The Songs of Osira - Tome 2 : La Guerre des Elus

Chapitre V : Emeyrria - La machine

Nous suivons le monstre par obligation dans un bruit de ferraille qui nous casse les oreilles. Nous avons bien tenté de nous échapper de ses mains mais c'est peine perdu, ces colliers autour de nos cous nous serrent bien trop et nous étrangle violemment lorsque quelqu'un retient nos chaines. Nous sommes descendus de quelques étages depuis que l'humanoïde nous a fait sortir de notre prison mais nous ne savons toujours pas où nous nous dirigeons.

Ce lieu est une sorte de tour immense et plus nous descendons plus le diamètre d'épaisseur semble s'agrandir. Je me demande bien dans quel genre d'île céleste nous sommes qui permettrait une telle installation. Ici tout se ressemble. C'est un vrai labyrinthe. Des sols, aux murs, et même aux plafonds, tout est de terre et de poussière rouge. Et les seules portes qui existent sont en fer noires, tout comme celui des barreaux de notre prison.

D'ailleurs, en face de nous se trouve une immense porte. Dans tout ce complexe c'est la première fois que j'en vois une de cette taille. Il doit y avoir derrière quelque chose d'important, ou d'eu moins qui mérite un peu d'attention. Lorsque nous nous en approchons, deux humanoïdes nous ouvrent l'accès et nous découvrons avec des yeux ébahi une immense salle très haute contenant une machine bien trop complexe et immense à notre goût. Je jette un regard inquiet vers Meyla qu'elle me renvoie.

Mais on tire violemment sur nos chaines ce qui nous sort de nos pensées. Nous avançons un peu plus dans la pièce et le monstre qui nous as emmené se dirige vers un de ses convives qui semble avoir un rôle différent du sien. Tous deux discutent dans une langue qui nous est inconnue et qui est très désagréable à entendre, une sorte de grognement incessant. Puis notre persécuteur donne nos chaines à son collègue avant de nous lancer avec un regard qui n'a rien de bon :

- Essayez de rester vivante au moins quelques jours sales Sans-Ailes.

Sympathique. Je note tout de même l'emploi de l'expression Sans-Ailes à notre égard. Ce n'est pas la première fois et je commence à me poser des questions. Existerait-il des êtres dotés d'ailes en ce monde et que nous n'aurions jamais rencontrer ? Si cela est vrai j'espère qu'il en existe des amicaux.

Mais pas le temps de réfléchir notre nouveau compagnon nous force déjà à le suivre vers une nouvelle destination. Nous le suivons tout en nous débattant afin de lui faire comprendre que nous n'allons pas obéir aussi facilement mais lorsque qu'il se retourne vers nous et nous toise d'un regard noir je ne peux m'empêcher de lui cracher à la figure ce qui ne semble pas du tout lui plaire. Plusieurs monstres autour de nous qui m'ont vu faire se sont mis à rire ce qui énerve encore plus notre ami. J'affiche un sourire convaincu. Non mais pour qui il se prend ?

Un claquement violent se produis juste à côté de mon oreille et je me fige sur place paralysé par le son qui fait encore vibrer mes tympans et par la peur. Je redresse un peu le regard et observe le fouet retomber au sol tel un serpent. Cette fois, c'est l'humanoïde qui affiche un sourire fier et le silence c'est fait autour de nous. Nous restons quelques secondes à nous défier du regard avant qu'il ne se retourne et continu sa marche en direction de je ne sais où, nous à sa suite.

Meyla me jette un regard inquiet mais je lui fais comprendre silencieusement qu'il ne m'a pas touché. Ce qui m'étonne par ailleurs. Pourquoi ne m'a-t-il pas frappé ? Tient-il à me garder en bonne état ? Mais mes pensées sont coupées court par notre arrivé à ce qui semble être la fin de la machine.