Fallen Angel

Chapitre 19 - Trahison

Après le cours de musique des trois jeunes femmes, la bande des cinq amis avait prévu un pique-nique dans le parc.

Les filles arrivèrent au parc, avec un énorme panier à la main. Le soleil du soir offrait un magnifique décor pour ce pique-nique. C'est l'avantage d'être en été : le soleil illumine encore le ciel aux heures tardives. Pendant tout le repas, le jeune homme au cheveux brun semblait être ailleurs, et vraiment préoccupé, malgré les tentatives d'humour d'Even. À la fin du repas, les deux garçons se regardèrent, avec un air sérieux, comme si ils étaient d'accord sur la même chose. Tristan se leva le premier. Il voulu parler mais sa voix resta comme coincée. C'est donc Even qui se chargea de tout.

- Hey les jumelles, ça vous dirait un truc cool ? Je connais un coin sympa et amusant, là-bas c'est l'éclate totale !

Kelly et Tina étaient déconcertées.

- Mais... et Naomi et Tristan alors ? Demanda Kelly.

- Ils ont un truc à aller voir, répondit Even. N'est-ce pas ? On se retrouve à Raybrook !

Décidément, Even savait y faire. On se demande quel genre de personne il était dans sa vie passée. Du côté des deux exclus, la situation était un peu gênante. Naomi ne comprennait pas et Tristan ne savait pas vraiment comment agir. Il lui dit simplement qu'il avait quelque chose à lui montrer, et ils commencèrent à marcher. Le temps passait et ils ne disaient rien. Ils marchaient, sans trop savoir dans quelle direction. Cela ressemblait à cette journée où ils étaient allés au jardin des plantes, mais cette fois si le jour déclinait peu à peu, mais si lentement, on aurait dit que le soleil lui même était en attente et que lui aussi voulait être spectateur de cette scène. Ils s'arrêtèrent à un banc sur lequel ils s'assirent.

- Écoute Naomi, il faut que je t'avoue quelque chose. Vraiment, c'est important, alors surtout, laisse moi finir avant de dire quoi que ce soit.

Naomi hocha la tête, et elle commençait à se sentir nerveuse. Jamais elle n'avait vu son ami avec un air aussi sérieux.

- C'est au sujet de... je vais te montrer c'est plus simple.

Il sortit la photo déchirée de sa poche. Contrairement à la dernière fois, il y avait la totalité de la photo. Souvenez-vous, je vous avais parlé de cette photo avec cette femme brune dénommée Sophia, et dont il semblait manquer une partie avec un certain  Huo. Et bien cette fois-ci, ces deux personnes étaient à nouveau réunis. Depuis toujours, Tristan avait conservé le deuxième morceau, et il les scotcha ensemble pour l'occasion.

Comme il voulut sortir la photo sans la déchirée à nouveau, il s'était relevé, mais quelqu'un qui passait en courant le bouscula. Tristan laissa échapper le précieux papier qui s'envola. Il se mit à courir et Naomi la suivit. La pauvre image termina sa course dans une ruelle plutôt étroite. Le soleil avait finir par partir, comme s'il ne voulait plus être témoin de la scène. La lumière des lampadaires avait pris le relais. Les deux jeunes gens arrivèrent dans la ruelle en question, et virent une main attraper la photographie fuyante. Tristan s'approcha pour remercier l'inconnu de l'avoir ramasser, mais lorsqu'il leva la tête il se stoppa. L'inconnu n'était pas si inconnu que ça. Il prit d'ailleurs la parole.

- Tient donc, comme on se retrouve. C'est à toi, je me trompe ?

Tristan maintenait Naomi en arrière. Il ne voulait pour rien au monde qu'Astan s'approche. Ce dernier fit quelque pas.

- N'approche pas je te l'interdis ! Hurla Tristan

Astan s'arrêta, et tourna la tête vers Naomi. De vous à moi, les deux jeunes adolescents ne pouvait distinguer son visage, dû à sa capuche noire épaisse et à la peine ombre de la ruelle.

- Alors tout cela pour ça. C'est toi la fille de Sophia. Je suis impoli, je me présente. Appelle moi Astan. Hmm... oui, tu lui ressembles en effet.

Face à l'air interloqué de Naomi, il poursuivit.

- Ooh, ne me dit pas que ton cher ami ne t'as rien dit sur tes parents !

- Mes parents ? Répéta-t-elle.

- Par la barbe d'Adès, il ne lui a rien dit. Soit ! Je vais t'expliquer moi !

- Ferme-la démon ! Ordonna Tristan.

Ordre auquel Astan ne répondit pas.

- Sophia déesse de la sagesse, et Huo dieu du feu, eurent un jour une petite fille.

- Les histoires de Dieux ne sont que de pures légendes, ce que tu dis ne tiens pas debout une seconde, affirma Naomi.

- Et pourtant ! Et je t'apprendrai par la même occasion que celui qui se tient à côté de toi était un ange, et que son acolyte blond en est un aussi.

Elle tourna la tête brusquement vers Tristan. Ce dernier la regarda tristement et hocha la tête. La jeune femme n'y croyait pas.

- Hélas ! Tu n'es pas au bout de tes surprises !

- FERME-LA J'AI DIT !

- Laisse moi t'apprendre que celui qui se tient à côté de toi est un ange déchu, banni par les autres car il a assassiné tes parents de sang froid !

- Ma parole je vais te frapper !

Alors que Tristan s'apprêtait à se venger sur le Démon, il fut arrêter dans son élan en entendant la voix de Naomi.

- Ce n'est pas vrai Tristan ... ?

Il tourna la tête. D'énormes larmes perlaient de ses beaux yeux verts. Sous le choc, elle ne savait pas si elle devait y croire. Tristan laissa un silence suite à la question de Naomi. Silence qu'Astan s'empressa de combler.

- Et comment que c'est vrai ! Sinon pourquoi crois-tu qu'il essaierait de me faire taire ?

Il lança un regard satisfait.

- Bon je crois que j'ai fait du bon travail ce soir. A bientôt...

Astan s'évanouit dans la nuit, laissant Tristan seul face a Naomi. Il essaya tant bien que mal de réparer la situation.

- Écoute, il ne t'a pas dit toute la vérité, ça n'est pas comme ça que ça s'est passé !

- Tais-toi, la coupa Naomi. Tais-toi, va-t-en. Je ne veux plus jamais te revoir !

Elle courut en direction du pensionnat, sous le choc de tout ce qu'elle venait d'apprendre. En rentrant, elle fit mine de rien devant ses amies et ne leur dit rien non plus. Tristan lui, frappa à la porte de la grange. Il fit un rapide résumé à son très cher compagnon de toujours.

- Reste ici pour ce soir, dit Even. Regarde, il y a largement la place pour deux ! On partagera la couverture, comme au bon vieux temps ! dit-il en essayant de rire.

Cela n'eut aucun effet. Tristan se coucha, et ne dit qu'une seule phrase :

- Je n'ai pas pu lui expliquer ce qui s'était passé ce jour là...

Even était vraiment déchiré de voir Tristan dans cet état. Il se dit à lui même 《 je te promets que tout va s'arranger 》