Loin du bonheur

Chapitre 11 (partie 1)

*2 mois plus tard*

Avec Collin nous flirtons, ni plus ni moins. Je suis tellement attachée à lui depuis la 6e..
(De l'attachement seulement, bien que je pensais qu'il y avait plus.)
Il n'a pas une vie facile et je lui ai promis de l'aider et le soutenir. Plus les jours passent et plus je réalise les consequences du divorce.
J'ai ecris plus de quatres pages sur les gens que j'aime ici, mes amis, ceux qui m'ont soutenus et me soutiennent toujours.
Deux mois de plus et avec Collin c'est le renouveau, jusqu'au jour où il me refera à nouveau du mal. Mais même si je le deteste trois jours je finis toujours par lui pardonner. Débile que je suis.

*Avril*

Ce matin je ne suis pas très bien au réveil, cette nuit j'ai fais un cauchemar.
Il etait basé sur quelque chose m'ayant fait beaucoup de mal... j'ai eu toutes les images d'un seul coup. C'est quelque chose qui s'est passé en primaire mais qui me touche toujours autant, et dont les séquelles sont encore résentes. Voilà le cauchemar en question :
J'etais tranquillement dans la cour quand, un garçon dont je ne citerais pas le nom, s'est approché de moi violemment, m'a plaquée contre l'énorme mur de beton placé au fond de la cour, et s'est mit à m'étrangler de toutes ses forces. Jusqu'au moment où j'ai réussis à le pousser.
Le soir même j'en avais parlé à mes parents. Le lendemain soir quand ma mère est venu me chercher à la garderie elle s'est permise de le prevenir de ne pas recommencer, sinon elle lui tomberait dessus.

Depuis ce jour je n'apprécie pas trop qu'on pose ses mains sur mon cou.
Je suis rejetée depuis la primaire, et je subis des moqueries depuis bien des années, c'est une habitude, malheureusement cela me touche plus maintenant queje suis adolescente. Ce qui me fais penser que je suis un réel problème et donc me pousse aux tentatives de suicide, à la mutilation et à l'auto-destruction.

Nous sommes fin avril, debut mai à present. Les beaux jours arrivent et ça fait plaisir. Ce qui me fait moins plaisir en revanche, c'est la maison en vente, les cartons, le déménnagement, etc. N
Le changement de vie tout simplement...

Avec Collin nous sommes amis, enfin, c'est ce que je croyais...

Nous sommes un jour de cours, et ma journée se passe plutôt bien. Jusqu'au moment où j'apprends par A + B, que la moitié du college est au courant que je me mutile. Mais pourtant j'ai bien fais attention à cacher mes bras, je ne comprends pas...
Je comprends très vite que cette info a été balancée par quelqu'un. Je fini par savoir que Collin est le principal concerné.
Je suis remontée contre lui plus que jamais. Je vais lui parler pour demander des explications et à combien de personnes il l'a balancé. Puis encore une fois il n'avoue pas de suite la verité. Il me jure ne l'avoir dit qu'à une personne.
Mais plus la verité éclate. Collin l'a dit à 5 personnes, ses 5 amis les plus proches, qui eux l'ont dit à leurs amis, etc...
J'éclate alors en sanglot, folle de rage, la sonnerie retentit. C'est pour nous l'heure de retourner en cours.
Je monte en cours de musique. Lors de cette heure je ne cesse de pleurer, je suis en pleine crise d'angoisse au beau milieu du cours mais la prof ne s'en occupe pas. Jusqu'au moment où un élève hausse le ton pour lui faire comprendre la gravité de la situation et m'aider à sortir de la classe. Une amie à moi m'accompagne dans les couloirs pour m'aider à me calmer.
Je restes 30 minutes dans le couloir, les yeux rivés sur le mur. J'essaye de reprendre mon souffle, mon amie m'apaise un petit peu et je reviens à mes emotions.
A présent je ne ressens plus que de la haine et je sais ce que je vais faire à Collin en sortant de cours.

Il a cours dans la salle d'histoire juste avant notre classe. Ce qui est plus pratique pour l'attraper.
La fin de l'heure sonne, je prends mon sac et descends en courant le plus vite possible dans les éscaliers. Je manque même de tomber, mais rien à faire il faut que je l'attrape.
Je suis là, devant la salle à attendre qu'il sorte, les poings serrés accompagné d'un regard noir.