Chapitre 4

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J'entre dans le hall à la suite de la directrice. Il n'est pas grand, il est ÉNORME ! Ce n'est pas comme si je n'avais jamais vu le hall d'entrée d'un grand bâtiment mais là, c'est plus un hall d'entrée, c'est une maison d'entrée ! Devant moi, je vois un escalier en marbre noir, avec une rambarde en marbre blanc. Le sol est lui aussi en marbre, et l'alternance de blanc et de noir fait ressembler la pièce au plateau d'un jeu d'échecs. La pièce est tellement lumineuse que je suis obligée de chercher la source de cette lumière si intense. Je lève la tête et découvre avec stupéfaction que la lumière n'est enfaite que la faible clarté de la lune intensifiée grâce à des vitraux extrêmement travaillés.
La directrice avait déjà montée la moitié de l'escalier lorsque je sortit enfin de l'état de contemplation dans lequel j'étais. Je m'élance à sa suite, grimpant les marches quatre à quatre. Lorsque j'arrive sur le pallier du premier étage, je découvre avec le même émerveillement un décors identique à celui du rée-de-chaussé. Le même sol, le même escalier, la même rampe, et, la même lumière de lune venant du même vitrail. Plus je regarde le plafond, qui doit bien être à une centaine de mètre au dessus de moi, plus je me rend compte que je ne peut même pas compter le nombre d'étage tellement il y en a. Moi, qui imaginait cet endroit comme une prison, grise, terne, sans le moindre contraste de couleur, sans le moindre petit espace d'intimité possible, je suis agréablement surprise du véritable aspects de l'Institut. Ce château qui n'est autre qu'un lycée pour délinquants ne ressemble pas du tout à tous les clichés que l'on peut avoir de ce genre d'endroit. Encore en contemplation, je me suis à peine rendue compte que Mme Terryr avait commencé à avancer dans un couloir à la droite de l'escalier. Je courre presque pour pouvoir la rattraper. Sur les murs, on voit des portrait et des photos représentants les surnaturels les plus connus dans le domaine politique. Parmis eux, Baracko Trama, ancien président des États-Unis, un loup très réputé pour avoir tenté d'instaurer la paix entre vampire et loup. Mais aussi son parfait opposé, Dony Duck, nouveau président des États-Unis et homme d'affaires, un vampire hautain, hargneux, cruel, sans pitié, et surtout, un sacré con! Je le surnomme "Ti-Duck" depuis un concert de Soprano, qui l'a comparé à Titeuf. Dans le couloir, il y a des portes en bois massif, espacées de l'équivalent de quatre portraits. Sur chaqu'une d'elles, une plaque en bronze avec les nom des personnes de l'autre côté de chaque portes. Mme Terryr s'arrête devant l'une des portes et la déverrouille grâce à une grosse clé en fer. Elle ouvre la porte et m'invite à entrer dans la pièce d'un geste de la main. Cette pièce, qui doit sûrement être son bureau, et plutôt terne comparé au reste de bâtiment. Les murs sont marrons. Au centre, un bureau en chêne entouré de chaises en bois trône fièrement. C'est le seul meuble de la pièce. Un dossier portant mon nom est posé sur le bureau, avec une carte magnétique, une sorte de carnet d'adresse, un petit livret qui doit être le règlement intérieur de l'Institut et ce qui semble être un album photo.
- Assieds-toi. dit froidement la directrice.
Je suis surprise, même si elle ne m'a pas paru chaleureuse, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi froide et cassante. Non que je ne soit pas habituée à ce ton, dans mon ancienne meute tous le monde me parlait de cette manière , mais elle ne me connais même pas, elle pourrait au moins essayer d'être un peu plus...encourageante envers une nouvelle élève. Je sais déjà que je ne l'apprécie pas. En attendant qu'elle s'installe et qu'elle me parle, je lit son esprit pour découvrir ce qu'elle est. Ce que je fait peut paraître bizarre pour un humain. Mais je suis à demi louve donc cela me semble tout à fait normal. Je fait donc ce petit mouvement avec mon sourcil droit, qui trahi la main avec laquelle j'écris, et qui me permet de lire la configuration cérébrale de Mme Terryr. Une configuration cérébrale, c'est un peu comme une carte d'identité, sauf que ça se lit différemment et que seul les surnaturels peuvent les voir. En faite, c'est très simple, ce n'est qu'un ensemble de traits et de points, qui pour chaque espèce est différents, mais qui pour deux personnes d'une même espèce sera identique. La configuration cérébrale de Mme Terryr me dévoile qu'elle est une sorcière. Alors attention, le moindre mot de travers, et je fini ensorcelée pour le restant de mes jours. C'est bien connu, les sorcière ont mauvais caractères, elles manquent souvent d'humour aussi.
- Bien alors, mademoiselle Gala, pouvez vous m'expliquer pourquoi vous êtes ici alors que vous n'étiez sensée arriver que dans trois jour? commença-t-elle sur un ton glacial, et en insistant bien sur les mots "pourquoi", "ici" et "trois jours".
- Parce que je n'arrivais plus à supporter ma meute. répondis-je honnêtement.
- Pourquoi donc? demanda-t-elle
- Pourquoi je répondrai alors que je sais pertinemment que vous n'en avez rien à faire? dis-je
- Oui, c'est vrai que vous me posez là une bien bonne question. Bon passons. Voici tous les documents dont vous aurez besoin pour vous intégrer et vous déplacer dans l'établissement. poursuivit-elle en désignant les objets sur son bureau. La carte magnétique, c'est ton pass dans l'établissement. reprit-elle. Tu doit l'utiliser pour accéder au dortoir dans lequel tu seras, pour aller au self, et sortir de l'établissement aussi. Ensuite, on a le carnet d'adresses, il te sert à appeler un des responsables du dortoir si jamais tu as un problème. Après, on a le règlement intérieur, tu sais à quoi ça sert. Et pour finir, je vais te montrer qui sera dans ton dortoir. Les personnes de ton dortoir, se sont aussi les personnes de ta classes. Les dortoirs sont divisés en plusieurs chambres, les chambres sont mixtes. expliquat-elle.
"Génial, chambre mixtes, c'etait pas marqué dans le contrat ça" pensai-je. Puis elle me montrât les visages des personnes de ma classe, mon dortoir.
— Tu est dans le dortoir du "Coeur de la Nuit". dit Mme Terryr.
Elle me tendit toutes mes affaires puis me fit sortir du bureau après m'avoir dit que mon colocataire viendrait me chercher. Et, elle me claqua la porte au nez, en me laissant bouche bée devant sont bureau.
— Sympa. murmurait-je en grommelant. Pensant que j'aurai mieux fait de ne jamais venir ici.

Au cœur de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant