moindre problème, n'importe lequel, envois moi un message."


En le voyant, j'avoue que j'ai eu carrément peur de renouer contact avec lui. Pourquoi ? Parce que je me suis imaginée, sur le coup, qu'il puisse directement, deviner, en un regard, pourquoi je suis si mal ; souvent les personnes proches de nous, peuvent percevoir ce genre de choses. 

Mais quelque part, j'ai aussi envie qu'il sache... C'est assez contradictoire non ? 

J'ai envie de lui épargner le poids de mes problèmes, mais clairement j'ai besoin... De quelqu'un. Besoin de Valentin. On a toujours été proche, jusqu'à-ce qu'il parte cela fait un an. Je l'ai toujours aimé, d'un amour particulier, d'un amour singulier, que je ne saurais vous expliquer.

Je ne sais pas, aujourd'hui, s'il se préoccupe de moi, comme avant. S'il pourra m'aider. Si ça ne fera qu'empirer ma situation. Car c'est clairement un appel à l'aide, que je lui ai lancé dans chacun des regards que je lui ai adressé. 

Je ne sais pas à l'heure actuelle, s'il se doute de quelque chose ou non. Cependant, j'ose y croire. 

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Si vous voyez des fautes, dites-le moi, car là, aucun filet de fautes n'a été mit en place ^^""

Les pensées d'une femme battue (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant