3. Apollon

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Je me souviens d'un garçon. Il était si pur.

Quand je l'ai rencontré, j'avais seize ans.

C'était le cliché parfait de l'étudiant en littérature.

Cheveux coiffée, un foulard autour du coup peu importe la saison et un vocabulaire de bourge.

Pour comprendre ce qu'il disait, il fallait toujours avoir l'Encyclopédie, un dictionnaire et un Bescherelle sous la main. (Bon j'exagère)

Il était extrêmement intelligent.

Même son prénom le caricaturait.

Il s'appelait Apollon.

Et malgré toutes ses qualités, il était modeste.

A ses yeux, j'étais... « Intéressante ».

Il a commencé à me parler. Il a cherché à en savoir plus sur moi.

On est devenu ami.

Et puis...C'est devenu mon premier coup de cœur.

Il m'a fait découvrir un sentiment nouveau.

Mais il paraissait si inaccessible. Et un jour, je lui ai fait savoir mes sentiments. Je lui ai dit :

⌜-Je ressens quelque-chose de...bizarre...À cause de toi, lui dis-je. Sentiment m'est inconnu. C'est comme un mélange de toutes les émotions possibles. Tristesse, joie, angoisse, faiblesse, force...

-Comment ça ? Se demanda-t-il

-Quand tu es là je suis heureuse et quand tu ne l'es pas je suis triste. Avec toi je fais attention à ce que je dis alors que je ne fais jamais attention à ce que je dis. Tu me rends malade. Répondis-je.

-Malade?! S'exclama-t-il

-Pas dans le mauvais sens du terme! Mais littéralement malade. Quand je suis avec toi j'ai les mains moites et une sorte de poussé de fièvre, mes joues me brûlent, mon ventre se tord, je tremble et dans ma poitrine mon cœur bat si fort que je peux l'entendre. C'est comme si j'avais un rhume à chaque fois que je te vois.

-Oh...je...

-Et il y a une dernière chose. Quand je suis avec toi j'ai envie de te toucher. Toucher la douceur de ta peau, caresser tes cheveux doré...et quand tu parle je ne t'écoute même pas car je suis hypnotisé par tes lèvres... ⌟

Ce jour à été très dur pour moi. Je m'étais beaucoup remise en question. Et ce jour là j'ai dit tout ce qui était dans mon cœur. Et Apollon m'a répondu :

⌜-Vois tu...décrire un sentiment est très compliqué pourtant tu viens de le faire à la perfection. Un sentiment se résume en un mot comme tristesse ou joie mais le décrire est pratiquement impossible.

-Alors qu'elle est ce sentiment?

-C'est un lien.

-Un lien?

-Oui un lien. C'est comme une file rouge. Ce fil peut te torturer comme de rendre heureuse à vie. Si ce sentiment est partagé la douleur s'arrêta et tu ne ressentiras plus qu'une joie immense. Mais s'il n'est pas partagé, le côté malade et triste de ce sentiment s'intensifie. Actuellement, tu as peur. Peur de l'inconnu. Ce qui est normal pour l'Homme. Mais je peu faire en sorte que tu ne sois plus effrayé.

-Comment?!

-Comme ça... ⌟

Il me donna un baisé passionné et comme il me l'avait dit, je senti une immense joie et plus aucun peur. Hypnotisé par les mouvements de ses lèvres, touchante d'une main la douceur de sa peau et caressant de l'autre ses cheveux.

Quelqu'un m'aimait.

Ce fut lors de mon année de première que je fus pour la première fois en couple.

Il me disait plein de gentil choses de je réprimandais. Il me traitait comme une princesse, je le traitais de menteur.

Il me trouvait belle et je lui répondais que j'étais faux.

On a passé trois ans ensemble. Quand j'ai fugué à mes dix-huit ans, il est venu avec moi.

On vivait ensemble.

On avait notre à part a nous deux (trois avec Mihi).

On couchait souvent ensemble dans mon magnifique lit deux place qui ne sentais ni le renfermé, ni le vin.

J'étais heureuse.

Mais...

Un soir alors que je rentrai de la fac, il était dans le salon une valise à la main et le double des clefs de l'autre.

Il m'a embrassé et m'a donné les clefs en me disant désolé.

Quand il c'est approché de la porte, j'ai voulus l'arrêter.

Il m'a alors dit:

«Si tu veux aimer quelqu'un, apprend d'abord à t'aimer toi même»

Je ne l'ai plus revue depuis ce jour là.

Il en avait marre de moi.

Marre que je me rabaisse.

Marre que je me regarde au travers du regard des autres.

A travers son regard, j'étais parfaite.

Mais je me hais tant.

Apprendre à m'aimer moi même...

ExordeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant