Mes bagages à la main, je ne suis pas serein.
Les yeux tout embués, je ne peux plus reculer.
Elle attend sur le quai le départ de mon train.
Les larmes ruissellent, je dois déjà lui manquer.Mais le front m'appelle, j'ai promis d'y aller.
Je dois tenir parole, qu'importe si elle m'en veut.
J'ai dû lui mentir sur le risque d'être tué
Pour épargner des larmes au ciel bleu de ses yeux.Tandis que je grimpe, elle me fixe du regard.
Marin d'une guerre qui largue les amarres,
Le train va partir, le navire prend le large.Ultime fois où son visage me sourit,
Ce mensonge ne me gardera pas en vie.
Les bombes sont traîtres et l'espoir fera naufrage.
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Recueil
شِعرComme le va-et-vient des vagues, L'inspiration s'enfuit à l'horizon. Et quand la vie me pique de sa dague Imprévisible, revient l'inspiration.