52.Vertige

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Il est tard.

Je suis sur le balcon du salon. Je regarde la ville. On a une belle vue depuis l'appartement de Lars.

Je pose une main sur mon épaule. Elle me fait mal.

Lars n'est pas là. Il est parti "prendre l'air".

Du moins, c'est ce qu'il a dit. Il a pleuré un moment sur le canapé. J'ai alors voulus le réconforter mais il c'est levé et il a dit qu'il voulait prendre l'air. Puis il est sorti.

En attendant son retour, je prends l'air aussi. Mais depuis le balcon. L'air frais caresser doucement ma nuque.

C'est agréable.

Ce matin j'ai reçu une lettre de Dréliah. Mais je l'ai vue que maintenant.

Elle disait:


Salut An.

Je voulais avoir de tes nouvelles. De mon côté, j'ai repris mon travaille de mannequin, mes cheveux on repousser un peu. Heureusement les cheveux courts sont à la mode! J'ai retrouvé ma famille. Ils s'occupent bien de moi et je vais beaucoup mieux. Je vais bientôt passer à la télé pour parler de tout ce qu'il c'est passé. Je vais être la porte parole de toutes les femmes violées. Cette affaire à une très grande ampleur. C'est un des plus gros scandales au monde. On a appris que plusieurs célébrités faisaient  partie de ce marché noir et du trafic d'humain! Dans la liste il y a de célèbres acteurs, de célèbres chanteurs, des hommes d'affaires et même des politiciens.

Mais bon. Assez parlé de tout ça.

Au fait, quand j'étais à l'hôpital, j'ai rencontré ton copain. C'était pendant que tu étais inconsciente. C'est vraiment un gars super. Il est hyper mignon et il a l'air de vraiment t'aimer. Tu as de la chance d'avoir quelqu'un comme ça. Alors ne le perd pas.

Dréliah.


Je suis heureuse de savoir qu'elle va bien.

*Soupir*

Je regarde la ville. Il y a de nombreuses lumières magnifique.

Puis je regarde vers le bas. Je vois les voitures et les gens qui sortent tard le soir.

Depuis que je suis revenue, je n'arrive pas à sortir dans la rue. Ça m'effraie.

Je suis souvent à bout de nerf. Je m'énerve pour un rien. Je dors peu. Je me sens mal.

Et Lars tente de me supporter.

Une larme coule sur ma joue avant de tomber dans le vide.

Je regarde ce fameux vide. Le vide ne m'a jamais effrayé. Au contraire, il me passionne. Le vide de l'espace comme le vide en dessous d'une falaise. Ce sentiment de n'être rien comparé à ce qui nous entoure.

En bas, personne ne me vois. Personne ne pense à lever la tête.

J'aime ce sentiment de supériorité. Être au dessus de tous.

Puis un son me sort de mes pensées: La porte qui claque.

Lars est rentré.

Je me tourne vers lui et il me dit :

-Fais tes valises.

ExordeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant