Nous étions le jour de la rentrée, je me dirigeais vers le rang qui était, apparemment ma classe. Je ne connaissais personne, je décidais donc de rester en retrait, toute seule.
Je commençais serieusement à devenir solitaire et je m'etais habituée à l'absence des gens. Tout avait commencé pendant mes années au college...
Comme mon pere par exemple... Depuis petite il ne s'occupait pas vraiment de moi, et depuis la separation il était devenu un éternel absent, je souffrais de son abandon, ainsi que mon petit frère. Mais heureusement j'avais ma famille maternelle qui était la. Je me souviens qu'en 3eme mon pere m'avait dit qu'il ne reconnaissait plus sa fille, "la fille que j'ai élevée avec les yeux pétillants, la fille joyeuse et avec la joie de vivre", m'avait il dit.
Et bien oui papa, les gens changent, mais si tu avais été un peu plus présent tu aurais vu, mes cicatrices aux bras, tu aurais pu voir ma peine, ma souffrance. Jamais il ne m'avait demandé comment j'allais au fond de moi, il se contentait de ce que je laissais paraître, et ne se preoccupait pas plus de mon état. Jamais il ne saura pour les tentatives de suicides, ma mutilation, les cachets, le mal que certains garçons m'ont causés. Au fond, je lui en voulais mais j'essayais d'oublier et de croire qu'il pouvait changer, j'esperais qu'un jour il comprenne l'état dans lequel j'etais. Ma mere non plus ne savait rien de tout ça, mais c'est parce que j'avais decidée de ne pas lui dire, elle n'avait pas besoin de ça en plus du reste de tous ses problèmes, nombreuses sont les fois où elle s'est souciée de comment j'allais, et c'est même elle qui a voulu que je vois un psy, et elle avait raison, j'allais un peu mieux maintenant, mais les cicatrices mentales étaient encore belles et bien ouvertes.
Enfin, revenons à la rentrée, je m'etais installée au fond de la salle, seule. J'observais les gens et je me rendais vite compte que certains se connaissaient déjà. Il y avait quelques groupes qui étaient déjà formés et c'était stressant je l'avou. Surtout quand l'anxiété prend le dessus.
C'etait le moment d'aller chercher les livres au CDI, ce maudit moment où tes bras se transforment en compote.
J'avais tous mes livres, mais je ne savais pas où m'asseoir, je connaissais personne. Je vis une table où il y avait deux filles, deux blondes, qui étaient amies apparemment. Je reflechissais quelques secondes puis me lançais.
"Euh salut, je peux m'asseoir avec vous ?"
"Oui oui vas y" m'avait repondu une des deux filles en me souriant. De là, la deuxieme fille engageait la conversation.
Elle me posait pleins de questions, mon nom, mon prenom, mon age et plusieurs choses de ce genre. A la fin de la journée j'avais échangé mon numero avec la deuxieme fille, elle s'appelle Morganne et est assez gentille, je l'aime bien, du moins aux premiers abords.
J'etais de retour chez moi et je parlais par messages avec les garcons de mon ancien college, ceux qui se sont disputés avec Brody. Nous avons prévu de nous voir demain, et j'espere que tout se passera bien, ils m'ont énormement manqué et j'ai hate de retrouver la folie de notre groupe.
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Loin du bonheur
NonfiksiUne ado contre tous. Un college. Un passé. Une famille du moins compliquée. Et cela suffit pour qu'une vie bascule