Chapitre 20 : Rêveries

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J'ouvre les yeux, je reconnais rapidement où je suis, je suis dans ma chambre. Une silhouette partage mon lit.

« Excuse moi. » dis-je.

La silhouette se retourne, je reconnais rapidement Sophia. Je la prends dans mes bras.

« Putain j'ai cru t'avoir perdu ! » lui dis-je.

« Mais non je suis là, en chair et en os. » me répond t-elle.

Nous nous regardons un long moment avant qu'elle ne colle ses lèvres contre les miennes, pour m'embrasser.

« Pourquoi m'avoir embrassé ? Deux fois en plus. » demandais-je.

Elle ne me répond pas mais elle se lève de mon lit, je remarque rapidement que nous avons le même pyjama. Elle me prend la main et toutes les deux descendons manger notre petit déjeuner.

En bas des escaliers, j'aperçois ma mère qui cuisine des crêpes, ma sœur fait ses devoirs, et mon frère lit un livre.

« Bonjour les filles. Bien dormi ? » nous demande ma mère.

« Oui et vous ? » demande Sophia.

Je ne réponds pas, tout cela a l'air réel, je m'embrouille dans mes pensées, j'ai vu toute ma famille mourir, Sophia a disparu et pourtant nous sommes tous chez moi. Je regarde par la fenêtre, les voitures roulent, les voisins discutent, s'occupent de leurs jardins.

« Je rêve ou quoi ? » criais-je.

Mes cris attirent l'attention de toute ma famille et de Sophia.

« Ça va Mayline ? » me demande Sophia.

Je ne réponds pas mais je cours me réfugier dans ma chambre. Je me tape le front contre le mur, je me gifle.

« T'es en train de rêver ! Réveille toi putain ! » criais-je.

Quelqu'un vient toquer à ma porte, je lui dis d'entrer. Sophia est venue m'apporter un plateau avec notre petit déjeuner à toutes les deux.

« Ta mère a dit qu'on pouvait déjeuner dans ta chambre ensemble, mais qu'il fallait tout redescendre après. » me dit-elle.

Elle s'assoit sur mon lit et me fait signe de m'installer près d'elle, je m'exécute. Nous commençons à manger.

« Il faut qu'on prévienne ta mère que tu es ici, elle doit se faire un sang d'encre ! » lui dis-je.

« Mais elle est au courant que je dors chez toi. » me répond t-elle.

Cette situation m'embrouille de plus en plus, je n'arrive plus à comprendre quoi que ce soit.

« Je suis en train de rêver ou quoi ? » lui demandais-je.

« Attends je vais te montrer que tu ne rêves pas. » dit-elle en avalant sa crêpe.

Elle s'approche de moi pour me prendre dans ses bras, je resserre rapidement son étreinte. Elle commence à me regarder, donc je la regarde. Elle commence à m'embrasser amoureusement mais je l'arrête net.

« Pourquoi tu me fais ça ? » me demande t-elle.

« Je ne suis pas amoureuse de toi Sophia... »

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'elle me saute dessus pour m'étouffer.

« Tu vas mourir ! » crie t-elle.

J'essaye tant bien que mal de me débattre mais je n'y arrive pas.

« Arrête Sophia ! » dis-je.

Elle me lâche rapidement quand elle entend mon frère monter dans sa chambre. J'en profite pour lui sauter dessus et l'assommer avec un trophée.

Je sors rapidement de ma chambre, je redescends les escaliers mais l'ambiance devient plus sombre. La vie paisible a laissé place à un bordel monstre, les rôdeurs envahissent les rues, nous sommes tous barricadés dans notre maison.

« Mayline ! » crie ma mère.

Je m'approche d'elle et je lui ordonne de baisser le volume, elle s'exécute rapidement.

« Qu'est ce qu'on fait ? » me demande t-elle.

« On reste ici, je veux pas te perdre encore ! » lui répondis-je.

« Me perdre à nouveau mais tu ne m'a jamais perdue ! » termine ma mère.

J'entends des rôdeurs essayer d'entrer chez nous, avec ma mère nous nous cachons dans la réserve et nous mettons le verrou.

« Évitons de faire du bruit. » dis-je.

Je ne sais comment c'est possible mais les rôdeurs arrivent à entrer dans la maison. Ils errent dans la cuisine et le salon mais Sophia ainsi que mon grand frère et ma grande sœur descendent. Ils essayent de tuer les rôdeurs, en vain. Ils se font dévorer par ces derniers.

« Non je peux pas ! » hurle ma mère.

Elle décide de sortir de la cachette pour sauver la famille mais elle se fait rapidement bouffer par les rôdeurs. Je referme la porte en prenant soin de la verrouiller et je commence à pleurer.

« Non non non pas encore ! » dis-je silencieusement.

Les rôdeurs sont en train de se nourrir quand un groupe militaire débarque et tue tous les rôdeurs.

« Tuer toute trace de vie ! » ordonne le chef.

Ils prennent chacun une pièce de la maison. Ils cherchent mais ne trouve rien, pas même ma cachette.

« On dégage. » crie le chef.

Ils quittent rapidement ma maison. Je reste encore un peu cachée, histoire de ne pas tomber sur un rôdeur ou un militaire. Tout d'un coup, je sens une grosse douleur au niveau des hanches, une énorme douleur, je prends le coussin qu'il y a dans la remise et je crie dedans. Cette douleur se suit de difficultés à respirer, je n'arrive pas à prendre de l'air.

« Qu'est-ce qui se passe ? » me demandais-je.

Je souffre beaucoup, je n'arrive plus à bouger un seul membre, j'ai beaucoup trop mal et puis d'un coup, toutes mes douleurs s'arrêtent mais je me sens super faible.

« Il faut que je me repose un peu, je suis pas en état de part... »

Je m'endors sans même finir ma phrase, mais je suis rapidement réveillée par des grognements de rôdeurs. Je regarde par le trou de la serrure et je peux voir quatre rôdeurs chez moi.

Je sors discrètement de ma cachette, j'attrape un couteau de cuisine et je plante dans le crâne du premier. Bizarrement ce rôdeur ne meurt pas suite au couteau planté dans le crâne.

« C'est quoi ce bordel ?! » me demandais-je.

Sans m'en apercevoir, les quartes rôdeurs m'encerclent, je plante mon couteau dans chacun des crânes mais ils ne meurent pas. Les douleurs me reviennent et me font baisser ma garde. Je me fais mordre une fois, puis une deuxième, ils m'arrachent la peau, les organes, ils me dévorent.

Survivre à tout prix [ The Walking Dead ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant