mardi, 01 novembre 2016, 03h27_
J'ai couru presque quinze bornes, en moins d'une demi-heure, et je pense que M Quillvert, mon prof d'EPS, serait fier de moi.
Tomma est resté avec moi. On est enfin parvenu à rentrer. Je retrouve la petite place de briques de ma ville.
Là où j'ai pu engager ma première discussion digne de ce nom avec Cassiopée.
Là où elle m'a parlé pour la première fois les yeux dans les yeux.
Là où j'ai pensé qu'elle m'aimait et que je l'aimais plus que tout.
Là où on a failli s'embrasser.
Là où on devait s'embrasser.
Mais trois clowns à perruques ont tout gâché.
Tout. Du début à maintenant. Et je crois qu'il n'y aura pas de fin. Alors j'ai la rage.
On a pas trouvé les filles. Ni les garçons, d'ailleurs. Mais on continuera les recherches jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ce qui ne devrait pas tarder, si on réfléchit bien.
On est dans un état lamentable, j'ai l'impression d'être un mort-vivant qui se shoote aux médocs illégaux, aux pétards et à la vodka. Je vois plus très net, j'ai la gorge sèche et le ventre vide.
Mais c'est pas grave. C'est presque un détail.
Je suis vivant et c'est tout ce qui compte.
VOUS LISEZ
Coulrophobe
Action«Actualité : Qu'est-ce que la "coulrophobie" ? La coulrophobie désigne une peur exagérée des clowns. Un phénomène qui prend de l'ampleur, depuis que des personnes déguisées en personnages de cirque; vêtus de costumes excentriques et bari...