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« Meurs »
4 :44, je me réveille en sursaut, paniquée. Tout est calme, trop calme. Ma main posée sur mon front, j'observe mon plafond bien qu'il fasse noir. Mes yeux s'habituent à cette obscurité et tout est normal. J'ai bel et bien rêvé. Mon souffle revient à la normal, mes yeux se ferment d'eux-mêmes grâce à l'appel de Morphée.

6 :33, voilà un réveil sans cauchemars. Le reste de ma « nuit » se passa calmement, sans interruption et étrangement, je ne suis pas fatiguée, bien que d'habitude je ne sois pas matinale. Bon sang, je dois me dépêcher, il ne faudrait pas que je sois en retard.

7 :22, me voilà dans le métro. Évidemment, c'est blindé. Je commence bien ma journée. Je déteste les transports en commun, mais vivant en plein dans la capitale, opter pour la voiture n'est vraiment pas très judicieux. D'une nature curieuse, j'aime observer les gens et me demander qui sont-t-ils. Debout me tenant à la barre en fer, serrée entre plusieurs personnes, je balaye ce wagon du regard jusqu'à ce que mes yeux se posent sur quelque chose en particulier. Oups, pardon, je devrai dire « sur une personne en particulier ». Une jeune femme tenant un livre dans sa main droite et un thé dans sa main gauche. Elle porte des lunettes qui mettent en valeur ses yeux, d'un noir profond. Ses cheveux sont ramenés en une queue de cheval basse en laissant s'échapper quelques mèches. Elle a l'air sereine, assise sur ce siège, un livre à la main et un thé dans l'autre. Mais ce qui attira mon regard, c'était son ventre, elle était enceinte. En regardant plus attentivement, je remarque la personne assise à ses côtés ; un vrai cliché de roman d'amour s'offre alors à moi : un homme, que je présume être son compagnon, a sa main posée sur la cuisse de cette femme, celui-ci vient sûrement de lui chuchoter une blague car elle se met à rire instantanément. Cet homme alors, regarda cette femme avec tendresse et affection, et rien que dans ses yeux, nous pouvions lire tout l'amour qu'il éprouvait pour cette jeune femme.

7 :51, enfin sortie de cet enfer. Je marche vers un café situé à quelques rues de ma sortie de métro. Lorsque j'arrive devant le bâtiment, je les vois au loin, rigolant ensemble et en attendant désespérément ma venue. Elle me vit en première, et me fit de grands signes de main, un sourire se dessina automatiquement sur mes lèvres. Lui, se retourna, et me fit un grand sourire de « bonjour, comment vas-tu ? ». Arrivée à leur table, elle me sauta dessus et hurla :
« Bon sang comme tu m'as manqué honey !
-Toujours aussi joyeuse à ce que je vois. Tu m'as manqué aussi Marie.
-Lâches là un peu merde! J'ai aussi envie de la serrer dans mes bras !
-Tom, tu me gaves déjà, répond-t-elle, laisse-moi tranquille, elle m'aime plus que toi de toute manière. »
Même pas 2 minutes que je suis là que les chamailleries commencent. Ces deux énergumènes qui sont en train de se « crier » dessus, sont mes meilleurs amis. Bien qu'ils donnent l'impression de se détester, ils sont inséparables depuis la 6ème.
« Alors, comment c'était l'Italie ? Racontes-nous tous les détails !
-Tom a raison, ne nous fait pas attendre, nous voulons tout savoir ! »
Ils ne perdent pas de temps ces deux-là. Je reviens effectivement de vacances, j'étais en Italie avec quelques amies, plus précisément en Sicile. C'était vraiment de superbes vacances.
« Calmez-vous deux secondes s'il vous plaît. Ça ne fait même pas 5 minutes que je suis arrivée que vous me bombardez déjà de questions ! Laissez-moi commander un chocolat chaud et après, je répondrai à tout ce que vous voudrez »
À peine ces mots prononcés, j'aperçois un regard malicieux que tout deux échangèrent. Ils ne s'arrêteront jamais. Je me lève pour atteindre le comptoir, afin de passer commande. Sur le chemin, je reçois un message sur mon téléphone, et à l'instant où je m'apprête à y répondre, je percute quelqu'un et tombe par terre. Ayant foncé dans cette personne les yeux rivés sur mon iPhone, c'est ma tête qui a heurté cet «obstacle», donc étant par terre, je me frotte alors le front en grimaçant en même temps de savourer la douleur.
« Je suis désolé, vous allez bien ? »
Une voix masculine me fit ouvrir les yeux, et je vis alors une main tendue vers moi.
« Euh, oui ça va, mais ne vous excusez pas, c'est moi qui ne regardais pas où j'allais »
Acceptant son aide pour me relever, ce dernier me souleva sans problème et me reposa la même question :
« Vous êtes-sûr que ça va ?
-Oui ne vous inquiétez pas »
Dîtes-vous que tout commença à partir de ce moment-là, de ce malheureux accident.

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Infos: toutes les photos qui accompagnent/accompagneront les chapitres proviennent/proviendront de mon appareil photo, donc elles peuvent/pourront, parfois, ne pas correspondre à ce qu'il y a d'écrit par la suite.

Be mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant