Sur la grève

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T'étais sur la grève, très tôt ce matin.
Tu m'attendais.

Je te voyais de dos, ton regard sans doute perdu dans la mer...
Je n'ai pas osé m'approcher tout de suite, et t'ai observé.

Tes cheveux châtains arrivaient à tes épaules, et reflétaient les rayons du soleil.
Tes mains, entrelacées comme deux amoureuses, paraissaient anxieuses.

Comme d'habitude, tes ongles devaient être rongés jusqu'au sang, et ta peau sans doute en lambeaux à cause de ta foutue allergie.
Malgré cela, t'étais jolie.

Et c'est sincère, promis.

On s'est vu sur la grève, très tôt ce matin.
Et j'aurais dû te dire je t'aime.

Lâcheté suprême.
Tu n'es plus là pour que l'on recommence la scène.

Sur le fil...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant