Assis par terre contre le mur de sa chambre, Izuku fixait le sol. Il ne comprenait plus rien. Plus rien du tout. Que Kacchan le déteste, il pouvait le comprendre, même si ça lui faisait mal. Mais si il le détestait, pourquoi est-ce que... Ça n'avait aucun sens. Peu importe comment il tournait les événement, il ne pouvait pas trouver d'explication logique.
Le pire, c'était sa propre réaction. Une heure et demie plus tard, il était encore prostré, à trembler fiévreusement, la scène se rejouant encore et encore dans sa tête en haute définition. Les main de Katsuki sur son torse. Sa bouche sur sa peau. Ses main serrant doucement sa taille, comme on serre quelque chose de précieux. Ça avait déclenché en lui des sentiments incroyables. Comme si un feu qui couvait depuis longtemps s'était brusquement réveillé, et embrasait tout à l'intérieur de son corps. Sa raison lui avait dicté de résister au début, mais il avait très vite cédé et s'était laisser aller. Il n'avait pas pu résister – c'était tellement agréable, et tellement... naturel en même temps. Comme la continuation logique de leurs deux existences. Comme si il avait attendu ça toute sa vie. Et toutes ces impressions tournaient dans sa tête et se mélangeait jusqu'à former un magma incompréhensible.
La porte de sa chambre s'ouvrit violemment. Izuku sursauta. Katsuki se tenait là, dressé sur toute sa hauteur, les sourcils encore plus froncés qu'à son habitude. Il avait le souffle court – comme si il avait couru.
– Deku, grogna-t-il sourdement.
– ... Kacchan, répondit Izuku.
Tous deux se turent, quelques secondes, quelques minutes, une heure peut-être : aucun ne savait, le temps était comme suspendu. Katsuki brisa l'harmonie en s'avançant d'un pas résolu, se baissa vers Izuku, et posa doucement ses lèvres sur les siennes. Ce fut comme si des milliards de feux d'artifices explosaient d'un coup, et en même temps comme si un plume tombait délicatement au sol. À la fois des milliers de sensations distinctes et une seule unité. Juste incroyable.
Katsuki se détacha doucement, et recula un peu pour s'asseoir en tailleur. Deku le regarda sans rien dire. Pour la première fois, il prit conscience d'à quel point Kacchan était beau. Et qu'il ne l'avait jamais vu le visage aussi rouge. Mais avant qu'il n'ait pu le fixer plus, le silence fut brisé.
– ...Yep, fit le blond en faisant très attention à ne pas croiser son regard. Je t'aime.
Izuku sentit aussitôt la chaleur lui monter aux joues. Il baissa les yeux et fixa les poils de la moquette. La réponse lui semblait évidente, mais la formuler était beaucoup plus difficile que prévu. Il rassembla son courage et murmura :
– Moi aussi. Je crois.
Katsuki sursauta et tourna immédiatement son regard vers Izuku. De toute évidence, il ne s'attendais pas vraiment à cette réponse. Il le dévisagea quelques secondes, les yeux écarquillés, avant de retourner son regard vers le mur. Il était écarlate.
– ... C'est embarassant, merde, grommela Katsuki.
– Oui, hein... Haha.
– T'as une idée de ce qu'on est censés faire, maintenant ?
– Pas vraiment.
– Merde alors.
Quelques minutes passèrent encore.
– ... Je peux te toucher ? Fit finalement Katsuki.
– Hein ? Euh...
– Dis juste oui ou non, merde.
– Euh, oui... Je suppose...
Doucement, comme par peur de casser quelque chose, Katsuki s'approcha et posa sa main sur la joue d'Izuku. Il l'embrassa, se détacha pour le regarder dans les yeux, et l'embrassa encore. Deku passa ses bras autour de son dos, d'abord timidement, puis avec plus d'assurance. Leurs deux corps se collèrent l'un à l'autre. La peau de Katsuki dégageait une chaleur étrange, inhabituelle mais accueillante. Izuku n'avait qu'une envie, de se fondre doucement dans cette chaleur et de ne surtout pas en ressortir. Il sentit les lèvres de Kacchan effleurer son oreille.
– ...Je suis vraiment... heureux que tu ne me détestes pas, murmura-t-il si doucement qu' Izuku se demanda s'il n'avait pas rêvé.
Deku laissa tomber sa tête sur l'épaule de Katsuki sans répondre. Il savait qu'il aurait dû se lever pour fermer la porte à clé, mais il n'en avait ni la force ni l'envie.
Alors il la laissa ouverte.
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La Théorie de l'Inconscient [Katsudeku]
FanficParfois, la nature a décidé que vous détesterez une personne. C'est physique, vous ne pouvez pas la sentir. C'est exactement ce que Katsuki éprouve à l'égard d'Izuku. Exactement. Il le déteste. Au point d'avoir des tremblements quand ils se trouvent...