Un fils d'Hadès qui a peur du noir. Ridicule, je vous l'accorde.
Depuis l'enfance, la nuit m'effrayait. Quand la nuit venait, je me réfugiais dans le lit de ma mère ou de ma sœur Bianca. J'avais peur du noir, de ce que la nuit renfermait, de ce que les ombres cachaient. Ma sœur jouait alors avec moi et s'amusait à faire des ombres chinoises sur les murs avec ses mains délicates. Je crois que c'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à avoir moins peur du noir.
Quand je suis rentré à l'internat avec ma sœur, je n'avais presque plus peur de la nuit mais l'habitude d'aller dans le lit de ma sœur le soir venu était restée.
Mais à la mort de ma sœur, ma peur reprit. Le lit dans lequel j'allais me réfugier étant enfant resterait froid pour toujours. Les ombres de mon enfance qui se mouvait sur le mur, plus jamais ses mains créatrices ne les animeraient. Les ombres avaient repris leur liberté, étendant sa peur au dessus de moi.
Je fis tout pour cacher ce terrible secret. Mais la vérité éclata à ce fameux fils d'Apollon. Dans mon bungalow, j'avais l'habitude de dormir avec la lumière allumée. Ou quand je dormais en pleine nature, je laissais le feu brûler, sous prétexte d'éloigner les monstres. Mais quand le fils d'Apollon m'obligea à dormir à l'infirmerie, mes stratagèmes tombèrent à l'eau. A peine eut-il fermé la lumière et la porte de la chambre que les ténèbres m'envahirent, que la terrible peur de la nuit m'envahit. Je ne repris mes esprits qu'à la fin de cette crise d'angoisse, dans les bras du blond. Il dut dormir avec moi les trois jours qui suivirent. Les sentiments ont commencé à se développer et un mois est passé. Will avait pris l'habitude de venir dans mon bungalow la nuit pour venir me tenir compagnie. La peur de la nuit recula de nouveau, laissant place au confort du silence.
Mais ce soir, ce fut différent. J'allais rentrer dans mon bungalow, m'attendant à voir mon petit ami mais trouva un post-it sur la porte.
« Un mois que nous sommes ensemble et je veux fêter ça. Mais tu vas devoir affronter ta peur pour moi. Tu en serais capable ? Je t'attends dans la foret.
Ton Will »
Je fus parcourus de frisson. Aller dans la forêt, la nuit. Je n'y allais jamais, sauf cas d'extrême urgence. Est-ce un cas d'extrême urgence ? Ben logiquement non, mais avec les monstres qui pouvaient rôder à cette heure tardive dans les bois sombres, cela pouvait le devenir. Je pris donc mon courage à deux mains, et... rentra dans mon bungalow. Je pris mon épée, accrochai le fourreau à ma ceinture et gardai la lame dans la main avant de ressortir, fermant la porte à double tour.
Je m'approchais lentement de la foret, qui ressemblait à un amas de ténèbres sous la lumière des étoiles. Je remarquai la lune. Elle était belle, grosse, scintillante cette nuit. Sa clarté me rassura. Je pris une grande inspiration et m'engouffra dans la noirceur nocturne.
Chaque pas me rendait de plus en plus nerveux, le silence de plus en plus pesant. Par réflexe, je regardais le ciel, ne perdant pas de vue le cercle lumineux que formait la lune au milieu de la nuit. Je me surpris à apprécier le silence. Au bout d'un moment, mes muscles se détendirent, la pression retomba petit à petit. Je cessai de regarder partout, et me balada simplement dans la foret à la recherche de Will. Après un moment, je crus apercevoir une faible lueur, tel une flamme de bougie, percer la noirceur de la nuit. Je me dirigeai vers elle et me retrouva dans une clairière. Des petites bougies étaient disposées à quelques endroits de la clairière, donnant une atmosphère cosy, merveilleuse. Au centre, mon petit ami était étendu sur une couverture à carreau clichée, à regarder le ciel. Je ne pus m'empêcher de sourire devant cette scène. Je rangeai mon épée, que j'avais gardé à la main et allai m'étendre à côté de lui. Il passa un bras en dessous de moi et me rapprocha de lui. Je me blottis contre lui, contemplant moi aussi le ciel d'un noir d'encre.
- Je suis fier que tu sois venu, finit par dire mon petit ami.
Nous restâmes tous les deux dehors ce soir. Ma phobie avait disparu, laissant place à une impatience non contenue que le soleil se couche pour retrouver cette ambiance calme et reposante.
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O.S moins long que ceux que je fais d'habitude, avec un peu moins de 1000 mots (environs 800 pour les curieux).
Il sera aussi publier dans le recueil de guerre "Jour ou nuit" de LaTaverneAFanfiction pour l'équipe nuit !
Allez, à plus !
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O.S Solangelo
FanfictionPetit assortiment d'O.S (one-shot) sur Solangelo en tout genre ! Des idées ? N'hésitez pas en commentaire ou en message privée !