(C) Chapitre 11: Diaboliquement vôtre

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Affalé sur un fauteuil de l'espace restauration et détente de l'entreprise, je comate, tout en faisant de mon mieux pour suivre les discussions autour de moi. Les verres en plastiques de la machine à café s'empilent doucement mais sûrement dans la petite poubelle. Une pensée stupide me viens: J'ai grandement contribué à cet amoncellement de plastique et de reste de café froid ces derniers temps, et pour une bonne raison. Wichian s'est d'abbord montré séduisant par son corps puis par sa complexité à mes yeux, et il n'a fait que m'occuper l'esprit et attirer ce dernier dans des songes lubriques alors que j'avais une montage de travail sous le nez. Je dois sûrement vous surprendre, et je me surprend moi même à parler ainsi mais je suis sur un lieu de travail, que voulez vous. Pour parler plus clairement: ça fait trois semaines que je rêve de lui de toutes les façons possible, et mes supérieurs ne sont pas très d'accord.

Cette longue et stupide pensée me fait soupirer: me voilà coincé avec un mal de crâne et l'autre incube à l'accent Français  m'est revenu en tête!

Pas le temps de me demander quel malédiction me poursuit, que le Diable patronal se plante devant moi, pour faire appel à mes humbles services. Essayant de chasser mon démoniaque amant de mon esprit, je me lance à la suite de Méphisto, ou plutôt monsieur Kampu. J'aurais bien dit: Mais quel nom de merde! Sauf que c'est mon patron, et que je suis moi aussi Thai. Je m'égare? Oh pardon. Revenant sur Terre, la Bête se stoppe devant la porte des enfers, et j'essaye de me montrer poli alors que je sait bel et bien ce qui m'attends. Lucifer veut que je fouille les archives de font en comble pour lui sortire le rapport de nanan sur truc ou machin... Le maître de Cerbère aboie encore quelques consignes, puis la porte se ferme, scellant mon terrible destin: Me faire chier de treize heure à vingt-et-une heure.

"Je te maudis, enfoiré, Râlai-je une fois face au étagères, je te maudis."

Je ne sais pas pourquoi l'enfer occidental à travers les âges m'inspire tant aujourd'hui, mon patron et Wichian sont sûrement si diaboliques que je ne me vois pas invoquer Vishnou. Je profitait de ma tranquillité imposée pour lui envoyer un message puis regarder autour de moi. Me voilà seul, esseulé et solitaire, face à ma forteresse de solitude et de travail. Oui, ça fait beaucoup de solitude. Je pourrais prier les célestes de venir à moi, mais je préfère m'emurer dans mes recherches, et attends ce soir pour prier mon homme diaboliquement divin de venir en moi. Après tout, Boudha n'a jamais éxaucé mes prières...

Terre natale (pour un nouveau départ) Boys LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant