Fallen Angel

Chapitre 12 - Informations du passé

Pendant ce temps, du côté de Tina et Kelly...

Le soleil illuminait à nouveau le ciel, après la nuit pluvieuse qu'il y avait eut. Kelly était ravie de cette pluie qui avait arrosé "son jardin", qui n'était d'ailleurs qu'un parterre de fleur dont elle aimait s'occuper. Car oui, cela faisait partie de ses passions, passion qui la différenciait de sa sœur, bien qu'elles soient jumelles. Là où Kelly aimait le jardinage, les travaux manuels et les tenues " jeans/sweat ou tee-shirt" ( en fonction de la saison ), Tina elle, était plutôt du genre à aimer les jolis vêtements, la décoration, et soigner ses tenues.

Elles s'apprêtaient donc à sortir ce matin là, et faire un tour dans les rues marchandes de la ville. En chemin, Kelly se mit à soupirer.

- Il y a un problème ? questionna Tina ?

Kelly leva la tête vers le ciel, l'air désespérée.

- Les vacances d'été passent trop vite... Il ne nous reste plus que le mois d'Août...

Kelly détestait aller au lycée. Elle, Tina et Naomi allaient entrer en classe de Terminale. Suite à la remarque de Kelly, Tina ne put s'empêcher de rire.

- Pourquoi penses-tu as ça maintenant ? Il nous reste bien du temps et si ça t'embête à ce point n'y penses plus !

- C'est facile pour toi, répondit Kelly en grognant. Toi tu es une élève aussi brillante de populaire, la vie au lycée ressemble à un paradis pour toi. De mon côté, la vie au lycée ressemble à un long fleuve mouvementé beaucoup trop long et ennuyant.

Tina sourit et acquiesça.

- D'accord, si tu veux. Mais évite d'y penser pour le moment, on a mieux à faire non ? N'oublie pas qu'on est là pour le cadeau d'anniversaire de Naomi !

Justement, en parlant d'elle, n'oublions pas qu'elle était avec Tristan et Even, à la Grande Place de la fontaine, non loin des deux jumelles. Souvenez-vous, Even venait de divulguer ( sans le vouloir ) que la ville dans laquelle ils se trouvaient n'était autre que la ville natale de Tristan. Suite à cela, il restait dans l'air comme un mouvement de flottement. Flottement rapidement interrompu par Tristan qui se mit à tirer sur l'oreille de son ami comme pour le traîner au loin.

- Vraiment, c'est d'ici que tu viens ? demanda Naomi, très intéressée.

Tristan lui, n'écoutait pas vraiment, il était bien trop occupé à torturer le pauvre ange. Even ne comprenait pas ce qu'il avait fait de mal, après tout il n'avait dit que la vérité en somme. Dans son incompréhension, pendant que Tristan lui tirait sur les joues, Even lui disait :

- Mais enfin, il est où le problème ? Elle aurait fini par le chavoir de toutes fachons !

Pendant ce temps, Naomi réfléchit un cours instant, avant de rire de la scène.

- Vous avez vraiment l'air d'être très proches tous les deux, dit-elle en riant.

Effectivement, c'était bien le cas. Mais les deux garçons étaient trop occupés pour relever sa phrase.

- Et en ce qui concerne cette histoire de ville natale, en fait ça parait logique maintenant !

Tristan arrêta brusquement de martyriser Even. Ils se retournèrent tous les deux vers la jeune fille avec un air interrogateur. "Logique" ? En quoi cela était-il logique ? Devant l'incompréhension manifeste des deux garçons, Naomi s'expliqua.

- Et bien oui, tu disais que tu cherchais quelqu'un, n'est-ce pas ? Et il me semble que tu commences tout juste tes recherches, alors il est logique que ce soit par ta ville natale que tu commences !

Tristan ne savait pas quoi répondre à cela. La vérité est qu'il ignorait totalement la raison de sa présence ici. Mais dans le doute, il hocha la tête.

- Oh mais j'y pense ! s'exclama Naomi, si c'est ta ville natale, alors peut être as-tu de la famille qui vit encore ici ?

- Non aucun risque. Ma seule famille était mes parents.

Tristan baissa la tête.

- Ils sont morts, fini-t-il par lâcher.

Plus personne ne savait comment réagir. Evidemment, Even le savait depuis bien longtemps, mais malgré ça il ne savait comment agir. A vrai dire, il craignait que la situation ne dérape. Naomi elle, ne savait plus où se mettre. Culpabilisant d'avoir amener sans le vouloir le sujet, elle voulait tenter de se faire pardonner. Néanmoins, elle voulait en savoir un peu plus, et sa curiosité était plus forte.

- ... Et comment... ?

Elle n'osa pas aller plus loin. La fin de cette phrase était implicite mais compréhensible par tous. Tristan releva la tête, ses yeux plein de colère. Even s'approcha par peur de la réaction de son ami.

- ... Quelqu'un les a laissé mourir !

Des images lui revinrent à l'esprit. Oui, entre autre, il revit l'image de ses parents ce jour là, mais pas seulement. L'image de deux autres personnes lui apparut. Even avait compris. Vu le temps qu'ils avaient passé ensemble par le passé, il connaisait et il était lié à Tristan à tel point qu'il était aisé pour lui de deviner ce à quoi Tristan pensait.

- N'oublie pas que c'est pour cela que nous sommes ici, lui souffla-t-il. Calme toi, et ne te défoule pas sur elle. Elle n'a absolument rien fait.

C'était juste. Ne sachant quoi dire, il se tourna vers Even.

- Je suis désolé de te dire ça comme ça, mais j'aimerais qu'on se voit plus tard. Il se tourna vers Naomi. J'aimerais discuter avec elle.

Even sourit et accepta sans problème. Il dit à voix basse : 

- Pas de soucis, je te fais confiance. ( il se tourna vers Naomi ). Rends toi bien compte Nao, tu as le droit à un entretien privé avec lui ! Moi, à chaque fois, il repousse toujours notre "entretien privée"... dit-il d'un air faussement boudeur.

- Ne t'en fais pas, murmura Tristan, tu auras bientôt ton "entretien privé". Mais, ne t'attends pas à quelque chose de très "fun".

Even n'avait vraisemblablement pas entendu. Alors que Naomi et Tristan partaient, Even leur disait au loin :

- Bon bah... amusez-vous bien, hein ? Ne culpabilisez pas trop de me laisser surtout... Là, tout seul... repassez me voir à l'occasion !

Tristan soupira. En voilà un qui savait jouer les Caliméro.

- Ne fais pas attention à lui, il veut juste se faire remarquer. Ça l'amuse.

Effectivement, ça l'amusait. Il fit quelques pas avant de se dire 《 Mine de rien, il va falloir que je m'occupe en attendant, je suis vraiment tout seul... 》

Il se retourna soudainement, le regard vif. Il avait comme senti quelque chose.

- On dirait bien que je ne suis pas aussi seul que ça...