Ça poussait, ça poussait...
La respiration était haletante.
Ça poussait, ça poussait...
Son ventre, son dos, sa poitrine, ses épaules se déformaient sous les coups tous plus violents les uns que les autres.
Ça poussait, ça poussait...
C'était insoutenable. Les yeux se fermaient tout en versant des larmes rasantes, la bouche se crispait tout en se tordant. Les mains s'agrippaient brutalement au cou avant de boucher les oreilles puis de s'implanter dans le crâne meurtri. Les ongles arrachaient la peau, créaient un nouveau chemin ensanglanté, tuaient la surface du corps. La bouche était close, le nez était clos : les poumons explosaient dans tout le thorax. Un sillon de brûlures ardentes passait de l'œil jusqu'au menton. Ce dernier tremblait, la mâchoire forcée à rester bloquée ; les yeux tournaient vers le haut, possédés. Une bête enragée bouffait le corps commençant par les intestins, puis les poumons. La peau frémissait sous cette faim meurtrière. La bête remontait au point culminant engloutissant la cervelle gluante et doucement, tout doucement, elle se laissait glisser un peu plus bas pour rejoindre son frêle diamant : le cœur. Elle le léchait de sa langue de rasoir meurtrissant chaque couche de l'organe. Elle l'enlaçait de ses griffes lacérantes étouffant le pauvre, pauvre, pauvre petit cœur. Et quand c'en était fini, elle le dévorait avec une haine destructrice.
Ça poussait, ça poussait...
Mais rien ne sortit. Tout comme l'homme de Lagarce, le cri se tut à jamais.
Et la foule fut envahie de cris insonores.
Ce n'était qu'une simple vision d'horreur...
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Tout est un mot
De Todo« Tout est un mot » Voici ce que nous nous sommes dits avec ma meilleure amie. Voici ce qui est une vérité. Voici un fait. «Tout est un mot» est un recueil de mots qui formeront une phrase. Vous entrez dans mon monde, dans mon cerveau. Ne dit-on pa...