Fallen Angel

Chapitre 9 - Rendez-vous

Tristan marchait désormais seul. Il avait laissé les filles rentrer, lui était partit dans une autre direction afin de rejoindre Even. Ils s'étaient promis la veille de se retrouver au même endroit. Even tenait à ce que Tristan le tienne au courant de sa nouvelle vie, mais aussi de sa mission, car je vous le rappelle, il n'était pas revenu sur Terre en touriste. D'ailleurs, et si on se penchait un peu sur cette histoire qui fait tant de mystère.

- Je suis très vexé, commença Even d'un ton taquin, tu as annulé et décalé notre rendez-vous galant pour passer la journée avec tes nouvelles amies !

Tristan ne pût réprimé un sourire gêné, car c'était exactement ce qu'il s'était passé. D'autant plus que, il avait plus qu'apprécier cette journée, aussi mouvementée était-elle. Ses nouvelles amies étaient devenues, en quelques jours, une lumière d'accueil qui, depuis son arrivée, ne cessait de briller et d'illuminer les quelques jours qu'il avait passé avec elles.

Even s'approcha, et regardait fixement Tristan, avant de réagir.

- Tu as sourit ! C'était un vrai sourire ! Bonté Divine, mais qu'avez-vous fait de mon meilleur ami ?! Où se cache-t-il ?

Even se recula, regarda Tristan d'un ait moqueur, et poursuivit ses interrogations.

- Vous savez, ce gars qui, il y a quelques années lorsque je venais le voir en cachette quelques rares fois, il avait toujours un air grognon... ce garçon dont je parle, vous ne l'auriez pas vu ?

Tristan regardait son ami sans répondre, en gardant au minimum un petit sourire. Il ne savait pas vraiment quoi répondre à tout cela.

- C'est une bonne chose que tu souris et que tu reprennes goût à la vie, tout ça, dit Even, ça fait vraiment plaisir à voir, ça me rend heureux. Néanmoins, tu ne dois pas oublié que tu as une mission... garde ça en vu. La fille de Sophia peut être n'importe où ! Mais n'oublie pas, je te soutiendrai et je t'aiderai comme je le pourrai.

Tristan hocha la tête. Pour ainsi dire, il n'avait pas encore dit un mot, Even parlait très bien pour deux, ce qui ne semblait pas le gêner pour le moment. Il continuait donc son monologue.

- Je me demande si tu la cherche vraiment. Qu'est ce que je vais dire à Libréon ? C'est lui, là-haut, qui supervise l'opération, autrement dit c'est lui qui décide de ma présence ici.  Il serait grand temps que tu te bouges ! Parce que là, tu traines et tu flânes mais tu ne fais rien d autre ! Je n'ai pas spécialement envie de rentrer tout seul...

Il tourna son regard vers Tristan, ce dernier ne semblait pas vraiment se sentir très concerner par ce qu'Even pouvait dire.

- Il ne manque pas d'air, dit Even en râlant. Hé ho ! Tu m'écoutes ? C'est important. J'étais en train de te dire...

- ... qu'il fallait que je me bouge et que je commence à rechercher la fille de Sophia, fille dont je ne connais ni le nom, ni même le visage, ni même quoi que ce soit sur elle. Ne t'inquiète pas, j'avais bien compris.

Tristan regardait le ciel. Le soleil déclinait de plus en plus, jusqu'à ne laisser plus qu'un morceau de soleil baigner dans un océan orangé parsemé de nuages légers, qui semblaient flottés à la surface de cet océan de couleur chaude.

- Dis moi, commença Tristan, que se passera-t-il après ?

- Après ?

- Oui, après. Après avoir retrouver la fille.

- Et bien, répondit Even, je la ramènerai avec moi.

- Mais cette fille doit avoir des amies, peut être même un petit ami, et des attaches dans ce monde. Et vous voulez l'arracher de tout ça ? C'est ça l'idée de la justice de Libréon ?

Il y eut un silence

- Tu vois, tu ne réponds pas, c'est que tu penses comme moi n'est-ce pas ?

Effectivement, Even restait muet. Ils s'interrogeaient tout les deux. Avaient-ils vraiment le droit de faire cela ? Nul n'avait la réponse officielle. Even secoua la tête, et annonça à Tristan :

- Il va falloir que j'y aille, je dois régler quelque chose là-haut. On pourrait se retrouver demain si tu veux ? 

Tristan regarda Even avec un air surpris.

- Quoi déjà ? Mais je voulais te parler de...

Il se stoppa. Tant pis, il lui parlera de ce qu'il a vu au marché plus tard. Ça lui laissera plus de temps pour vérifier si ce n'était pas que le fruit de son imagination.

- Me parler de quoi ?

Tristan secoua la tête.

- Oublie, je t'en parlerais demain. File, et bon courage pour retrouver ton messager !

Il vit Even courir et disparaître au loin, il se retrouvait seul. Enfin, le croyait-il. Une silhouette se détacha de l'obscurité. 《 C'est lui, c'est Astan 》se dit-il.

L'incarnation du mal s'approcha. Son visage était presque caché par l'obscurité de la ruelle d'où il venait. Le décor autour d'Astan était à l'image du personnage : sombre et inquiétant.  Il s arrêta au bout de quelques pas, il ne quittait pas l'ombre des bâtiments autour. Il prit la parole :

- Je suis sincèrement déçu, tu n'as apparemment pas l'intention de tenir ta promesse, le pacte que nous avons fait. Tu devais la tuer pour moi ! Cette fille, peu importe qui elle est, représente un danger pour moi. Ton ami ange et toi avez raison sur un point : retrouver cette fille et la séparer de ses amis et de sa potentielle famille est tragique !  Autant l'empêcher de souffrir n'est-ce pas ?

En la tuant. Tristan rejetait en bloc cette idée, mais il était trop tard : il avait déjà passer un pacte avec le diable. Un pacte que l'on ne pouvait défaire, dont on ne pouvait revenir en arrière. C'est toujours ainsi avec ce genre de pacte. Combien de personnes sont tombées dans la toile de ce piège ?  Sans doute trop. Tristan fit demi tour et quitta l'endroit où il se trouvait.

- C'est amusant, cette situation n'est-ce pas ? Ouvre l'œil, elle pourrait être n'importe où cherche la pour moi, avant que ma patience ne soit plus. Car si je perds patience, je m'occuperai de toi et ensuite je trouverai cette fille moi même ! Je t'offre une chance, saisit la...

Astan se volatilisa, Tristan continuait de marcher. Une fois n'est pas coutume, il était perdu dans ses pensées. Au même instant, Kelly apparue non loin en face de lui, avec sa soeur Tina, qui la suivait. Décidément, ces filles avaient le pouvoir d'apparaître n'importe où et n'importe quand, pensa Tristan. Si seulement d'autres personnes pouvaient apparaître de la même manière...