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Prologue

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Athènes, 406 av. J-C
14ème jour du mois d'Elaphébolion (Mars)

Et elle poussa. Dans un dernier hurlement, elle enfanta pour la première fois de sa jeune vie. Lorsqu'elle entendit pour la toute première fois les cris de son enfant, et malgré la douleur, elle grimaça un léger sourire tout en se reposant. Son mari entrerait bientôt dans la salle. Lorsqu'elle entendit la toile séparant les deux pièces se froisser ainsi que des pas lourds frapper le sol, elle sut que c'était lui. Quand il vit l'enfant, il s'écria, presque indigné : « Une fille ? Mais que vais-je faire d'une fille ?! »

Après un moment de réflexion, il reprit finalement avec frustration : « Non ! Je n'en veux pas ! Jetez-la où vous le souhaitez, je n'en veux pas sous mon toit ! »

Il répéta un dernier « Une fille ! » avant de se retirer dans une expression colérique. Après que ces mots eurent résonné cruellement dans la petite pièce, elle crut défaillir. Une fille...Jamais il n'en voudrait. Autant la tuer sur le champ, cette pauvre chose. Cette mère se sentit dépassée. Pour rien au monde, elle n'aurait voulu se débarrasser de son petit enfant, mais il avait raison, avoir une fille ne servirait pas leurs intérêts. Il faudrait s'en occuper, financer ses études, lui trouver un mari fortuné pour enfin la voir partir sans rien dire. Et puis de toute façon, elle-même était une femme. Quel pouvoir pouvait bien avoir une femme ? Elle ne pourrait jamais révoquer la décision de son mari.

Sans qu'elle ne puisse rien y faire, on emmena l'enfant et elle savait déjà que plus jamais elle ne reverrait sa jolie petite fille.

Le bébé fut emmené, emballé dans un linge blanc qui traînait sur la table, et placé dans un large bol d'argile. On la porta jusqu'à l'extérieur de la ville, par l'entrée nord, en dehors des fortifications protectrices. Elle fut emmenée jusqu'aux rivages du fleuve Iridanos, celui où l'on enterrait les défunts, et elle fut délicatement déposée là.

Bientôt, elle se retrouva seule, abandonnée à la naissance, sans parents, ni famille, ni aucun moyen de survivre. La nouveau-née ouvrit les yeux légèrement, deux failles fendirent son visage. Elle avait des yeux d'un vert émeraude. Elle tenta de les bouger, mais elle s'arrêta lorsqu'elle sentit un souffle chaud lui caresser doucement le visage. Elle esquissa un léger sourire. Une présence rassurante s'offrait à elle. Une peluche d'une douceur insoupçonnée lui effleura la joue puis s'écarta brusquement.

L'animal releva la tête et poussa un hurlement bestial avant deprendre avec précaution dans sa gueule l'enfant emmitouflé.

Coucou !😁 Voici une nouvelle histoire que j'avais envie de partager. Il s'agit d'un mélange entre la Grèce antique et le mythe des loups-garous alors j'espère qu'elle vous plaira ! 😄
Bisous😘

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