Poésie bohème

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Et le jour comme la nuit
Je me gave de nostalgie,
Je m'invente d'autres envies.
Le réel, je le subis.
Insurmontable vie,
Je dérive loin d'ici.
Dans ce royaume d'un autre pays,
Celui bâti dans mon esprit.

Et qu'importe ce que tu en penses,
Dans ma tête, moi je danse.
Les espoirs, toi tu t'en balances,
Tes rêves sont à échéance.
Tu entretiens tes souffrances,
Ton coeur est devenu rance.
Tu ne gaspilles même plus ton essence,
Pour trouver à ta vie un sens.

Tu es trop terre-à-terre,
tu ne cherches plus à comprendre les mystères,
tu te fais poursuivre par tes chimères,
que tu ignores en continuant ton chemin dans la poussière.

Je sais qu'il n'y a rien de moins humain que l'humain,
que rien ne certifie qu'il y'aura un lendemain,
que le monde se fiche de savoir si tu as tout ou rien,
que quand on est seul il n'y a personne pour nous tendre la main.

Je sais que la vie c'est marche ou crève,
que même aux arbres, on vole la sève,
qu'il n'y a rien de plus désolant qu'un rêve,
lorsqu'on retombe sur la réalité, aussi froide que la porcelaine d'une fève.

Et pourtant, je demeure dans mon camp,
je campe sur mes positions d'avant,
je grandis avec une innocence d'enfant,
une sagesse d'ancien et un coeur d'adolescent.

Tu devrais en faire de même,
Penser la vie comme dans tes poèmes,
Vivre de tes joies bohèmes,
Ne plus t'arrêter à chaque problème,
Et ne jamais oublier que quoi qu'ils en disent, je t'aime.

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant