XI

8 0 0
                                    

22:26, cette masse sombre est désormais reconnaissable, Leroy n'était plus qu'à 2 mètres de moi. Les filles continuaient leur débat sur qui était le plus attirant parmi tous ces individus tandis que moi, je n'avais d'yeux que pour lui. Instinctivement, je me suis rapprochée de lui, jusqu'à ce que la distance entre nous ne soit plus que restreinte.
« Tu ne t'es pas trop ennuyée lors de cette conférence Davin ?
- Hm difficile de répondre. On va dire que je n'étais pas concentrée sur ce qu'il se passait.
- Ah oui ? Et pourquoi ça ?
- Je ne sais pas, peut-être parce que j'ai remarqué un très bel homme ce soir, qui m'a paru familier et qui n'a pas arrêté de me fixer.
- Oh, vraiment ? Qui ça ?
- Monsieur Manille, dis-je tout sourire.
- Fais attention, il parait qu'il est fétichiste des pieds... »
Nous nous mettons à rire ensemble, ce qui est assez étrange car je pensais qu'il allait se mettre en colère et se renfermer. Nous nous sommes éloignés de mes amies et nous parlons de notre journée. Si j'ai bien compris, monsieur Benett était en Angleterre ce matin et n'est revenu qu'en fin d'après-midi pour cette conférence.
« Alors comme ça, tu as un emploi du temps léger ?
- On peut dire ça, aujourd'hui j'ai finis vers 11:30, ces horaires me permettent d'avoir ma vie personnelle à côté. Comme jouer du tennis ou siroter un verre de vin en pleine après-midi avec mes amis.
- Davin, je vais te massacrer si un jour nous jouons ensemble.
- Cause toujours Benett, dis-je en lui faisant un clin d'œil. »
Notre discussion fût interrompue à cause de la sonnerie de mon téléphone. Heure tardive pour que cela soit mon père, heure propice pour que cela soit mon patron à l'autre bout de la ligne. Je décroche et quelle surprise, j'avais raison.
« Bien le bonjour ! Est-ce que tu as mon emploi du temps pour la semaine ? Parce que je l'ai oublié sur mon bureau vendredi, heureusement qu'aujourd'hui je n'avais pas de réunions ou quoi sinon je n'y serais pas allé...
- Salut Jacques. Je vais bien, merci de t'en soucier. Cela ne me dérange pas du tout que tu m'appelles aussi tardivement. Oui j'ai ton emploi du temps, je sais que tu n'aimes pas le numérique mais étant donné que tu as oublié ton agenda sur ton bureau, je t'envoie ça par mail lorsque je rentre.
- Ahah désolé Cé, j'en oublie les bonnes manières.
- Pas de soucis, j'ai l'habitude, je lance un regard à Leroy et son expression est indéchiffrable.
- Je t'ai ramené un souvenir de mon séminaire, je te le donne demain lorsque tu passeras au bureau. Ah ! Et j'ai plein de choses à te raconter.
- Fallait pas voyons ! D'accord, on se voit demain alors.
- Eh bien bonne nuit ma secrétaire préférée, à demain.
- Bonne nuit Jack (la plupart du temps je ne le prononce pas à la française, c'est plus tendance comme ça), des bisous. »
Je raccroche et je me retourne vers Leroy, celui-ci semble assez distrait, déconnecté du monde. Je m'apprêtais à lui demander si tout allait bien lorsque j'ai entendu les filles qui m'appelaient. J'ai alors dis au revoir à Leroy qui ne m'a presque pas parlé.

23:04, je suis enfin rentrée chez moi. Sur le chemin du retour, les filles m'ont harcelé par rapport à Leroy, elles n'étaient pas au courant de l'existence d'une quelconque « relation » entre lui et moi. Elles ne m'ont pas lâché. Je leur ai donc dis que nous nous étions rencontré ce week-end et que j'ai été aussi surprise qu'elles de le voir sur scène en face de nous. Je m'écroule sur mon canapé, mes jambes n'en peuvent plus. Une douce mélodie résonne, ce qui me fait ressentir un bien-être profond, il s'agit de Marie qui chantonne dans la salle de bain. Je décide de me lever pour aller la saluer, car en effet, elle est partie pour rester plusieurs jours chez moi, facile lorsqu'elle a les clés de mon appartement.
« Coucou belle gosse.
- Oh t'es rentrée ?
- Yep ! Et tu devineras jamais qui est-ce qu'il y avait à la conférence.
- Dis moi ! »
Ses yeux pétillent, je viens de capter son attention.
« Leroy Benett »
Dès lors, son visage a exprimé différentes expressions à la fois : surprise, choc, contrariété, joie, excitation.
« Mais non ? Tu rigoles n'est-ce pas ? Dit-elle tout sourire.
- Non je ne rigole pas.
- Célia, c'est vraiment le destin qui frappe là. Tu peux pas me dire que ce n'est pas un signe !
- Oh arrête hein ! Bon moi je vais me coucher, demain je commence tôt et je dois passer au bureau.
- Nan tu vas pas pouvoir te défiler comme ça ! Reviens m'expliquer ce qu'il s'est passé ! »
Sur ces mots, je l'ai embrassé sur la joue, puis j'ai rejoins ma chambre. Mon pyjama enfilé, ma toilette de faite, emploi du temps envoyé à Jack, je me suis glissée dans mes draps et j'ai été emportée dans un monde fabuleux, celui des rêves.

Be mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant