VIII

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Cela fait depuis quelques jours maintenant que je tentais tant bien que mal de ne serait-ce que toucher cette « maison ». A chaque fois c'est la même chose : dès que j'approche de mon but, Jung Kook est là, et il me tire en arrière. Mais ce n'est pas tout. Il me glisse toujours cette petiote phrase à l'oreille : « si tu t'en approches trop, tu vas mourir ». De quoi bien sûr me dégouter de m'en approcher. Seulement non. J'y allais toujours autant. Et le plus étrange fut que peu importe quand, que je vienne en journée, la nuit ou en plein pendant l'heure où je devrais, à la base, être en train de dormir, il n'y avait rien à faire, il était toujours là. C'est comme si il s'était fait greffer un radar dans le cerveau, et suivait mes moindres faits et gestes. De plus, le fait que je sois obligée de faire des escapades en pleine nuit, et que donc je ne dormais point, ou que je ne vienne au lieu de travailler venait seulement de cette maison. Elle m'envoûtait. Je ne saurais dire la raison pour laquelle je lui vouais un pareil culte, si c'était dû à sa simple beauté, ou bien à quelque chose de plus inconscient. A vrai dire, je ne pensais plus qu'à elle. C'est comme si il y avait une sorte d'aura qui trônait et qui me faisait perdre la tête. Et je revenais, toujours plus.

Il ne faut pas croire que cet endroit me faisait du bien. Au contraire. Le besoin de savoir me rongeait, et j'avais du mal à me concentrer sur autre chose. Ce qui était paradoxal dans cette histoire, c'était que lorsque je travaillais, mais que mon esprit n'était absolument pas concentré, et le simple fait de penser à cet endroit me relaxait d'une certaine manière.

Plus étrange encore, je ressentais comme une forte nostalgie lorsque mes yeux se posaient sur cet endroit. A chaque fois, je voyais des ombres, des flashs de mon esprit. Et je nous voyais petit. Et je voyais des fleurs, plus particulièrement des lys. Et des papillons volant de manière saccadée entre les feuilles, leurs couleurs vives coupant celle terne du ciel. Et c'est toujours au moment où l'un d'entre eux menaçait de se poser sur mon doigt qu'il me sortait de ma rêverie en me tirant violemment en arrière.

Mais aujourd'hui, rien ne se passa comme prévu...

Le papillon se posa sur le dos de ma main dans un geste délicat.

Et je fus tirée en arrière. Je cherchai des yeux ce papillon mais ses ailes se brisèrent, et il tomba sans un bruit sur l'asphalte sans couleur. Terne.

Et de mes yeux jaillirent mes larmes.

***

Il n'avait fait aucune remarque. Il semblait profondément touché par ma manière d'agir. Seulement avait-il fait le geste de me ramener chez moi avant de disparaître dans la couleur du crépuscule.

Et encore une fois le schéma se répétait. Comme depuis que j'avais vu pour la première fois cette étrange maison. Je me faisais bafouer par mes soi-disant parents. Et ma dignité se faisait rabaisser à une vulgaire chose dont je n'avais pas besoin. Mais je m'en fichais. Mon esprit avait tant changé en si peu de temps qu'ils devaient sûrement avoir peur pour moi. Mais cela ne me dérangeait pas. Alors je baissais les yeux, et je montais dans ma chambre après avoir pris un en cas. Oui, ils avaient enfin compris que me priver de repas ne servait à rien. Et je notais comme d'habitude beaucoup de choses sur les feuilles lisses et encore vierges de mon seul confident. Et je revoyais une dernière fois mes cours. Dans un mois et demi, c'était la date fatidique. Ce n'était pas grand-chose, les épreuves anticipées du baccalauréat, mais moi, comme sûrement des milliers de personnes, ça me faisait peur. Et je pense que c'est plutôt normal.

***

Vendredi. Nous étions vendredi quand ma vie eut fini de basculer d'un côté que je ne saurais nommer. Pour ne pas changer des autres jours, j'étais allée voir cet endroit. Je connaissais la route par cœur. J'aurais pu perdre la vue que j'y serais allée quand même. Mais quelque chose clochait. Jung Kook ne venait pas. Chose étrange, je me retournai. Peut être avais-je trop pris l'habitude de le voir m'empêcher d'avancer. Toujours est-il que le but premier qui trônait déjà depuis quelque temps dans ma tête était à portée de main. Alors je me retournai de nouveau, et d'un pas décidé mais timide j'avançais vers cette couleur blanche qui m'avait littéralement retourné le cerveau.

Et pour la première fois, je pus toucher du bout de mes doigts le revêtement blanc de cet endroit.




ui je sais c'est court. Mais c'est tout ce que j'ai pu faire ;-;

Ah oui et je fais plus les alinéas au début des paragraphes parce que flemme x)

Ah oui et double update parce que j'ai oublié de publier l'autre chapitre, je suis pas douée

Sinon j'ai encore aucun com's, je mors pas v'savez x)

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 16, 2017 ⏰

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aвandonnée | Ardent | jυngĸooĸOù les histoires vivent. Découvrez maintenant