Chapitre 13 : Pardonne-moi.

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Livaï :

Des bruits grinçant et énervant venaient de me réveiller.
C'était sûrement les voisins du dessus se disputant de nouveau. Leur voix prenait le dessus. Ils étaient plus bruyant qu'autre chose.
À travers la fenêtre je pouvais entendre les voitures circuler et klaxonner, des chats miauler et de la musique beaucoup trop forte.
La lumière des lampadaires éclairaient la plupart de mon salon, cette lumière était d'ailleurs dégueulasse. Les tons jaunâtre et orangé me faisaient plus penser à du vomi qu'à autre chose.

Il me fallut un certain temps avant de bien me réveiller et de me lever. À peine mes pieds étaient sortis de la couette que je voulais me recoucher.
Mais je ne pouvais pas, j'avais un travail qui m'attendait.

Ma tête tournait et mes jambes étaient tremblantes. Je pense avoir bu un peu trop la nuit dernière. Même beaucoup trop.
Mon pied gauche fut le premier à s'appuyer contre le sol. Mais, en une fraction, tout mon corps retomba sur le canapé. Des douleurs me lançèrent au niveau des tibias, comme si l'on m'enfonçait des clous dedans.
Je les fixai pendant un bon moment. Je née savais vraiment pas ce que j'avais fait cette nuit. Mes tibias étaient recouverts de sang, plus séché qu'autre chose. De magnifiques bleus ornaient le tout. Je commençais à paniquer. Mes bras, mon ventre et mon visage étaient aussi recouverts de bleus.
Merde, qu'est ce que j'ai foutu ? Je respirai un bon coup et essayais de réfléchir à cette nuit. Je ne me rappelais même pas avoir bu ni même de m'être battu avec quelqu'un. 

J'étais de nouveau étendu sur le canapé, le visage dans les mains. Mes pensées dérivèrent vers Eren. J'avais peur qu'il meurt, qu'il m'abandonne comme je l'ai fais. J'ai déconné, je l'admets. Mais il m'a rejeté comme une pauvre merde. Ses mots tournent encore en boucle dans ma tête :" Y a pas d'amour. Ce n'est que du sexe. Il faut être débile, naïf et croire en l'amour pour penser ça.".
Je me sentais encore plus stupide que je l'étais. Avec ces putains de sentiments que j'ai envers lui, je suis devenu faible et il a joué avec cette faiblesse.
À ce moment là je voulais juste mourir, être enterré six pieds sous terre.

Des vibrations dans le canapé me firent sortir de mes pensées. Mon téléphone était sûrement coincé dedans. Je farfouillais avec du mal entre les coussins jusqu'à ce que je le trouve. C'était Hansi et Mikasa. Le message d'Hansi me demandait lorsque je revenais à la prison et celui de Mikasa me parlait d'Eren.
Mes doigts glissèrent directement sur celui où le prénom d'Eren aparaissait.
Mon coeur ratait un battement, même deux. Un vague de chaleur parcouru tout mon corps. Un énorme sourire se dessina sur mon visage. Je manquais à Eren.
C'était juste deux pauvres mots que m'avait envoyé Mikasa mais ils me réchauffèrent en une fraction de seconde.
J'étais heureux, ou plutôt amoureux. Mes bleus et mes blessures ne me faisaient plus mal, l'appartement semblait être plus beau qu'avant. Tout ça grâce à Eren.

De nouvelles vibrations m'attirèrent encore une fois. Cette fois-ci, elles étaient répétées. Mes yeux s'attardèrent lentement sur l'écran lumineux, c'était un appel d'un numéro que je ne connaissais pas. Machinalement, je pris l'appel.

"- Allô ?

- Livaï .. ? Chuchota doucement la voix.

- En personne. C'est qui ? "

Le silence fut la réponse à ma question. Le souffle de la personne grésillait à travers le téléphone, comme si elle voulait être le plus proche possible de l'appareil.

" - Mon dieu Livaï ! Tu es en vie !

- Excusez-moi, mais vous ne m'avez toujours pas dit qui vous étiez.

- Livaï .. c'est moi .. Eren .. "

Mon corps se paralysa. Des tremblements commencèrent à de propager et ma respiration s'accéléra.
J'étais peut-être heureux, ou alors rassuré. Le seul mot " Eren " me fit un bien fou.

" - T'es où ? "

C'était les seuls mots stupides et naïfs qui sortirent de ma bouche.
Je connaissais très bien la réponse, mais j'avais une once d'espoir qu'il ne soit plus condamné et qu'il soit tranquillement chez lui. Mais non, il était toujours dans cette prison, menotté au mur.

Son rire me fit chavirer. Il était, pour moi, une des plus belles chose au monde. Juste ça. Il était pur, enfantin et réel. Ce n'était pas un faux rire voulant cacher de la colère ou de la tristesse. C'était un rire reflétant son bonheur.

" - Excuse-moi, je pose des questions débiles sous le stress.

- Pourquoi es-tu stressé ?

- Tu me fais stresser.

- Et pourquoi je te fais stresser ?

- Arrête de faire l'enfant. Tu n'as plus trois ans. P-pourquoi tu m'as appelé ?

- Je n'avais plus de tes nouvelles, j'ai eu peur qu'il ne t'arrive quelque chose.

- Je vais bien.

- Reviens à la prison ..

- Pourquoi ça ?

- Tu me manques, souffla Eren.

- Tu m'as rejeté Eren, je te rappelle.

- Je sais .. et ça a été une grosse erreur .. J-Je dois raccrocher. Pardonne moi. "

Le bip sonore du téléphone remplaça la belle voix d'Eren.
Je me sentais soulagé. Tout mon corps se laissa tomber sur le canapé et je pus enfin lâcher un souffle de soulagement. Je n'attendais que ça depuis des jours, savoir qu'il était en vie et qu'il allait bien.
Il est peut-être devenu ma seule raison de vivre.

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Sorry pour l'extrême retard, la 1ère est assez épuisante ;-;

Shank You. [ ereri ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant