27.Une nuit

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On c'est embrassé. On c'est embrassé pendant un long moment. On s'est caressé en douceur. Puis à un moment, Lars a voulus prendre ma main. Et il s'est souvenu que j'étais blessé. Il a arrêté de m'embrasser.

Il a voulus m'emmener à l'hôpital pour soigner ma main. Mais j'ai refusé. Il a essayé de faire ce qu'il pouvait avec les moyens du bord : du désinfectant, du coton et un bandage.

Je me suis allongé sur mon lit. Il c'est mit à côté de moi. Instinctivement je me suis rapproché.

-Lars. Je peux être honnête avec toi ?

-Bien sûr.

-Quand je t'ai dit que je n'avais jamais fait de tentative de suicide, j'ai menti. Je ne voulais pas que tu le sache car tu te serais inquiété. J'ai échoué ma tentative de suicide mais ça à été tellement douloureux que maintenant j'ai peur de la mort. C'est pour ça qu'il y a des cicatrice sur mes bras.

-C'est un mal pour un bien. Si maintenant tu as peur de la mort tu ne recommenceras pas.

-Et au fait, je suis pansexuel.

-C'est quoi ?

-C'est quand tu n'aime aucun genre précis. Tu aime tout le monde. Homme, femme, binaires, non binaires...

-Oh non...

-Bas quoi ?

-Je suis facilement jaloux. Je me méfie toujours des hommes que fréquentes mes petites amies mais la je vais devoir me méfier de tout le monde.

Je lui fais une pichenette sur la joue.

-T'es bête. Je suis pansexuel pas polygame. Je n'aime qu'une seule personne. Et c'est toi. Et puis tu ne dois pas te méfier de tout le monde. T'es tranquille avec les vieux, les enfants et les animaux. C'est déjà pas mal.

Il rigole.

-Moi aussi je peux être honnête avec toi ? Me demande t-il.

-Oui.

-Tu m'énerve au plus haut point.

Bizarrement je ne sentais aucune colère dans cette phase. Il continue.

-Tu es immature, tu me donne des ordres, tu me contrôle...J'avais une vie simple et paisible mais depuis que je t'ai rencontré...ma vie est chamboulé. Hier j'aurais dû dormir tranquillement, aller travailler aujourd'hui et là je serais chez moi en train de me préparer à manger. Au final j'ai dû m'occuper d'une gamine bourré parce que pour elle boire c'est le seul moyen d'oublier ses problèmes. Je n'aime pas le fait que tu sois désordonnée, le fait que tu détruises tes poumons a coup de goudron, de plomb, d'acétone et d'autres produits toxique, je n'aime pas ton langage vulgaire, ton alcoolisme chronique, ton anorexie, ta dépression...

Il marque une pause et embrasse mon front.

-Mais je t'aime et je tiens à toi.

Il à raison...Il a fait beaucoup de choses pour moi. Je pourrais peut-être faire un effort de langage, manger davantage et arrêter la cigarette et l'alcool...Bon peut-être pas arrêté mais ralentir. Pour mon côté désordonnée je ne peux rien faire. Et ma dépression...ça vas être difficile.

*soupir*

Je n'ai pas envie de revenir à la réalité. Demain Lars vas retourner travailler et moi aussi. J'ai manqué un jour et demi de bouleau... En plus bientôt il y à l'exposition et je commence à stresser un peu. Ensuite les vacances seront fini...Je me demande si je ne vais pas arrêter la fac d'art. Surtout que j'ai plus envie de voire la sale gueule de Mme.Connie ! Gros mots ! Plus de gros mots on a dit ! Fait-Attention-à-ton-langage ! Même mentalement !

Tien ? Ça fait un moment que je n'ai pas revus Mihi. Et ça fait un moment que je n'ai plus de nouvelle de Dréliah.

Ça m'inquiète vraiment. Je l'appellerais demain matin.

▫◼◻▪

On a passé la nuit ensemble.

Pas dans le sens sexuel du terme. On à juste parler toute la nuit dans les bras l'un de l'autre.

Ça fait du bien de se lever à côté de quelqu'un. Sauf quand ce quelqu'un doit se lever à 7h du matin pour aller bosser (sachant qu'on s'est endormis il y a trois heures).

-Je t'ai réveillé ? Me demande Lars.

-Oui. Dis-je en grognant.

-Désolé mais je dois passer chez moi préparer mes affaires. Mais j'aurais bien voulus rester.

Je soupir. Moi aussi il va falloir que j'aille travailler.

-Lars. Je peux emprunter ton téléphone ? J'ai un coup de fil à passer.

-Tien.

Il me tend son smartphone. Je vais chercher un petit calepin où je note tout mes numéros. Je tape le numéro de Dréliah. Ça sonne.

-Allo ? Dréliah ?

-Non c'est sa mère à l'appareil... Me répond cette femme d'une voix faible.

-Ah heu bonjour... Je suis...

- Tu es une amie de ma fille. Celle aux cheveux noirs. J'ai reconnus ta voix.

-Oui c'est moi...Je...Je n'avais plus de nouvelle de Dréliah...je m'inquiétais...

-Elle est porté disparue.

-QUOI ?!

-Ça va faire quelques semaines.

-M-M-Mais comment ?!

-Elle travaillait comme mannequin. Elle est partie un soir pour faire une séance photo et elle a disparu pendant cette séance. Nous faisons tout pour la retrouver. S'il vous plaît si vous savez quelque chose dites le nous !

La femme commence à pleurer.

-Heu...non madame je ne sais rien...désolé...

Aucune réponse. Elle se contente de raccrocher.

Lars regarde mon air triste.

-Ça va An ?

-Je viens d'apprendre que ma meilleure amie est porté disparue...

Il accoure vers moi.

-C'est quoi son prénom ?

-Dréliah.

-Ah oui ! J'ai traité ce dossier ! Je m'en souviens car je trouvais son prénom original.

-Et tu sais quoi sur cette affaire ?

-Je sais que d'après les témoins et l'entourage, elle n'a pas fugué. Elle c'est surement fait kidnappé ...Oh...Je ne devrais peut-être pas te dire ça...

-Non c'est rien... de tout façon je ne peux rien faire... Je suis...inutile... encore...

Mon amie à disparue depuis des semaines et je ne suis même pas au courant.

Je suis vraiment une personne affreuse. 

ExordeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant