Alan Wake

CHAPITRE 12

Alan regarda son bloc-notes jaune. Il y a quelques heures, il avait écrit les mots DEPARTURE, d'Alan Wake, en haut de la page, le soulignant trois fois. Le reste de la page était toujours vide. Ses doigts étaient étriqués à cause du stylo à bille, sa tête palpitait, mais il n'avait pas écrit un mot. Pas un mot. Alice l'avait amené à Bright Falls dans l'espoir de liberé son écriture, mais il était toujours enfermé, même maintenant que l'écriture était le seul moyen de la libérer.

L'heure tournait, la survie même d'Alice était en jeu, et il rester devant la table, attendant en vain de l'inspiration, des pensées ... tout ce qui pourrait la sauver. Il jeta un coup d'œil aux pages manuscrites froissées et aplaties sur le bureau, aux pages trouvées dans les bois, au camp de bûcherons ... à la station-service de Stucky. Avait-il vraiment commencé le livre, l'avait-il commencé pendant la semaine qui manquait après le kidnapping d'Alice, une semaine dont il n'avait aucun souvenir?

Il frotta la blessure sur sa tête, grimaçant au souvenir de l'impact qui l'avait causé. Pourquoi finir le livre était si important pour le kidnappeur, si important que c'était la seule rançon qu'il exigeait? L'homme n'avait pas l'air d'être un lecteur. Il y avait quelqu'un d'autre derrière, tirant les ficelles.

Deux ans de bloc d'écrivain n'étaient rien comparé à cela. Il ne pouvait pas gribouiller un seul mot, même pas pour sauver Alice. Il avait maintenant deux jours pour compléter le manuscrit et le livrer à la mine de charbon de Bright Falls. Deux jours.

Au moins Barry n'était pas là pour le distraire avec des offres d'aspirine, de soupe de poulet en boîte, de café, - tout ce dont tu as besoin, Al, dis juste le mot - Quelques heures plus tôt, Alan avait finalement convaincu Barry de descendre , voir si quelqu'un pouvait connaitre le kidnappeur de la description d'Alan. C'était un long plan, mais Bright Falls était une petite ville. Peut-être que tout le monde connaissait vraiment tout le monde. Alan avait regardé à travers la fenêtre pendant que Barry partait, soulagé d'être laissé seul au travail, mais aussi mal à l'aise. Barry était le seul en qui il avait confiance, son seul lien avec la vie en dehors de Bright Falls.

Alan bâilla. C'était injuste de sa part de pousser Barry à la porte et Alan le savait. Cela n'avait pas été facile pour Barry, surtout quand ils sont allés à la loge ce matin et ont vu le désordre de la nuit dernière. Le désordre, un terme étrangement hygiénique pour le sang éclaboussé à travers un coin de la pièce principale où Rusty avait été mis en pièces par l'un des Possédé. Pas de corps, bien sûr; Rusty lui-même était devenu un Possédé, et Alan l'avait tué. Rien à montrer, autre qu'un énorme trou dans le mur de la loge.

Le shérif avait regardé le trou, les mains sur les hanches, regardait le sang séché aussi, puis commença à cataloguer la scène du crime, dirigeant ses adjoints. Tant de sang que ça devait être une scène de crime.

les travailleurs de la loge étaient restés là à s'interroger, en proposant divers scénarios. Que le tremblement de terre que tout le monde avait ressenti avait effondré le mur, écrasant Rusty. Qu'un ours était venu emporter le corps. D'autres offraient la possibilité qu'un bûcheron ivre ait enfoncé le mur, tuant accidentellement Rusty, puis se débarrassant du corps, dans l'espoir de cacher le crime. Ou un esprit en colère l'avait fait, c'est ce que disait un ancien, un grand-père en bonnet de laine rouge . Un esprit coléreux, répétait-il; sa mère lui avait raconté des histoires quand il était enfant, des histoires de choses dans les bois qui ont arraché les imprudents, arraché les enfants désobéissants aussi. La foule se moqua du vieil homme et l'adjoint Mulligan plaisanta en disant que c'était probablement Charlie. Mais Alan ne rit pas.

Le shérif avait demandé à Alan s'il avait entendu quoi que ce soit la nuit dernière, vu quelque chose, et il lui avait menti, avait dit non, il avait été épuisé et s'était coucher tôt. Il n'était pas sûr qu'elle l'ai cru.