Destinées - L'Appartenance. [ Préquel ]

L'Appartenance - Epilogue

Epilogue.

Lundi 4, janvier 1982.

Une douce lumière filtrait à travers les carreaux de la fenêtre, Calyssa était assise sur le canapé, un plaid sur ses jambes même s'il lui était, de toute évidence, d'aucune utilité. Mais c'était un cadeau de Charlie pour noël de 1979. Elle le caressait du bout des doigts. Remus la regardait faire, assis à même le sol.

Après la mort de Charlie il y a de ça deux mois, ils étaient rentrés à Londres et avaient emménagés ensemble, Remus ne pouvait pas supporter de retourner dans leur appartement sans elle. Et Calyssa devait se l'avouer avoir Remus avec elle soulageait, tout du moins un minimum, sa peine.

Leur groupe avaient éclaté, il ne restait plus qu'eux deux ; les deux seuls survivants. Ils avaient survécu mais à quel prix ? Ils devaient supporter le vide qu'ils laissaient, la douleur que cela leur infligeait. Gérer le manque que cela leur procurait. Le plus dur ce n'était pas pour ceux qui partaient mais bien pour ceux qui restaient. Calyssa laissa retomber sa tête sur le dossier du canapé et planta son regard ambré sur le plafond. Ses pensées la ramenèrent à Emmett et sur la façon dont leur relation plutôt brève s'était terminée.

Le soleil commençait doucement à se coucher, Remus avait été contraint par Esmée de manger un petit quelque chose et d'aller se coucher. Calyssa, pour sa part était assise, devant la tombe de Charlie.

Elle sentit Emmett arriver derrière elle. Il s'assit et l'enlaça mais elle n'arrivait pas, ayant l'impression que Charlie en mourant avait emmené sa joie de vivre et une partie d'elle. Elle avait la sensation qu'elle avait perdu tout ce qui la caractérisait, sa bonne humeur, sa joie de vivre. Charlie avait emporté avec elle tout ce qui était de bien en Calyssa ne lui laissant plus que la haine, la rancœur et un profond désir de vengeance. Cela ne laissait presqu'aucune place à l'amour.

Emmett le sentait bien, il posa sa tête sur l'épaule de sa belle et il attendit patiemment qu'elle se livre.

- Je pense que j'ai besoin de temps Emmett..., lâcha-t-elle après un bon moment.

Il le savait, mais le penser et l'entendre n'était pas la même chose. Il ne voulait pas la laisser mais ne pouvait pas non plus la forcer à accepter sa présence si elle n'en ressentait pas l'envie ni même le besoin. Il la serra plus fort, releva la tête et déposa un doux baiser dans son cou.

- Je te laisserais le temps qu'il faudra.

Calyssa le regarda, il était tellement avenant avec elle. Elle lui pressa doucement la main, comme pour le remercier. Il sourit, lui caressa les cheveux avant de repartir.

Après ça ils étaient partis, ayant besoin de s'éloigner de tout ça. S'éloigner du lieu où tout avait basculé. Et s'éloigner de celle qui avait lâchement abandonné Charlie à son sort. Cela avait beaucoup entaché les rapports Cullen-Denali. Esmée en voulait terriblement à Irina, Carlisle n'arrivait pas à comprendre comment on pouvait être aussi lâche, tout comme sa femme l'avait dit ils seraient morts pour elle. Ils avaient tout de même remercié Tanya et avaient quittés l'Alaska pour retourner à Forks.

Mais ils y avaient eu tout de même de bons souvenirs, Remus avait passé ses derniers moments avec Charlie là-haut, il avait pu la serrer dans ses bras, lui dire qu'il l'aimait. Ils avaient passés de merveilleux moments. Calyssa pour sa part, y avait trouvé une famille, et l'amour parce que quoi qu'elle en dise Emmett était l'homme de sa vie. La seule chose qui l'avait poussé à le quitter était que pour l'instant elle ne pouvait le lui rendre, ne pouvait lui donner exactement ce qu'il attendait.

Trop de mauvaises choses l'habitaient actuellement, elle devait pouvoir faire son deuil et se décharger de la haine qu'elle ressentait avant. Et si Emmett était le bon comme elle le pensait ils se retrouveront. Après s'il ne pouvait l'attendre elle ne lui en voudrait pas, elle comprendrait.

Elle sentit le canapé s'affaisser légèrement, Remus venait de s'asseoir à côté d'elle.

- Tu devrais retourner travailler.

Calyssa posa son regard sur lui.

- Impossible, toi-même tu sais pour que les créatures dans notre genre il n'y plus rien.